Malédiction

Le mot malédiction est employé pour désigner bien des maux, ainsi le plus petit malheur pour quelqu’un ne connaissant pas ce terme peut devenir une véritable malédiction. C’est ainsi que ce mot puissant est devenu banal: les personnes ne l’emploient -elles pas à tort et à travers ? Certains vous diront que  leur vie est une malédiction alors que ceux qui en vivent vraiment une, peuvent ne pas s’en rendre compte. Le point commun de toutes malédictions est le ressentiment que cela procure à l’être touché, c’est à dire un malheur extrême auquel on ne peut remédier.

Etymologie:

Du latin maledictio (“médisance, calomnie, malédiction “) à l’origine en ancien latin on disait: maleïçon.

Définitions:

Larousse:  Condamnation au malheur qui semble venir d’une puissance supérieure.

CNRTL:  Paroles par lesquelles on souhaite avec véhémence tout le mal possible à une personne, une famille, une ville, un pays, etc., sans appeler la colère de Dieu mais le plus souvent en l’impliquant.

Robert collège: Paroles par lesquelles on souhaite du mal à quelqu’un en appelant sur lui la colère de Dieu.

Dans ces trois définitions on constate que le mot malédiction fait référence à un malheur qui a pu être provoqué  et auquel on ne peut échapper : il est inévitable. Cette malédiction provient souvent de l’appel d’une divinité et alors la personne ne peut pas contrer son châtiment. Peu importe si on l’invoque ou qu’on la subit on ne peut réchapper aux conséquences de nos actes.

Extrait philosophique:

“La vie est notre seul bien et notre seule malédiction “-Marguerite Yourcenar issu de Alexis ou le Traité du Vain Combat datant de 1929

La citation de Marguerite Yourcenar appuie sur le fait que la vie elle même est une malédiction. On est obligé de la chérir et de la préserver puisque que c’est notre unique bien propre. Cependant on ne peut éviter  l’issue de cette vie puisque que la mort fait aussi partie de celle-ci. Nous sommes condamnés à connaitre notre malédiction sans pouvoir la changer. C’est pour fuir cette réalité qui est de passer le reste de notre vie à attendre que le châtiment divin arrive que naît le désir d’immortalité. De plus  nous nous rattachons à la vie sachant pertinemment que la mort nous attend mais nous ne pouvons faire autrement ce qui donne le coté malédiction à la vie. Les malédictions sont souvent rattachées au poison, ce qui fait écho à la vie qui se consume en nous.

 

Synonymes et antonymes:

synonymes:

maudissement: Vouer une personne au malheur en appelant sur elle la malédiction divine.

fatalité: Destin, force occulte qui déterminerait les événements.

antonymes:

chance: Faveur du sort, issue heureuse de quelque chose, situation favorable de quelqu’un.

bénédiction: Souhait solennel de bonheur, auquel on accorde un caractère sacré.

Les antonymes de malédiction montre bien un coté heureux où le sort accompagne les personnes vers un événement positif ce qui contraste avec la malédiction où l’issue est forcement néfaste.

Interprétation:

La malédiction est un état de mal être auquel on ne peut remédier. Cette inéluctabilité nous fait penser que ce malheur a été envoyé directement par une divinité. Une malédiction peut aussi être une prise du destin sur une personne. Chacun est libre de croire ou non aux malédictions mais même les personnes qui ne sont pas superstitieuses ne souhaitent être frappées par celle-ci. Cette peur de l’inconnu, de ce qui nous attend est une malédiction puisque que ne pouvant prévoir le futur nous sommes bloqués à attendre ce destin. En outre Le mot malédiction est insaisissable, personne ne peut se protéger d’une malédiction puisque celle -ci provient des dieux tout puissants. Autrefois, il était employé à juste cause étant donné les superstitions fortes développées à cette époque et la forte présence religieuse dans les vies. Ainsi les religieux parlaient de malédiction pour garder leurs fidèles dans le droit chemin. Ce n’est plus vraiment une question de religion mais plus de croyance ou de banalisation du mot malédiction. Cependant l’homme n’a pas perdu ses peurs et est toujours aussi superstitieux et même si les mentalités ont évolué et que la peur d’être maudit est moins forte certaines personnes n’en restent pas moins très superstitieuses . On peut l’employer pour désigne une mauvaise nouvelle qui nous frappe. Le fait que la malédiction va fatalement s’abattre sur nous, ce malheur que l’on ne peut défaire et qui semble avoir été jeté. Ainsi cela apporte une certaine frayeur, l’homme a toujours eu peur de l’inconnu alors quand on lui parle d’un malheur  à venir qui semble provenir des dieux, l’aspect effrayant est d’autant plus accentué. Ce mot est donc terrifiant que ce soit pour les superstitieux ou non.

