La solidarité forestière, un modèle impossible pour notre société

Le terme de solidarité, (du latin « solidus » qui signifie : entier, consistant, lien unissant entre eux les débiteurs d’une somme) est souvent utilisée pour décrire une société modèle, en effet pour beaucoup d’hommes une société parfaite serait une société dans laquelle tous les individus ne feraient qu’un et où chacun serait uni afin de promouvoir l’entraide. Dans les forêts, il existe surement une certaine forme de solidarité mais laquelle ? Et est-elle compatible avec notre société, afin de s’en servir comme un modèle ? 

 

La symbiose :

Dans les forêts, il existe une forme de solidarité notamment entre les différents végétaux c’est ce qu’on appelle une symbiose. Cette symbiose permet à différentes espèces de vivre ensemble.

Dans les forêts, il existe par exemple des symbioses mycorhiziennes, c’est-à-dire une symbiose entre des plantes et des champignons. En effet, les plantes coopèrent avec les champignons en s’échangeant des éléments nutritifs nécessaires pour leurs croissances. La plante propose des sucres aux champignons en échange de nutriments comme le phosphore ou l’azote de la part de ce dernier. Ce type de coopération est donc bénéfique à chacun.

La symbiose est donc un type de solidarité car elle permet d’aider d’autres êtres vivants cependant, elle a lieu seulement car chacun en tire un profit. Dans notre société, il est évidemment souhaitable que ce type d’entraide est lieu car il n’y a aucun perdant. Mais c’est malheureusement presque impossible, en effet il y a aura toujours des personnes plus favorisés que d’autres.

 

 Des relations parfois égoïstes entre végétaux :

Cependant, il faut nuancer en effet certain végétaux ne fonctionnent pas en symbiose mais au contraire en compétition. En effet, dans une forêt chaque arbre va chercher à être plus haut que les autres afin de capter un maximum de lumière ce qui est totalement contraire à une idée de solidarité.

Un autre exemple contraire à la solidarité est par exemple le lierre grimpant. Très présent en forêt, il s’agrippe et grimpe aux arbres ce qui au bout d’un certain temps les étouffe et va donc les condamner.

Attention tout de même, il faut nuancer cette notion d’égoïsme chez les végétaux. En effet contrairement à l’homme, les végétaux agissent de telle manière afin de survivre contrairement aux hommes qui sont généralement égoïste par mépris des autres.

 

Pour conclure…

Il existe donc bien une forme de solidarité dans les forêts avec les symbioses existantes entre différentes espèces, cependant c’est une sorte de solidarité particulière et différente de la solidarité humaine. Les 2 partis sont gagnants et donc cela peut être comparé à une solidarité hypocrite comme dans notre société. De plus il y a également des relations très égoïstes entre les végétaux et notamment entre les grands arbres. Pour ces différentes raisons, la société forestière n’est pas compatible avec notre société, l’homme est en effet trop différent du végétal.

Solidaires dans la fin

Nous connaissons tous la forêt, mais chacun de nous en à une vision différentes. Nous pouvons la comparer à l’humanité, en effet, elle est composée d’êtres vivants, qui, comme les êtres humains, ont tous leurs particularités (couleurs, formes, type de feuillages, etc.). Pour beaucoup la forêt est un lieu paisible qui permet de se ressourcer et d’évacuer les problèmes du quotidien. Cependant, cette possible harmonie que nous voyons, nous permet-elle de dire que cet écosystème est semblable à une société solidaire? En y regardant de plus près, les interactions de certains êtres vivants dans un tel milieu ne sont pas si innocentes. Leurs façons de vivre pouvant s’apparenter à nos propres actions et mentalités, il est aisé d’imaginer qu’il puisse y avoir des actes et des liens entre les végétaux qui correspondent aux mêmes actions de solidarités visibles chez les humains. Toutefois de tels actions restent trop rares pour affirmer qu’un lieu aussi cruel puisse être considéré comme une société solidaire

La loi du plus fort

Beaucoup d’entre nous pensons que l’humanité est d’ores et déjà dans un tel schéma individualiste, semblable à la forêt, lieu de conflits, depuis des millénaires. Dans cet environnement, beaucoup d’espèces se plient à la loi de la survie, autrement dit la loi du plus fort. Pour comprendre, il faut connaître leur raison de vivre : perpétuer l’espèce. Pour cela il faut subsister. Avec un tel objectif, se crée une forte concurrence entre les espèces, les moins résistantes ne pourrons alors que périr. On peut considérer que le type de société qui compose les forêts correspond à un modèle dit archaïque. Celui-ci permettant de régler les conflits par le combat, aboutissant le plus souvent au trépas de l’un des protagonistes. Un voisin, dans ce monde végétal peut devenir soit un obstacle soit un repas. C’est ainsi que les arbres, en monopolisant la lumière du soleil, condamnent les autres êtres vivants poussant à leurs pieds, à rester rachitiques. D’autres tels que les champignons, se nourrissent en se greffant à d’autres végétaux, drainant à leur insus les substances nécessaires à leur survie. Où est donc la solidarité ?

