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Agôn, aléa, mimicri, ilynx : le classement des jeux par Roger Caillois

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Typologies de jeux

Roger Caillois était agrégé de grammaire, devenu membre de l’Académie française. Il a développé une pensée très originale, nourrie de sociologie et d’anthropologie, vouée notamment à l’exploration du sacré et à celle des mondes poétiques de l’imaginaire et du fantastique. Il a notamment écrit un essai sur les jeux en 1957 (révisé en 1967), qui sert encore aujourd’hui de référence.

Les quatre catégories du jeu

  • L’Agôn, ou la compétition
  • L’Aléa, ou le hasard
  • Le Mimicri, ou le simulacre
  • L’Ilinx, ou le vertige

« Tous les internets » ou comment Internet change la vie dans le monde

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Chaque mercredi, Arte diffuse un entretien vidéo qui témoigne de des usages d’internet dans le monde.

Cette semaine, un Ougandais raconte son engagement. Depuis Londres où il vit depuis 2001, il milite activement dans le parti d’opposition au président Museveni “Forum for Democratic change” : Le président Museveni est au pouvoir en Ouganda depuis 1986. Les internautes font assaut d’imagination pour inverser la vapeur lors des élections du 18 février 2016.

Lien vers l’interview :

http://touslesinternets.arte.tv/1986pictures-30-ans-au-pouvoir-ca-suffit/

Les semaines précédentes, c’était Taïwan et l’Arabie Saoudite qui étaient à l’honneur avec ses militants de la démocratie.

Internet apparaît comme un moyen de s’emparer de la politique et d’échapper – au moins en partie – au contrôle des Etats.

Les semaines précédentes, vous pouvez retrouver Anatole qui témoigne de sa première conférence sur internet en 1983 ou l’organisation Sound and Pictures, un collectif syrien qui a organisé un réseau d’informations pour lutter contre Daesh.

Des entretiens à ne pas manquer.

Lien vers le site :

http://touslesinternets.arte.tv/

 

Le rendez-vous à ne pas manquer : journée sur les enjeux du numérique sur France Culture avec Rue 89

Le numérique apporte des solutions nouvelles et bouleversent les usages, les lois et des frontières.

Le journal RUE 89 en partenariat avec France Culture propose une journée de débats samedi 24 octobre 2015, dont certains seront retransmis sur France Culture dans l’émission « Du grain à moudre » du 26 au 29 octobre 2015, de 18h20 à 19 heures.  Le programme aborde les questions de gouvernance du numérique (QUI FAIT LA LOI ?), la question écologique (LA PLANÈTE SERA-T-ELLE SAUVÉE PAR INTERNET ?), la question de la gestion des données (TOUS FICHÉS, TOUS SUSPECTS ?). La leçon de clôture sera prononcée par Dominique Cardon, sociologue au Laboratoire des usages d’Orange Labs et professeur associé à l’université de Marne-la-Vallée, dont nous avons lu plusieurs articles à propos des réseaux sociaux.

Le lien vers l’article :

http://rue89.nouvelobs.com/2015/10/19/participez-forum-france-culture-lannee-vue-numerique-261656

VILLE : d’autres épreuves blanches pour vos révisions

Certains étudiants ont demandé des épreuves banches pour s’entrainer avant l’épreuve E1.

Vous trouverez donc sur « l’arbre à perles » de la classe, une rubrique « Épreuves blanches » pour  lire de nouveaux sujets : la démocratie en ville, les cités potagères, la ville numérique, l’empowerment.  Certains sujets peuvent être des révisions, d’autres de nouveaux points de vue sur le thème.

http://www.pearltrees.com/elomilocha/epreuves-blanches/id14332366

Pour réviser les notions d’analyse littéraire, il y a la rubrique « Procédés d’écriture » :

http://www.pearltrees.com/elomilocha

Pour les révisions d’orthographe et de syntaxe de dernière minute, un site québécois gratuit et très complet :

http://www.ccdmd.qc.ca/fr/

Enfin, pour continuer votre veille, tous les liens sur la presse nationale et la presse spécialisée, à droite sur le site « Au fil de Jules ».

