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Une fin théâtrale

Une fin théâtrale…

I) Le théâtre n’est qu’une illusion

Le théâtre a perdu peu a peu son public avec l’arrivée de nouveaux moyens d’interprétation et de visionnage . Le théâtre a quand-même connu son heure de gloire dans les années 1700 à 1800 . Celui-ci se perd et pour cause les générations évoluent, le théâtre attire de moins en moins de public puisqu’en soit le théâtre n’est qu’une illusion du monde réel . L’illusion étant une apparence dépourvue de la réalité, le théâtre ne montre donc pas la société réelle .
Le théâtre perd peu à peu sa prestance puisque de plus en plus de personnes préfèrent rester dans leur canapé à regarder la télévision plutôt que d’aller voir une pièce de théâtre . De plus , pendant une pièce de théâtre, il est impossible de communiquer avec une autre personne ou encore de faire une pause et de partir faire autre chose avant de regarder la suite.
Le décor est lui aussi imaginé, ce qui rend le théâtre différent de la réalité : on reste dans le fictif et non dans le réel. Certes certaines pièces sont faites de sorte à ce qu’elles reflètent la réalité, mais pourquoi aller au théâtre si c’est pour observer ce que l’on vit chaque jour ? De plus, les nouvelles générations sont élevées dans la culture des écrans et des effets spéciaux, ce qui les amène à regarder des films plutôt que d’aller au théâtre . En effet , les salles de théâtre sont réputées pour être bruyantes . De plus comme le pense Rousseau ,le théâtre ne sert qu’à divertir une société en la critiquant elle même, tout en sachant qu’elle sortira de cette salle en reproduisant ce qu’ils viennent de critiquer .
Pour finir sur ce point, il faut rappeler que la publication du paradoxe sur les comédiens de Diderot en 1769 donne implicitement raison à Rousseau en écrivant : « Le citoyen qui se présente à l’entrée de la comédie y laisse tous ses vices pour ne les reprendre qu’en sortant. Là, il est juste, impartial, bon père, bon ami ; et j’ai vu souvent à côté de moi des méchants profondément indignés par des actions qu’ils n’auraient pas manqué de commettre s’ils s’étaient trouvés dans les mêmes circonstances que celles où le poète avait placé le personnage qu’ils abhorraient ». Cette citation démontre que Diderot était du même avis que Rousseau sur certains points.

II) Une activité disparue dans les ménages contemporains

De nombreuses personnes ont un travail à plein temps, une famille, des activités et loisirs personnels . En effet , aller voir une pièce de théâtre prend du temps, les ménages n’ont plus forcément assez de temps pour se permettre de s’y rendre (leur temps est davantage consacré à leur travail, aux activités liées au domicile, etc.).

On peut aussi ajouter que le théâtre a un coût variable et que tout le monde ne peut pas forcément se l’offrir alors que la télé a un coût fixe et peu élevé. Ensuite le théâtre n’est là que pour divertir alors que les nouvelles technologies peuvent aussi nous informer sur ce qui se passe un peu partout . Le théâtre peut aussi avoir d’autres défauts comme par exemple celui de ne pas être parfait : il peut y avoir des oublis de texte , des acteurs malades . Qui voudrait payer pour voir un spectacle et découvrir que l’on ne verra que la doublure du rôle principal ?

De plus ,contrairement à une fête de village ou encore à des soirées en club, le théâtre creuse les catégories sociales puisque nous avons déjà le fossé entre la scène et les spectateurs, mais aussi le fait que les classes sociales se reconnaissent dans les scènes de théâtre et donc cela renforce et appuie sur leurs différences .

III) Pour finir …

Enfin le théâtre n’est qu’une solution pour fuir de la réalité et s’envoler vers l’imaginaire en passant parfois par l’extrême ( racisme , religion …)
Celui-ci peut donc avoir un effet « hypocrite » sur les personnes qui vont au théâtre tout en critiquant ce que les acteurs accentuent de la société et donc d’eux-mêmes.
Tout cela pousse à penser que le théâtre a vécu son temps et laisse apparaître une nouvelle aire .

Le théâtre, source de lumière du peuple.

Le théâtre est en premier lieu un loisir. C’est l’art de la représentation par des êtres humains et celui-ci peut-être différent selon le lieu, les comédiens et le sens que on lui confère. C’est un divertissement qui permet de passer par divers états, la joie, la tristesse ou encore la surprise. De ce fait, cet art peut-permettre d’assembler différentes personnes pour unifier un peuple ? Nous allons montrer que le théâtre est un loisir éphémère même si il le théâtre reste un moyen de faire passer des idées et de regrouper des personnes.

