Nouvelle rubrique sur le thème de la solidarité : nous allons écrire et publier ici des éditoriaux autour de l’Affaire Heinz.
Pour rappel, voici le dilemme posé comme point de départ pour les discussions à visée philosophique en TC1 et AP1 :
La femme de Heinz est très malade. Elle peut mourir d’un instant à l’autre si elle ne prend pas un médicament X. Celui-ci est hors de prix et Heinz ne peut le payer. Il se rend néanmoins chez le pharmacien et lui demande le médicament, ne fût-ce qu’à crédit. Le pharmacien refuse.
Que devrait faire Heinz ? Laisser mourir sa femme ou voler le médicament ?
Sans jugement, bien que le titre de l’article peut laisser transparaître ma position, je m’interroge sur les mouvements protestataires et leurs solubilités dans la démocratie.
Alors pour lancer la réflexion, je vais ici déposer quelques liens:
Dans l’écrit d’Henri Wallon, la solidarité envers les enfants qui ne savent pas s’occuper d’eux est montrée. L’enfant a des besoins primaires et essentiels qu’il doit écouter, mais sans l’aide d’autrui, ce serait impossible. Cette solidarité pourrait être confondue avec la solidarité familiale. Cependant même un inconnu ne laisserait pas un enfant en bas âge seul dans la rue. Le livre d’Henri Wallon a pour point commun ce sujet avec le film « L’enfant sauvage » de François Truffaut. Ce film retrace l’histoire et l’éducation de Victor de l’Aveyron qui était un enfant vivant dans la nature, seul. Mais il fut recueilli par un homme qui par solidarité va aider, nourrir, éduquer et aimer l’enfant sauvage.
Thomas, Simon, Marianne, Sean : 4 personnages découverts en prise avec un dilemme. Comment convaincre des parents endeuillés de donner les organes de leur fils ? Le médecin Thomas sait qu’il a peu de temps devant lui…
Pour vous donner envie de lire le roman en entier : Réparer les vivants, de Maylis de KERANGAL. Voici la bande annonce de l’adaptation cinématographique :
Et un entretien avec l’auteur du roman :
A retenir et à discuter : « désacralisation du corps » et « déprivatisation de ce corps, collectivisé, mis dans le pot commun ».
« L’égalité est la valeur la plus utopiste. En effet, existe-t-il plus grande utopie que l’espoir d’égalité dans une société, ou même un monde, où chaque personne pense détenir la raison, et où il est question de pouvoirs différents selon les êtres ? Là encore, ces questions peuvent amener à penser que la fraternité surpasse les deux autres valeurs. »
La danse de MATISSE
Pour aller plus loin, définition de la fraternité :
A.−Lien de parenté entre les enfants issus de mêmes parents.La fraternité des traits.La fraternité (…) N’est-elle que le nœud des corps de même souche? (Sully Prudh., Justice,1878, p. 142).La Fraternité est bien (…) un lien de chair (Alain, Propos,1933, p. 1156).
− P. ext.Lien affectif entre frères, ou entre frère et sœur :
« La devise de notre République est composée de trois éléments. Liberté, égalité et fraternité. Ces trois notions ensemble sont intéressantes car elles n’ont de sens que par rapports aux autres. Leurs significations reposent sur le fait que nous ne sommes pas seuls. Cependant, avant d’être décrite et instaurée en tant que devise de la République, elle était le slogan des Révolutionnaires et le sens était différent. « Liberté, égalité ou la mort », que ce soit pour tous, partisans ou opposants : le ton était donné. La notion de fraternité est ici totalement absente et même pire, contraire. »
GOYA, Tres de mayo
Site collaboratif des BTSa sur les thèmes culturels de l'épreuve ET1