Bonne préparation, en ville ou dans les champs !

 

Ville globale et monde multipolaire

Qu’est-ce qu’une ville globale ? Comment s’organise un monde façonné par le pouvoir des mégapoles ? Un hors-série de Sciences Humaines répond à ces questions dans un dossier spécial consacré au classement des grandes villes mondiales en fonction d’indicateurs comme les flux financiers, les flux de connaissances mais aussi la qualité de vie.

En tête et sans surprise, New York, Londres, Tokyo et Paris,  en quatrième position.

Voir l’article : http://www.scienceshumaines.com/points-de-reperes-les-villes-globales_fr_24655.html

 

Pollution de l’air : quelles solutions pour les villes françaises ?

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La démarche restera volontaire pour les automobilistes. Libre aux maires de mettre en place des mesures de restriction de trafic , avec par exemple, des zones réservées aux véhicules propres.

Autre mesure, un appel à projets à destination des agglomérations prioritairement situées dans l’une des 36 zones couvertes par un plan de protection de l’atmosphère (PPA) a été lancé.  Le projet nommé « Villes respirables en cinq ans » doit permettre la mise en place de politiques volontaristes pour accélérer la mutation du parc automobile français et développer de nouveaux plans de mobilité.

Lien vers l’article du Monde :
Un autre article alarmant sur la situation des villes en Chine :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/02/02/en-chine-90-des-grandes-villes-ne-respectent-pas-les-normes-de-pollution_4567718_3244.html#

Ville : les pauvres plus nombreux dans les centres

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Selon un rapport publié par l’INSEE aujourd’hui, les populations pauvres sont plus nombreuses dans le centre des villes :  « 20 % des ménages en moyenne ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Le taux de pauvreté dans les villes-centres « atteint parfois deux à trois fois celui des banlieues et plus de quatre fois celui des couronnes périurbaines », souligne l’Insee. Plus on s’éloigne du centre, plus ce taux recule : il est de 14 % dans les proches banlieues, de 10 % environ dans les grandes couronnes.

La population des centres est donc très hétérogène, avec des populations aisées et de la grande pauvreté. L’INSEE souligne que dans les grands pôles urbains, les niveaux de vie médians « sont presque toujours plus élevés en banlieue qu’en ville-centre ».

Cette étude bat en brèche les préjugés sur la répartition des populations entre centre et périphérie des grandes agglomérations.

 

Paris : le campement des migrants de La Chapelle évacué

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Installé depuis un peu plus de deux mois sous le pont du métro de La Chapelle à Paris, le campement surnommé « Under the bridge » comptait 380 migrants de source officielle, un peu plus selon des associations. Il était devenu un symbole des défaillances de la politique d’accueil des migrants en France.

En attente de papiers et de logement, hommes seuls et familles venues d’Afrique avaient trouvé de l’aide auprès d’associations pour leur fournir des tentes pour les plus chanceux, un simple matelas pour les autres.

Ce matin, le campement a été évacué pour des raisons sanitaires, selon les déclarations de la Ministre des affaires sociales, Marisol Touraine sur France Info : « Les campements sont des lieux qui en termes d’épidémie, en termes sanitaires sont toujours des risques (…), d’abord pour ceux qui y habitent. Donc le démantèlement de ce camp répond a une exigence (…) sanitaire. Il faut évidemment veiller et s’assurer que chacun de ceux qui étaient là soit relogé rapidement, dans de bonnes conditions ».

L’article du monde : http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/02/le-campement-de-migrants-de-la-chapelle-evacue-par-la-police_4645361_1654200.html

A lire aussi, un article du Monde sur le rapport des citadins aux migrants : http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/01/dans-nos-societes-pressees-le-migrant-est-transparent_4644385_1654200.html

Restriction de la consommation d’eau en Californie

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Voilà plusieurs années que la Californie manque d’eau : en cause, la baisse des précipitations de neige sur les reliefs et la hausse de la demande en eau pour les cultures, les piscines et les pelouses.

