Le joueur de DOSTOIEVSKI

Résumé:   Alexeï Ivanovitch jeune précepteur est au service d’un général à la retraite et de sa famille. Parmi ces membres se trouve Pauline Alexandrovna, belle-fille du général dont Alexei est très  amoureux. Elle va lui demandé de jouer à la roulette pour l’aider à payer ses dettes. Par la suite Alexei va prendre gout au jeu et voudra jouer pour son propre compte et non pour celui des autres.

Tout en mystère et en secret, la famille va voir arriver la grand-mère du général Antonida Vassilievna, femme extravagante de 75 ans, qu’on croyait morte. Elle va très vite avoir le vis du jeu comme Alexai, qu’elle prendra sous son aile.

Par quels moyen le jeu peut vous faire perdre la raison  ?

Dans le cas du livre, c’est le désir de gagner et l’argent qui va faire par exemple,  perdre un peu la tête à la grand-mère. En effet on va lui expliquer les règles de la roulette dont une d’elle est que quand on mise le zéro et que l’on gagne, on a 35 fois la mise. Voulant tellement gagner la plus grosse mise, elle va jouer sans se soucier qu’elle perd de l’argent et va remiser sur le zéro jusqu’à qu’il tombe . Le jeu est tellement enivrant et le désir  de gagner si fort quand en oublie d’être lucide . De plus, plus on a de l’argent plus on en  veut  et on ne s’arrête plus sauf qu’au bout d’un moment la chance passe et on peut tous perdre.

Extrait p134-135 :

– Soit, mais le zéro peut ne plus sortir aujourd’hui, et si vous vous entêtez, vous pouvez y perdre mille florins.
– Des bêtises!
Quand on craint le loup on ne va pas au bois.
C’est perdu ? Mets encore.
Le deuxième florin fut perdu comme le premier. J’en mis un troisième. La babouschka ne tenait pas en place. Elle semblait vouloir fasciner la petite boule qui sautait sur les rayons de la
roue. Le troisième florin fut encore perdu. La babouschka était hors de soi. Elle donna un coup de poing sur la table quand le croupier appela trente-six au lieu du zéro attendu.
– Canaille! s’écria-t-elle. Ce maudit petit zéro ne veut donc pas sortir?
Je veux rester jusqu’à ce qu’il sorte! C’est ce scélérat de croupier qui l’empêche de sortir!…
Alexis Ivanovitch, mets deux louis d’or à la fois, autrement nous ne
gagnerions rien, même si le zéro sortait.
– Babouschka !
 – Mets ! mets ! Ce n’est pas ton argent !
Je mis les deux louis. La petite boule roula longtemps et enfin se mit à sauter plus doucement sur les rayons; la babouschka était comme
hypnotisée et serrait ma main. Tout à coup, boum !
– Zéro ! cria le croupier.
– Tu vois! Tu vois! dit vivement la babouschka toute rayonnante. C’est Dieu lui- même qui m’a donné l’idée de mettre deux louis.
Combien vais-je avoir? Pourquoi ne me donne-t-il pas d’argent? Potapitch! Marfa ! Où sont-ils?
Où sont les nôtres, Potapitch !
– Babouschka, Potapitch est à la porte; on ne l’a pas laissé entrer. Voyez, on vous paye, prenez. On jetait à la babouschka un gros rouleau de cinquante louis enveloppés dans du papier bleu, vingt louis en monnaie. Je ramassai le tout devant la babouschka.
– Faites le jeu, messieurs, faites le jeu… Rien ne va plus! cria le croupier au moment de mettre en branle la roulette
– Dieu ! nous sommes en retard. Mets! mets donc vite !
– Où ?
– Sur le zéro, encore sur le zéro! Et mets le plus possible.
Combien avons-nous gagné ?
Soixante-dix louis ?
Pourquoi garder cela?
Mets vingt louis à la fois.
– Mais vous n’y pensez pas, babouschka!
Il peut rester deux cents fois sans sortir. Vous  y perdrez votre fortune !
– Mensonges ! bêtises !Mets,te dis-je !Assez parlé, je sais ce que je fais.