A deux nous sommes plus fort

Face à une telle description il est logique de croire que dans la forêt tous luttent afin survivre. Mais les « miracles de la natures » font que tout est possible. On peut voir alors ce miracle de la solidarité naître entre certains êtres vivants. Deux espèces, qui peuvent ne rien avoir en commun, vont parfois s’entraider pour mieux résister aux éléments extérieurs. Chacun va alors apporter une chose indispensable que l’autre n’a pas, se complétant pour assurer leur survie. Une longue solidarité se met en place entre les deux protagonistes. Elle peut apparaître pour de nombreuses raisons telles que: la résistance aux conditions climatique, l’apport de nutriment, la protection contre une autre espèce. C’est ainsi que se crée le lichen, mutualisme entre un champignon et une algue. L’un ne peut vivre sans l’autre, parfait exemple de solidarité. 

L’Homme et l’incompréhension

‘’Ce qui reste éternellement incompréhensible dans la nature, c’est qu’on puisse la comprendre’’ Albert Einstein 

Si l’on reprend les propos d’Albert Einstein, il est donc peu logique que l’homme cherche à expliquer les phénomènes liés à la nature. Une question se pose, l’homme ne tente t-il pas d’expliquer ce qu’il ne peut comprendre en cherchant une réponse dans la société qu’il a lui même créée? Pourquoi essayons-nous d’appliquer ces notions sur quelque chose que nous n’avons pas inventé ? 

La nature, une entité qui nous dépasse dans bien des domaines, n’a certainement aucune notion concernant ces idées humaine que sont la solidarité, et la société. 

Même si la forêt est vaste et que de nombreuses choses y sont possibles, la majeure partie des êtres vivants n’en sont pas moins des prédateurs. Peu nombreuses sont les espèces qui se tournent vers cette idée de solidarité. La forêt s’apparente plus à une champs de bataille, ou seule les espèces les plus fortes peuvent survivre. Nous sommes bien loin de cette idée de société solidaire.  

 

 

 

Comme une feuille bercée par le vent, chaque arbre ne trouve pas sa place

«  Seuls, nous pouvons faire si peu ; ensemble, nous pouvons faire beaucoup », écrivait Helen Keller. Vous élèves de BTS, nous vivons dans une société ou l’homme a besoin de la solidarité. Plus qu’un besoin, Plus qu’une condition, plus qu’une exigence, elle est indispensable, sans celle-ci, nous serions dans une société dictée par la loi du plus fort, ou les plus faibles seraient en bas de l’échelle. Nombreux sont les exemples de solidarité qui existent à travers notre société, ils apportent un équilibre, de la stabilité dans un monde où tout pourrait changer rapidement. La solidarité est aussi la base de la vie d’un groupe et un fondamental d’une société qui souhaite vivre sereinement et en paix. Nonobstant, notre société moderne n’est absolument pas solidaire, certaines personnes ou groupe de personnes brident celle-ci pour leurs simples intérêts personnels, par malveillance ou par inconscience. Demeure-t-il pas une société harmonieuse et respectueuse où tous les individus sont solidaires entre eux ?  Que pensez-vous de la forêt ? On affirme fréquemment qu’elle est calme, harmonieuse, du fait de ces arbres qui sont là depuis longtemps et qui ont l’air de vivre paisiblement, sans encombre. De même, pour les animaux qui ont l’air de l’épanouir et de vivre leur vie dans un lieu unique en son genre. Peut-on calquer la forêt comme un idéal modèle réduit d’une société solidaire ? Nous allons montrer que la forêt solidaire peut être une maquette de notre société malgré qu’il ne faut pas entièrement l’imiter