Ce nouvel épisode de sécheresse a entrainé des mesures de réduction de consommation d’eau. Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a annoncé des mesures d’urgence pour réduire de 25% la consommation d’eau dans les neuf prochains mois.

Les agriculteurs devront déclarer plus souvent les quantités d’eau utilisées, les citadins devront pratiquer l’arrosage alterné des pelouses, ou  utiliser des végétaux peu consommateurs d’eau, certaines fontaines ont été coupées à Los Angeles.

Le reportage photo publié par le journal Libération est éloquent : il montre que le modèle de gestion de l’eau actuel a fait son temps. Le partage de l’eau entre les besoins des citadins et les besoins des ruraux doit être repensé sous peine de priver des millions d’habitants d’un accès à l’eau potable, en plein cœur des États-Unis.

Le reportage de Libération : http://www.liberation.fr/monde/2015/04/07/la-californie-assechee_1236259?photo_id=729775

Pour faire état de la même sécheresse, le Nouvel Obs publie de son côté 18 images des principaux réservoirs d’eau de la Californie, avant / après : Lac Oroville, Lac Folsom, Lac Mead (Nevada).

Les images publiées par le Nouvel Obs : http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2015/04/05/secheresse-californie-avant-apres-258527

Le gentrification des quartiers par le vert

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L’article de Terraeco pointe à travers l’exemple de New York comment l’aménagement d’espaces verts provoque une augmentation des loyers et de fait, la gentrification d’un quartier. La High Line, ancienne voie ferrée qui parcourait l’Est de Manhattan, a été aménagée en promenade plantée, générant une augmentation des loyers de 103 % entre 2003 et 2011, d’après le New York Times. Faut-il renoncer à verdir les quartiers pour ne pas entraver la mixité sociale ? Personne ne conteste pourtant le bienfait de ces poches de nature en ville.

A Paris, ville où les parcs occupent 20% de l’espace au sol, le phénomène a été étudié par un groupe de chercheurs. Un découpage de la ville en lots de 2000 habitants, les IRIS, a permis de mettre  à jour que « ce sont plutôt les ménages aisés qui vivent dans les IRIS les plus végétalisés. » Pourtant, du fait de l’histoire de la vile, le phénomène apparait moins nettement.  Les catégories pointées comme les « gentrifieurs » (professions de l’information, des arts et des spectacles) « vivent aussi dans des quartiers très bétonnés – peut-être parce qu’ils privilégient la position centrale de leur logement pour mieux exercer leurs activités ».

Lire l’article : http://www.terraeco.net/Gentrification-verte-quand-la,57152.html

 

La fin des pseudos sur facebook ?

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Le témoignage édifiant d’un jeune homme que la politique de Facebook a obligé à exister sur le réseau social sous son vrai nom. Jusqu’à récemment, Dzibz était libre d’écrire sans la censure du bon goût et sans le regard de potentiels employeurs.  C’était avant qu’il ne reçoive un message du réseau social le sommant de mettre fin à son identité virtuelle pour redevenir Jean-baptiste : « Merci à toi, Facebook, d’avoir ruiné ma vie. Désormais, sous mon vrai nom apparaissent des statuts idiots, des récits affligeants, comme le fameux épisode du « à 100 “J’aime”, je mange le saucisson destiné à ma belle-mère », ou encore la célèbre recette de la « banane à la pomme ». Dzibz assumait, Jean-Baptiste moins.  »

Le témoignage de Jean-Baptiste sur Rue 89 : http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/20/avant-jofficiais-masque-facebook-puis-mark-zuckerberg-a-ruine-vie-257811

La politique de facebook interdit l’usage de pseudo, chacun devant utiliser son identité réelle. Mais comment facebook réussit-il à démasquer les utilisateurs déviants ?

