La société forestière : mythe ou réalité?

« L’arbre du silence porte les fruits de la paix », ce proverbe Arabe veut démontrer qu’une société, où les préjugés et les guerres sont bannis et où la solidarité et la paix sont prescrit, est une société type qu’il faudrait suivre à tout prix. La question qui se pose aujourd’hui est : La forêt pourrait-elle devenir un exemple de société solidaire? Nous montrerons que la forêt, sous son apparence de société idéale, nous cache une anarchie dévastatrice.

Un havre de paix pour les hêtres vivants

Une société heureuse, c’est une société stable. En effet, la forêt est la dernière phase de la transformation du paysage. Elle a dû passer par une phase de développement intense afin de trouver un équilibre. Elle est donc stable et ce depuis plusieurs décennies ou siècle si cette forêt est vieille. Elle ne se développe plus. Ses échanges continus suffisent au bon fonctionnement de l’écosystème. Par exemple le cycle de l’eau n’a pas évolué depuis des milliers d’années. L’eau va, en effet, alimenter la forêt par des précipitations, qui vice versa, va la rejeter via l’évapotranspiration, dans le but de recevoir à nouveau de l’eau. Cette technique satisfait les besoins de la forêt et contribue à sa stabilité. Par conséquent, on pourrait imaginer que l’équilibre des échanges et de l’écosystème, au détriment du développement et du progrès, pourrait être un exemple type de société solidaire.

On s’y sent si saule…

La forêt, milieu de faune et de flore, créée une forme de multiples échanges qui pourrait donner une attribution de « société solidaire verte ». Le fait que des végétaux s’accumulent dans un ensemble dit : la forêt n’est pas due à des communications internes mais à un environnement propice à l’accès en lumière, en sels minéraux et en eau. Les végétaux seraient donc peut-être plus égoïste qu’on ne le pense. L’indépendance des végétaux influe aussi sur la possibilité d’espèces qui prolifèrent à l’insu d’autres. Prenons l’exemple d’une plante invasive qui fera tout son possible pour s’étendre et prendre un maximum d’espace au préjudice d’autres espèces. Peut-on vraiment appeler cela de la solidarité?
De même pour la faune. On observe une absence de mixité entre espèces. En d’autres termes, tous les types d’animaux ne vivent qu’entre-eux et essayent d’éviter les individus étrangers, faute de connaissance d’autrui. Cette faune se regroupe et forme des clans inséparables, symbole de solidarité. C’est ce qui peut s’apparenter aujourd’hui, dans notre société, aux préjugés qui empêche la mixité sociale pouvant aller jusqu’à la guerre de clans. Une nouvelle fois, zst-ce vraiment ce qu’une société voudrait pour se baser sur la solidarité?

On a encore du bouleau…

Le biomimétisme consiste a copier la nature dans ses processus ou matériaux. Ici, si la société actuelle était un calque de l’écosystème qu’est la forêt, la loi du plus fort s’appliquerait. Le plus fort n’impose sa domination au plus faible qu’aussi longtemps qu’il est le plus fort. C’est un jeu de force qui obéit à une loi naturelle. Ainsi la force ne peut s’exercer que dans l’actualité de sa puissance. Nul relâchement ne lui est permis car celui qui la subit reprendrait le dessus. Le rapport de force est donc menacé de renversement permanent. Il n’a pas la stabilité du rapport politique, ce qui va à l’encontre de l’équilibre de la forêt. Faire une copie conforme de cette société solidaire serait donc impossible à réaliser. Cependant, de nombreux points dans cet écosystème devraient inspirer notre société actuelle. En effet, la solidarité est tout de même présente entre les différents végétaux. Prenons l’exemple de la symbiose qui permet à 2 plantes de s’entraider tout en subvenant aux besoins de chacun, ou tout simplement de la nourriture que peut donner les végétaux à la faune. Cela d’apparente à une solidarité gratuite, sans rien attendu en retour. Le souhait d’une société stable.