Un art divertissant éphémère….

Certes, le théâtre ne reste pas éternel. S’il ne dure pas et ne continue pas, le peuple peut lui aussi se désunir.

Par exemple, les théâtres de rue ou les théâtres événementiels sont des théâtres avec leurs idées propres. Au détour d’une rue ou des planches, le spectateur va juste ce laisser divertir.  Il va  retenir le message que souhaitent passer les personnes grâce à leur représentation.Il est de même si les idées énoncés ne sont pas en accord avec ce que veut entendre le public. En effet, certaines personnes souhaitent entendre des choses mais d’autres ne sont pas accord avec les idées représentées. Dans « la cage aux folles », les idées sont représentatives d’une époque et ces idées font aujourd’hui rire des personnes et pour d’autres c’est le contraire. Les personnes trouvent que la pièce est limites affligeantes pour certaines personnes. On assiste a un rire homophobe venant de certains spectateurs. Pour d’autres, le rire qui vient est plutôt un rire de gênance par rapport aux actions qui se passent. De plus, le théâtre est un divertissement, un loisir et donc le théâtre n’a pas pour but ici de faire passer un message. L’exemple du « Père Noël est une ordure », exprime parfaitement cette idée car on cherche plus à divertir le public grâce aux jeux des acteurs, aux costumes et aux répliques hilarantes. Les spectateurs peuvent aussi être passifs a la scène qui se déroule ce qui ne permet pas une parfaite compréhension de la pièce ou du message que l’on veut passer.Enfin, le théâtre ne peut pas unir un peuple car le théâtre est un loisir, un divertissement, qui n’est pas forcément sérieux ( comique,…) même si la plupart du temps le théâtre reste intéressant pour ces propos.

…remplie d’idées et de pensées

Nonobstant, le théâtre peut permettre d’unir des individus afin de former un peuple. Il y a différents moyens pour atteindre ce but mais l’un des meilleurs est lorsque le théâtre est politique.La politique, l’organisation du pouvoir dans l’État est un élément qui unit le peuple car elle doit être suivie par tous. C’est pour cela que dans certaines pièces, la politique est mis en valeur afin de rassembler les personnes dans celle-ci.

Par exemple, d’antan, les rois Louis XIV ou XVII utilisaient le théâtre comme un instrument politique. Ils glorifiaient leurs règnes grâce aux répliques et aux jeux de rôle des comédiens.Le théâtre était très important à cette époque car c’était un divertissent pour les plus riches. D’autres divertissement comme la chasse, la musique ou la danse était important à l’époque. De même, la propagande a été utilisée à des moments de dictature afin d’unifier un peuple vers une idée commune. L’exemple du théâtre allemand durant la Seconde Guerre Mondiale et plus précisément des théâtres de rue pendant le régime nazi appelés  «  lieux Thing » sont le parfait exemple d’un message que l’on souhaite passer dans cet art. Surtout que dans les spectacles de rue toutes les tranches d’âge étaient touchées ce qui permettait encore mieux d’unir le peuple.

Dans l’idée inverse, la dictature de Franco en Espagne a beaucoup été critiquée car elle était en accord avec l’idéologie nazie. Le théâtre était pour le peuple le moyen de s’unir contre la propagande et la dictature de Franco. C’est théâtre durant la dictature était interdit car il s’opposait à la dictature mis en place. En effet, elles étaient interdites mais elle permettait au peuple de se retrouver et de dénoncer les horreurs faites par leurs dirigeants, « Rhinocéros » est un exemple d’une pièce engagée qui dénonce la puissance et le totalitarisme. C’est bien pour cela que le théâtre était employé en Grèce Antique, dans l’agora, pour procéder à des discussions politiques. De même au Moyen-Age, pendant pour communiquer autour des genres des Mystères et des dangers qu’ils peuvent représenter.

Pour conclure, le théâtre reste un loisir où le spectateur vient pour s’amuser et se divertir. Il permet de passer par des émotions et au détour d’une réplique ou d’un passage le théâtre peut faire passer un message qu’il soit mélioratif ou péjoratif. Pourtant, le théâtre est-t’il pas tout simplement la représentation de la pensée ?

Le théâtre : un genre littéraire fédérateur

Le théâtre, un genre littéraire particulier qui concilie à la fois littérature et spectacle, permet-il ou non d’unir différentes personnes afin de former un peuple ? Cette problématique est à l’origine de la naissance de deux pensées distinctes. D’un côté Rousseau qui s’oppose à cette idée, de l’autre côté Diderot qui pense que le théâtre permet une unification au sein d’un peuple.