Rue 89 a enquêté auprès de son réseau facebook en France : « Le signalement spontané est le seul moyen utilisé par Facebook pour empêcher l’utilisation de faux noms ou l’usurpation d’identité. Une équipe de modérateurs contacte ensuite les utilisateurs de ces comptes pour leur signaler leur suspension. Ils doivent prouver leur état civil en envoyant une pièce d’identité, un permis de conduire ou tout autre document permettant de les identifier formellement suite à quoi Facebook pourra réactiver leur compte. » Mais d’autres sources montrent que le réseau social encourage les utilisateurs à dénoncer leurs amis. Ce que facebook refuse de confirmer.

L’enquête de Rue 89 : http://rue89.nouvelobs.com/2015/02/04/facebook-veut-a-tout-prix-etat-civil-257508

Qui sont vraiment nos amis facebook ?

Rue 89 diffuse le reportage photo de Tanja Hollander qui a contacté ses 626 « amis » sur facebook pour tirer leur portrait. L’occasion pour elle de rencontrer ses amis virtuels et … de découvrir de vrais amis.

Elle a décidé de supprimer tous les amis, virtuels ou non, qui ont refusé de participer à son travail photographique.

La démarche artistique interroge une nouvelle fois les relations engagées via les réseaux sociaux. Que signifie une « amitié facebook » ? En relatant cette expérience, la photographe a été surprise des heureuses rencontres occasionnées par le reportage.

Le reportage de Rue 89 : http://rue89.nouvelobs.com/2015/03/31/vaut-vraiment-ami-facebook-257879

Villes informelles : le monde des camps

Jordanie camp de réfugés syriens à Azraq

Nous avons évoqué lors de la dernière séance pluri la question des villes informelles. Autour de la guerre en Syrie, les reportages fleurissent sur cette forme urbaine non étatisée qu’est le camp de réfugiés, soutenue parfois par des organisations humanitaires internationales.

Vous pouvez retrouver un très beau reportage photo dans Le Monde sur le camp d’Azrak construit au Nord-est de la Jordanie, à 90 km de la frontière et financé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avec une capacité de 50 000 places, extensible à 130 000.

Ouvert en 2012, le camp de Zaatari  est devenue une ville de 84 000 réfugiés : « sur les « Champs-Elysées », nommés ainsi du temps où la rue abritait encore l’hôpital militaire français, restaurants et boutiques se succèdent sur des centaines de mètres. L’on y trouve tout, de la réparation de machine à laver aux robes de mariées.  « C’est une initiative des réfugiés qu’on ne peut que saluer. 80 000 personnes ne peuvent pas vivre que de l’aide humanitaire. Au début, les réfugiés ne s’investissaient pas, pensant qu’ils repartiraient le lendemain. Ils se rendent compte malheureusement qu’ils ne partiront pas bientôt « , commente Hovig Etyemezian, chef de camp du HCR. « 
Dans un ouvrage paru en novembre dernier « Un monde de camps », Michel Augier rappelait que « douze millions de personnes vivent ainsi dans ces camps, des millions d’autres dans des campements de fortune, au creux des forêts, dans les interstices des villes, le long des frontières ; d’autres encore sont piégées dans des centres de rétention, des zones d’attente ou de transit. » Pour lui, « les camps font durablement partie des espaces et des sociétés qui composent le monde aujourd’hui. « 
Pour voir le reportage sur les camps de Jordanie :

 

Les cités utopiques des géants de l’informatique

L'un des bâtiments de la "Ville Google"

A la Une de Challenges cette semaine, un tour des projets urbains imaginés par Google, Apple ou Facebook qui se plaisent à imaginer le lieu de travail idéal pour les salariés de leur entreprise.

Depuis quelques mois, Apple a mis en chantier un gigantesque vaisseau – 500 mètres de diamètre et quatre étages – conçu par Norman Foster.