La forêt  « solidaire » a son charme,…

Tout d’abord, la forêt est un lieu important, où des milliers d’espèces  vivent. Elles sont les rescapés de plusieurs milliers d’années parfois, tout ça grâce à la solidarité. Le saviez-vous ? Un arbre a besoin de place pour se développer et capter le maximum de lumière, sauf que cette règle immuable est maquillée. En réalité les arbres ont besoin d’être bien entourés. Grâce à  leurs racines, les arbres ne captent pas uniquement l’eau du sol, ils communiquent de quoi se nourrir, s’échangent des informations les uns entre les autres. Ensemble, ils savent qu’ils seront plus forts pour faire face aux intempéries par exemple. D’autre part, contre les attaques d’insecte, les arbres émettent des gaz pour les faire fuir, si les arbres voisins ont le même problème, ils vont l’imiter pour se défendre de la même façon. C’est une belle preuve de solidarité, ils ne sont pas les seuls végétaux forestiers à faire ceci : les champignons jouent aussi un grand rôle dans cette transmission, c’est un peu la fibre internet de la forêt.  De sorte, la communication est essentielle ; c’est faire connaître quelques choses ou faire passer d’une personne à une autre. Dans les forêts, les végétaux ne sont pas les seuls à prospérer et à vivre ensemble.  Les animaux sont moins représentés mais, font vivre une forêt. De la même façon que les végétaux, les animaux sont solidaires entre eux. Ayant une communication différente que les arbres, ils arrivent à correspondre, à s’aider, à survivre. Notamment, les écureuils vivent la plupart du temps seul la journée, mais lorsqu’il faut surmonter un obstacle comme l’hiver : un prédateur comme les martes, où des carences comme des stocks de noisettes, ils se regroupent et font face à leurs problèmes. De cela naissent des idées d’harmonies, de vie paisible, de solidarité… Mais ces idées ne cachent-elles pas le vrai visage de la forêt ?

…ne pas la pousser,…

A priori, la forêt semble être l’exemple parfait d’un regroupement d’individus jouant de la solidarité pour vivre. Malheureusement, tous les êtres vivants n’ont pas la même mentalité et si on s’avance d’un peu plus près, c’est la loi du plus fort et chacun pour soi. Une société solidaire ne peut pas être créée avec ses caractéristiques pourtant, il y a des oppositions, des guerres puis des morts… Évoquons, les plantes envahissantes qui empêchent les autres de pousser, un lapin attrapé par un renard ou encore un chêne attaqué par un champignon qui provoque la mort d’un d’entre eux. Assurément, c’est cette image que l’on devrait avoir de la forêt, et où est la solidarité la dedans ? « La solidarité, c’est aidé chacun à porter le poids de la vie et à la rendre plus facile » écrivait Henri- Frederick Amiel. C’est-à-dire, que chaque être vivant devrait être respectueux envers l’autre et vivre en symbiose. Symbiose signifiant une association durable et réciproque entre deux individus. En somme,  si cela devait définir la solidarité, on ne pourrait pas qualifier la forêt de solidaire : si les individus s’opposent on ne rend pas la vie facile à son opposant. Tout comme pour le poids de la vie, pour les animaux, les végétaux connaissent-ils la réponse ? Sommes-nous les mêmes, alors pourquoi les copier ?

…à devenir ce que l’on doit hêtre

Certes, la forêt est un endroit avec plein d’enseignements à tirer et peu ne pourront dire le contraire, mais s’il fallait imiter la forêt pour avoir une société solidaire, nous reviendrions à un état beaucoup plus primaire. En outre, il ne faut pas douter de la force et l’intelligence de la faune et de la flore, or nous ne vivons pas dans le même monde, ils sont différents dans plein de domaines. Nous sommes plus développés qu’eux, même si parfois nous revenons à la base. Si nous venons à changer les règles, la société sera différente et peut-être pas « meilleure » qu’elle n’était avant. Il faut pour cela trouver un point d’équilibre entre les personnes : une vraie société solidaire pourrait se dessiner. On peut copier, imiter, reproduire quelqu’un ou quelques choses : rien ne l’interdit, il faut absolument que ce choix soit logique et raisonné en contrepartie. Seules ces options feront avancer notre société vers une solidarité encore plus forte, pensez-vous que chaque individu pourrait le faire ? Etes-vous le premier ?

Pour conclure, la forêt est jonchée de nombreux exemples de solidarité, même si comme nous, des éléments perturbent celle-ci. La vie est différente dans les deux cas et n’est pas comparable, copier ceci doit être superficiel. Il ne faudrait pas avoir une base commune, mais seulement avoir chacun un exemple de solidarité qui soit pensé et réfléchi pour faire avancer notre société. Les plus petits sont la plupart du temps, l’exemple des plus grands…