Travail de préparation de l’ET1 à distance (1)

La valeur de la solidarité est omniprésente ces jours-ci. Il serait intéressant de s’interroger sur nos réactions en temps de crise : repli sur soi ? Tous nous appellent à la solidarité. Aussi, je vous invite dans un premier temps à réécouter le discours d’hier soir, avec un crayon à la main (soyez dans une posture d’analyse, en évitant tout jugement) :

  1. Combien de fois le Président prononce-t-il le nom de solidarité ou des mots de la même famille ? A quelle(s) autre(s) valeur(s) les associe-t-il ? Pourquoi, d’après vous ?
  2. Par quels procédés rhétoriques (figures de style, grammaire…) cherche-t-il à créer cette solidarité ?
  3. Relire le texte de Marie-Claude Blais, ci-dessous :

Conclusion de l’essai de Marie-Claude BLAIS, La Solidarité, 2007 :

« La question n’est plus de se demander s’il faut revenir à la fraternité ou à la charité, pas plus que de savoir si l’on doit se rattacher à l’idéal révolutionnaire ou au dogme chrétien. Repensée, l’idée de solidarité pourrait être plus que jamais pertinente, au moment où tout événement a une répercussion mondiale et où la moindre décision engage le monde que nous laissons aux générations futures. Elle présente sur ses voisines l’avantage de mettre en avant la dimension consciente et volontaire de toute association humaine. Elle permet surtout de signifier le caractère extra-contractualiste de cette association : aucune société ne peut se concevoir en dehors de son histoire, de ce qui la constitue au passé et de ce qu’elle projette pour son avenir.

Ce retour vers les origines de l’idée n’avait d’autre but que d’éclairer les impensés de son regain actuel. Si les questions qu’elle soulève aujourd’hui étaient lucidement affrontées, la solidarité devrait connaître un meilleur destin que cette banalisation consensuelle en forme de poudre de perlimpinpin où elle risque fort de sombrer une deuxième fois. »