Google travaille sur un nouveau siège social réparti sur quatre sites, véritable ensemble urbain mobile réalisé sur le principe de blocs déplaçables au gré des projets et des équipes : « au lieu de construire des bâtiments en béton immobiles, nous allons créer des structures de blocs légers qui pourront être déplacés facilement au fur et à mesure de nos investissements dans de nouvelles familles de produits. Ainsi, actuellement, notre équipe qui travaille sur la Google Car, par exemple, a des besoins très différents de ceux de nos ingénieurs de recherche quand il s’agit de l’espace de bureau. Les grandes verrières translucides couvriront chaque site, le contrôle du climat à l’intérieur permettra de laisser passer l’air et la lumière. Avec des arbres, l’aménagement paysager, des cafés, et des pistes cyclables de tissage traversant ces structures, nous visons à brouiller la distinction entre nos bâtiments et la nature. »

L’article revient sur l’histoire des entrepreneurs utopistes et urbanistes, évoquant  le phalanstère de Fourrier, la métropole industrielle imaginée aux États-Unis par King Gillette (le fondateur de l’entreprise de lames de rasoir) et la ville EPCOT de Walt Disney, dont Celebration a été une des réalisations.

Ville utopique ou projet mégalomaniaque ? Urbanité et organisation du travail sont depuis l’origine intimement liées.

Lien vers l’article : http://www.challenges.fr/entreprise/20150313.CHA3855/les-folles-villes-de-google-apple-facebook-et-autres-utopistes.html

L’alphabet numérique de France culture

Chaque dimanche, un terme de l’internet est défini et examiné dans l’émission « Soft power » sur France Culture. Sérendipité, big data, e-réputation, disruption, des termes entrent dans notre langue à mesure que les usages de l’internet se développent.

De quoi continuer à développer votre culture numérique.

Pour écouter les émissions : http://www.franceculture.fr/emission-l-alphabet-numerique

Internet consacré bien public aux Etats-Unis

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Le 26 février 2015, le journal Le Monde annonçait la victoire des défenseurs de la neutralité du net, pour lequel Obama avait pris position à l’automne dans un discours très remarqué.

La commission  américaine indépendante, la Federal Communications Commission (FCC), qui régule le marché des communications a rendu sa décision, interdisant « aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer arbitrairement des contenus légaux, de ralentir ou d’accélérer les flux de données sans justification ou de prioriser certains contenus transitant par leur réseau moyennant paiement. »
Ce faisant, elle a affirmé le statut de « bien public » d’internet, s’opposant fermement aux fournisseurs d’accès réclamant le paiement par les fournisseurs de contenus (les sites web) de connections rapides.  Il n’y aura donc pas d’internet à deux vitesses aux États-Unis.
Le président de la FCC a déclaré : « Internet est le vecteur ultime de la liberté d’expression. Internet est tout simplement trop important pour permettre aux fournisseurs d’accès à Internet d’être ceux qui fixent les règles. On a décrit cette proposition comme “un plan secret pour réguler Internet”. C’est absurde, ce n’est pas plus un plan pour réguler Internet que le premier amendement n’est un plan pour réguler la liberté d’expression ! »
Cette décision renforcera la légitimé du Parlement européen qui a déjà adopté un texte similaire à l’automne.

Une vidéo expliquant le problème de la neutralité du net : https://www.youtube.com/watch?v=hZnq3xg-PRM

Une vidéo du Monde expliquant les répercutions sur la régulation d’internet en Europe : http://www.lemonde.fr/pixels/video/2015/02/27/neutralite-du-net-la-decision-americaine-aura-un-impact-en-europe_4584830_4408996.html

La ville face aux crises

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Le maire de New York a levé ce matin l’interdiction de circuler dans la ville. La « tempête historique » annoncée n’a pas eu lieu : 20 cm de neige sont tombés dans la nuit. Alors, beaucoup de bruit pour rien ? s’interroge  la presse. C’est sans compter sur les événements qui ont frappé New York City ces dernières années.  En octobre 2012, la tempête Sandy avait inondé et paralysé la ville, faisant entre 7 et 15 milliards d’euros de dégâts. En février 2006, pas loin de 70 cm de neige avaient recouvert Central Park. En 2003, une panne d’électricité plongea la ville dans le noir, donnant lieu, ici et là, à des apéros géants à la lueur des bougies.

