Paris en 2050, asphalte ou chlorophylle ?

L’agence de l’écologie urbaine de Paris a demandé au cabinet d’architecture VCA de réaliser des propositions d’urbanisme pour le ville de Paris en 2050. Les enjeux sont surtout écologiques et sociaux, le but étant d’allier les attentes des habitants avec le dérèglement climatique. De plus, la ville souhaite réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 75% en 2050. Vincent Callebaut a fait huit propositions d’aménagements ou de constructions afin de répondre à ces attentes. On trouve par exemple, des « antismogs towers », des tours anti-pollution. Un reverdissement d’une ancienne voie de chemin de fer, ou encore des « honeycombs towers », plus précisément, des HBM (Habitations Bon Marché) qui accroîtraient le nombre de logements sociaux.

On peut alors se demander : Ces propositions sont-elles réalisables ou sont-elles pure science fiction ?

D’abord, il faut savoir que ces propositions sont prévues pour 2050, il reste encore 35 ans avant que ça ne soit d’actualité. Du point de vue des habitants et des utilisateurs, la construction de tels édifices ne posera sans doutes pas de soucis puisqu’ils sont conçus pour palier à leurs attentes. De plus cela pourrait être un atout pour le tourisme de la capitale. Deux facteurs incertains entrent ici en jeux. Premièrement, la réalisation technique de ces constructions. Beaucoup de contraintes techniques vont devoir être résolues avant de pouvoir lancer les travaux. Par exemple, les « honeycombs towers » sont prévues pour être construites par dessus les immeubles existants, mais ceux-ci ont-ils la résistance nécessaire pour supporter ce poids supplémentaire ? Les murs porteurs sont-ils assez résistants ? Autre exemple, pour les « farmscrapers towers », ces immenses fermes verticales. Nous savons construire des toitures végétalisées, mais comment allons nous planter des grands arbres sur une tour aussi haute que la moitié de la tour Eiffel ? C’est autant de contrainte techniques qu’il faudra résoudre pour que le projet soit validé. Deuxièmement, le financement du projet. Ce sera sans aucuns doutes le principal problème, car l’argent est le nerf de la guerre. Tous ces aménagements sont d’une part à concevoir, à tester avec la construction de prototypes, et enfin à construire. L’implantation de ces ouvrages va nécessiter des travaux titanesques car c’est l’urbanisme de quartiers entiers qu’il faudra revoir. Aujourd’hui, la ville de Paris et l’État français n’ont pas les fonds nécessaires pour engager de tels procédures. Peut-être faudrait- il, pour réunir les fonds nécessaires, faire appel à des mécènes ?

Lien vers l’article :

http://www.greenroomsession.fr/64788-paris-en-2050-les-propositions-surnaturelles-de-vincent-callebaut/

Pour plus d’informations sur le projet, lien vers le site de l’architecte :

http://vincent.callebaut.org/page1-img-parissmartcity2050.html