 

Illustration:

La Malédiction D'atlas, Peinture par Philippe Lefever | Artmajeur

Illustration de  “LA MALÉDICTION D’ATLAS” par Philippe Lefever

 

Cette illustration représente le dieu Atlas qui porte sur ses épaules le monde.

L’illustration se compose d’un dieu qui porte sur ses épaules une roche, cette roche représente la terre et donc le mythe d’un des plus connus parmi les dieux : Atlas. L’œuvre décrit un dieu condamné à subir une malédiction qui est de porter le monde. La malédiction est un châtiment pesant que doit subir la personne concernée, ici Atlas doit porter le monde ce qui est pesant même pour un Dieu, il doit donc porter le poids de sa malédiction. De même pour les hommes qui doivent supporter la malédiction de laquelle ils sont frappés. Ainsi tout comme Atlas nous devons supporter le poids des malédictions qui nous accablent. Comme par exemple la citation de Margueritte Yourcenar ainsi on doit vivre notre vie alors même que la malédiction(la mort) peut s’abattre sur nous à tout moment. Tout comme Atlas nous devons subir le poids de notre malédiction sans possibilité de s’enfuir.

Lisa Péneau

2 réflexions sur « Malédiction »

  1. (suite commentaire…)
    C’est bon pour les définitions et le commentaire, mais il faut revoir la ponctuation : dès que vous citez quelque chose (c’est le cas pour les définitions), c’est à mettre entre guillemets pour que le lecteur comprenne bien que le propos n’est pas de vous. Employez aussi les deux points, par exemple dans cette phrase : “auquel on ne peut pas échapper : il est inévitable…”
    Attention aussi aux homonymes (peu / peut…).

    Citation bien choisie. Vous pouvez parler de paradoxe et l’étudier comme tel (voir ce qui a été fait en cours).

    Synonymes : à distinguer du mot “malédiction”.
    Faire des liens interactifs (chaînette) avec les articles du blog abécédaire déjà existants (je suis sûre que nous avons déjà “chance”, au moins).

    Argumentaire bien construit, très intéressant, même si je pense que vous pouvez gagner en nuances. Le plan “autrefois / aujourd’hui” n’est pas très pertinent : les mentalités ont-elles tant changé que cela ? Nous vivons certes dans un Etat laïque, mais avons-nous perdu nos tendances à la superstition ? Vous gagneriez à poser davantage de questions et à définir les termes que vous employez. Utilisez les deux points pour expliquer, le connecteur “c’est-à-dire”. Pour nuancer, les modalisateurs aident bien : sans doute, peut-être, sembler…

    De quand date le tableau ? Décrivez-le avant de l’interpréter. La grammaire est à revoir (SOS Bescherelle).
    Peut-être pourriez-vous faire un lien avec l’article “dieux” qui vient d’être publié par l’un de vos camarades ?

    Bon travail 🙂
    Vous avez jusqu’au 23 mai.

  2. Dans l’amorce, ne commencez pas à argumenter : c’est à laisser pour le point de vue personnel. Vous pouvez par exemple partir d’une phrase entendue.

    Pour l’étymologie, il faut décomposer le mot. Il est en effet formé par un préfixe qui s’est ajouté à un radical dès le latin.
    Proférer une malédiction, c’est mal-dire.

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