Les mégapoles, même riches, restent particulièrement vulnérables face aux catastrophes.

Le numéro #2 de la revue « Urbanisme » de novembre 2013 était consacré à la « Ville en crise » sous toutes ses formes : catastrophe naturelle, crise économique, ville en guerre.

Lien vers l’édito : http://www.revue-urbanites.fr/2-villes-en-crise-crises-en-ville-edito/

 

Le jihadisme français met en question la politique de la ville

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Cette semaine, dans les médias, la question de la politique de la ville a été évoquée. Si certains jeunes Français se laissent séduire par les discours extrémistes, ce serait le fait de l’échec de leur  intégration et au moins autant de la persistance d’inégalités dramatiques dans les quartiers défavorisés. François Loncle, ministre de la ville en 1992, est revenu sur vingt ans de politique de la ville. Selon lui, la rénovation urbaine du bâti a été faite au détriment du social.

Interview de François Loncle sur France Culture samedi 17 janvier (en podcast, à partir de la mn 5) : http://www.franceculture.fr/emission-journal-de-12h30-journal-de-12h30-2015-01-17

Une vidéo publiée par le journal Le Monde revient sur 30 ans de politique de la ville et raconte l’histoire des différentes mesures (ZEP, ZUS, ZFU, PNRU). La cour des comptes a fait un rapport en 2012 pour souligner que « la plupart des objectifs de la politique de la ville n’ont pas été atteints ».

Voir la vidéo « 30 ans de politique de la ville en 2 minutes », extrait du webdocumentaire La marche d’après, trente ans de combat pour l’égalité : http://www.lemonde.fr/videos/video/2013/12/18/trente-ans-de-politique-de-la-ville-en-deux-minutes_4336187_1669088.html#LVoA5lMo5VMKfvof.99

Pour approfondir la réflexion autour des attentats du mois de janvier

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« Quelle est la source de cette liberté d’expression et quelles en sont ses limites ?  Source : site eduscol

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 énonce que :

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

Le principe est ainsi posé mais encore faut-il connaître les limites. Celles-ci sont relativement nombreuses du fait du nombre d’exceptions spécifiques touchant au statut particulier des personnes (devoir de réserve, par exemple) ou à la nature des informations concernées (secret médical, secret défense). On peut néanmoins citer quelques règles d’ordre général :

  • Limite 1 – Ne pas porter atteinte à la vie privée et au droit à l’image d’autrui.
  • Limite 2 – Ne pas tenir certains propos interdits par la loi : l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, l’apologie de crimes de guerre, les propos discriminatoires à raison d’orientations sexuelles ou d’un handicap, l’incitation à l’usage de produits stupéfiants, le négationnisme.
  • Limite 3 – Ne pas tenir de propos diffamatoires : la diffamation se définit par toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Il est possible pour se défendre d’une accusation de diffamation d’invoquer l’exception de vérité[2], c’est-à-dire de rapporter la preuve de la vérité de ses propos.
  • Limite 4 – Ne pas tenir de propos injurieux : l’injure se définit comme toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait.
  • Limite 5 – Il existe également des limites spécifiques telles que le secret professionnel, le secret des affaires et le secret défense.
  • Limite 6 – Certaines personnes, en raison de la fonction qu’elles occupent, sont tenues à un « devoir de réserve ». C’est le cas des fonctionnaires qui doivent exprimer leurs opinions de façon prudente et mesurée, de manière à ce que l’extériorisation de leurs opinions, notamment politiques, soit conforme aux intérêts du service public et à la dignité des fonctions occupées. Plus le niveau hiérarchique du fonctionnaire est élevé, plus son obligation de réserve est sévère. « 

« L’islam interdit-il vraiment de représenter le prophète Mahomet ? » Pour répondre à la question d’une étudiante à propos de la sensibilité des étudiants à la représentation du prophète Mahomet, un article de FranceTVinfo démêle la question de l’interdit de la représentation, notamment dans le contexte français.  Non, l’interdit ne figure pas dans le Coran mais il est posé par la plupart des théologiens musulmans. Et certains représentants religieux rappellent que cet interdit ne s’applique qu’aux musulmans. Enfin, toutes les branches de la religion musulmane ne posent pas le même principe : les chiites – majoritaires en Iran  et l’une des trois branches de l’islam – sont plus souples sur la question.

