Villes informelles : le monde des camps

Jordanie camp de réfugés syriens à Azraq

Nous avons évoqué lors de la dernière séance pluri la question des villes informelles. Autour de la guerre en Syrie, les reportages fleurissent sur cette forme urbaine non étatisée qu’est le camp de réfugiés, soutenue parfois par des organisations humanitaires internationales.

Vous pouvez retrouver un très beau reportage photo dans Le Monde sur le camp d’Azrak construit au Nord-est de la Jordanie, à 90 km de la frontière et financé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avec une capacité de 50 000 places, extensible à 130 000.

Ouvert en 2012, le camp de Zaatari  est devenue une ville de 84 000 réfugiés : « sur les « Champs-Elysées », nommés ainsi du temps où la rue abritait encore l’hôpital militaire français, restaurants et boutiques se succèdent sur des centaines de mètres. L’on y trouve tout, de la réparation de machine à laver aux robes de mariées.  « C’est une initiative des réfugiés qu’on ne peut que saluer. 80 000 personnes ne peuvent pas vivre que de l’aide humanitaire. Au début, les réfugiés ne s’investissaient pas, pensant qu’ils repartiraient le lendemain. Ils se rendent compte malheureusement qu’ils ne partiront pas bientôt « , commente Hovig Etyemezian, chef de camp du HCR. « 
Dans un ouvrage paru en novembre dernier « Un monde de camps », Michel Augier rappelait que « douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d’autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d’autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d’attente ou de transit. » Pour lui, « les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd’hui. « 
Pour voir le reportage sur les camps de Jordanie :