Villes informelles : le monde des camps

Jordanie camp de réfugés syriens à Azraq

Nous avons évoqué lors de la dernière séance pluri la question des villes informelles. Autour de la guerre en Syrie, les reportages fleurissent sur cette forme urbaine non étatisée qu’est le camp de réfugiés, soutenue parfois par des organisations humanitaires internationales.

Vous pouvez retrouver un très beau reportage photo dans Le Monde sur le camp d’Azrak construit au Nord-est de la Jordanie, à 90 km de la frontière et financé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avec une capacité de 50 000 places, extensible à 130 000.

Ouvert en 2012, le camp de Zaatari  est devenue une ville de 84 000 réfugiés : « sur les « Champs-Elysées », nommés ainsi du temps où la rue abritait encore l’hôpital militaire français, restaurants et boutiques se succèdent sur des centaines de mètres. L’on y trouve tout, de la réparation de machine à laver aux robes de mariées.  « C’est une initiative des réfugiés qu’on ne peut que saluer. 80 000 personnes ne peuvent pas vivre que de l’aide humanitaire. Au début, les réfugiés ne s’investissaient pas, pensant qu’ils repartiraient le lendemain. Ils se rendent compte malheureusement qu’ils ne partiront pas bientôt « , commente Hovig Etyemezian, chef de camp du HCR. « 
Dans un ouvrage paru en novembre dernier « Un monde de camps », Michel Augier rappelait que « douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d’autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d’autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d’attente ou de transit. » Pour lui, « les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd’hui. « 
Pour voir le reportage sur les camps de Jordanie :

 

Les cités utopiques des géants de l’informatique

L'un des bâtiments de la "Ville Google"

A la Une de Challenges cette semaine, un tour des projets urbains imaginés par Google, Apple ou Facebook qui se plaisent à imaginer le lieu de travail idéal pour les salariés de leur entreprise.

Depuis quelques mois, Apple a mis en chantier un gigantesque vaisseau – 500 mètres de diamètre et quatre étages – conçu par Norman Foster.

Google travaille sur un nouveau siège social réparti sur quatre sites, véritable ensemble urbain mobile réalisé sur le principe de blocs déplaçables au gré des projets et des équipes : « au lieu de construire des bâtiments en béton immobiles, nous allons créer des structures de blocs légers qui pourront être déplacés facilement au fur et à mesure de nos investissements dans de nouvelles familles de produits. Ainsi, actuellement, notre équipe qui travaille sur la Google Car, par exemple, a des besoins très différents de ceux de nos ingénieurs de recherche quand il s’agit de l’espace de bureau. Les grandes verrières translucides couvriront chaque site, le contrôle du climat à l’intérieur permettra de laisser passer l’air et la lumière. Avec des arbres, l’aménagement paysager, des cafés, et des pistes cyclables de tissage traversant ces structures, nous visons à brouiller la distinction entre nos bâtiments et la nature. »

L’article revient sur l’histoire des entrepreneurs utopistes et urbanistes, évoquant  le phalanstère de Fourrier, la métropole industrielle imaginée aux États-Unis par King Gillette (le fondateur de l’entreprise de lames de rasoir) et la ville EPCOT de Walt Disney, dont Celebration a été une des réalisations.

Ville utopique ou projet mégalomaniaque ? Urbanité et organisation du travail sont depuis l’origine intimement liées.

Lien vers l’article : http://www.challenges.fr/entreprise/20150313.CHA3855/les-folles-villes-de-google-apple-facebook-et-autres-utopistes.html

Facebook, sauveur de vie ?

Le mardi 26 février 2013, une déclaration plus que surprenante arrive aux oreilles des autorités. En effet, un jeune homme de 24 ans dans son désarroi publie sur facebook un message où il affirme vouloir mettre fin à ses jours. Deux de ses amis voient le message presque aussitôt posté et préviennent sa mère. La police national juste à temps pour sauver le jeune homme.

Qui peut penser que facebook peut permettre de genre « d’événement » ? 

On rappelle souvent que facebook peut-être la cause de suicides, ce qui arrive parfois. Cette fois, le réseau social a pu permettre de sauver ce jeune homme…  qui avait rencontré ses amis sur la toile.

Il est sûrement temps de remettre en cause les idées que l’on se fait sur les réseaux sociaux et de ne pas voir uniquement le mauvais côté. Si la vie de personnes est en jeu à tout instant sur internet, ne laissez pas ses personnes dans leurs idées noires : aidez-les. 

Lien vers l’article :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/02/27/01016-20130227ARTFIG00421-un-jeune-homme-sauve-du-suicide-grace-a-facebook.php

L’alphabet numérique de France culture

Chaque dimanche, un terme de l’internet est défini et examiné dans l’émission « Soft power » sur France Culture. Sérendipité, big data, e-réputation, disruption, des termes entrent dans notre langue à mesure que les usages de l’internet se développent.

De quoi continuer à développer votre culture numérique.

Pour écouter les émissions : http://www.franceculture.fr/emission-l-alphabet-numerique

Internet consacré bien public aux Etats-Unis

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Le 26 février 2015, le journal Le Monde annonçait la victoire des défenseurs de la neutralité du net, pour lequel Obama avait pris position à l’automne dans un discours très remarqué.

La commission  américaine indépendante, la Federal Communications Commission (FCC), qui régule le marché des communications a rendu sa décision, interdisant « aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer arbitrairement des contenus légaux, de ralentir ou d’accélérer les flux de données sans justification ou de prioriser certains contenus transitant par leur réseau moyennant paiement. »
Ce faisant, elle a affirmé le statut de « bien public » d’internet, s’opposant fermement aux fournisseurs d’accès réclamant le paiement par les fournisseurs de contenus (les sites web) de connections rapides.  Il n’y aura donc pas d’internet à deux vitesses aux États-Unis.
Le président de la FCC a déclaré : « Internet est le vecteur ultime de la liberté d’expression. Internet est tout simplement trop important pour permettre aux fournisseurs d’accès à Internet d’être ceux qui fixent les règles. On a décrit cette proposition comme “un plan secret pour réguler Internet”. C’est absurde, ce n’est pas plus un plan pour réguler Internet que le premier amendement n’est un plan pour réguler la liberté d’expression ! »
Cette décision renforcera la légitimé du Parlement européen qui a déjà adopté un texte similaire à l’automne.

Une vidéo expliquant le problème de la neutralité du net : https://www.youtube.com/watch?v=hZnq3xg-PRM

Une vidéo du Monde expliquant les répercutions sur la régulation d’internet en Europe : http://www.lemonde.fr/pixels/video/2015/02/27/neutralite-du-net-la-decision-americaine-aura-un-impact-en-europe_4584830_4408996.html