Lien vers l’article : http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/attaque-au-siege-de-charlie-hebdo/l-islam-interdit-il-vraiment-de-representer-le-prophete-mahomet_796698.html

Charlie Hebdo a-t-il déjà fait l’objet de procès en France ?

Quarante-huit procès en vingt-deux ans avec neuf condamnations pour injure : le journal Le Monde revient sur l’histoire judiciaire du journal. Aucune association religieuse n’a remporté de procès.

Lien vers l’article du journal Le Monde : http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/08/charlie-hebdo-22-ans-de-proces-en-tous-genres_4551824_3224.html

Existe-t-il une radicalisation des musulmans en France ?

Pour continuer, le point de vue d’Olivier Roy, professeur à l’Institut universitaire européen, où il dirige le Programme méditerranéen.

« La peur d’une communauté musulmane qui n’existe pas » Dans cette tribune éditée par le journal Le Monde le 9 janvier 2015, Olivier Roy analyse les discours sur la communauté musulmane française pour mieux tordre le cou aux préjugés qui dominent dans les discours politiques. Selon lui, il n’y a pas de « communauté musulmane » unifiée au niveau national en France. Parler de « communauté musulmane » est une erreur. Les musulmans sont mieux intégrés qu’on ne le dit, il n’existe pas de représentation politique ni de véritable réseau d’écoles confessionnelles : « Bref, la « communauté » musulmane souffre d’un individualisme très gaulois (…) »

Lire la tribune : http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2015/01/12/la-peur-d-une-communaute-qui-n-existe-pas-par-olivier-roy-911953.html

Mais alors, pourquoi certains musulmans sont-ils tentés par la radicalisation ?

Olivier Roy a répondu à cette question dans un entretien accordé au journal Libération à l’automne.

« Le jihad est la seule cause sur le marché ».  Je cite directement ses propos : « Ce sont des jeunes qui cherchent leur guérilla, comme nous dans les années 60. A l’époque, notre cause était la révolution, maintenant, c’est le jihad mondial. Dans son essai The Terrorist in Search of Humanity (2), l’historien Faisal Devji explique que, mis à part le fait que les terroristes tuent, il n’y a pas de différence fondamentale entre un humanitaire et un gars d’Al-Qaeda. Ce sont des militants d’un monde global, des nomades, souvent déracinés. Mais si on veut vraiment comprendre l’enrôlement des jihadistes, il faut regarder du côté de la fusillade du lycée de Columbine, en 1999, et des jeunes gens qui se perdent dans une même violence autodestructrice. En Orient comme en Occident, il existe une jeunesse fascinée par ce nihilisme suicidaire. L’islam donne une dimension globale, peut-être aussi mystique, un nom à une cause. »

Lire l’interview d’Olivier Roy dans son intégralité : http://www.liberation.fr/monde/2014/10/03/le-jihad-est-aujourd-hui-la-seule-cause-sur-le-marche_1114269

Vous pouvez aussi consulter le dernier numéro de Charlie HebdoCharlie Hebdo_janv15

(lien suppr – une demande est en cours auprès de Charlie Hebdo – Pierre Troulet.
Par contre lien vers le site de Charlie Hebdo et le blog de Charlie Hebdo 😉 )

 Ces quelques éclairages sont là pour poursuivre les échanges du mercredi 14 janvier 2015 avec les étudiants d’AP1. Bien sûr, il reste encore bien des questionnements à ouvrir.