                                                      Expliquer pour mieux comprendre 

Pour commencer, nous devons nous interroger sur les termes de cette problématique : qu’est-ce qu’un peuple ? « C’est un ensemble d’humains vivant en société sur un territoire déterminé et que présentent une homogénéité. Ces humains sont liés par des coutumes de des traditions « .

                                                       Un peuple en unisson

Tout d’bords, si nous suivons cette définition, le peuple est lié par des traditions. Or dans l’Antiquité, des cérémonies étaient organisées en l’honneur de Dionysos, des concours de tétralogies étaient organisés ce qui rassemblait des individus et donc formait un peuple. Les personnes sont donc liées par des traditions.

De plus, les spectateurs vont au théâtre et partagent les mêmes sentiments lors des représentations. En effet, lorsqu’ils vont assister à une comédie, leur état d’esprit est positif. A l’inverse, si la pièce est une tragédie, leur état d’esprit sera moins jovial. Cependant, ils présenteront une certaine homogénéité ce qui favorise l’unification pour former un peuple.

Pour conclure, la pensée de Diderot est donc facilement défendable puisque le théâtre répond aux différentes caractéristiques d’un peuple. Enfin, nous devons être objectif et prendre en compte que l’idée défendue par Rousseau n’est pas absurde et serait intéressante à voir pour équilibrer le débat…

Le théâtre: des actes d’unification

« Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est une conscience qui avertit. ». Cette citation de Victor Hugo, nous montre que le théâtre influence notre vie. Il y a une controverse entre Diderot et Rousseau, qui consiste à se poser la question suivante: le théâtre peut-il permettre d’unir les individus afin de former un peuple? Alors que pour Rousseau ce fait n’est qu’illusion, pour Diderot, le théâtre permettrait au contraire de créer une solidarité entre la population et ainsi former un peuple. Nous allons montrer que les théories de Diderot sont bien fondées.

L’exemplarité du théâtre

Le  théâtre est un lieu de convivialité, il permet à tous les spectateurs de se divertir. Ainsi va naître un amusement commun, provocant une certaine union. Le spectateur peut se reconnaître face aux personnages, et donc vouloir s’inspirer de leur mode de vie, de leurs erreurs, de leurs réussites… Prenons comme exemple la pièce de théâtre d’Edmond Rostand, s’intitulant Cyrano de Bergerac. Nous découvrons trois personnages principaux formant un triangle amoureux, mais malgré cela, l’amitié entre les deux prétendants se construit et permet une solidarité masculine, qui va jusqu’au sacrifice du bonheur pour l’autre. Face à cela, le public ne peut que s’inspirer de ces faits et ce courage dont fait preuve Cyrano de Bergerac pour satisfaire les envies des êtres qui comptent le plus pour lui. Les spectateurs vont ainsi vouloir être meilleurs et créer une solidarité, une union entre eux, pour former un peuple. Mais sommes-nous prêt à sacrifier un désir, un bonheur pour son prochain? Le théâtre peut-il changer notre égoïsme, et faire de nous un peuple soudé, effaçant l’individualisme de chacun?

Un simple spectacle

Cependant, d’après la logique de Rousseau, le théâtre n’est-il pas qu’un simple divertissement? En effet, malgré le fait que les pièces de théâtre sont très proches de notre réalité, les spectateurs ne font pas partie de la scène. Il existe dans pratiquement toutes pièces une frontière entre publics et comédiens, soit le quatrième mur. De plus le théâtre ne présente pas que des comédies, mais aussi des tragédies. Le public souhaite donc rester passif face à ces drames, et ne pas s’inspirer de la vie des personnages. Par exemple, dans la tragédie de Sophocle, Antigone, pratiquement tous les personnages meurent, et cela à cause de leur solidarité les uns envers les autres, et la hiérarchie du peuple. Il semblerait qu’un drame n’a aucun but de souder les individus. Le public ne désire pas mener une vie semblable aux personnages de théâtre, mais bien de considérer les pièces que comme simple divertissement. Ainsi, lorsque les pièces de théâtre mettent en scène des meurtres ou des suicides, certains disent que le public est moins apte à s’identifier. Mais au contraire, tous ces morts, ne nous montre-t-ils pas les erreurs à ne pas commettre?

Un loisir représentatif

En outre le fait que le théâtre laisse les spectateurs passifs, à l’écart, c’est un moment de partage entre les individus. Les citoyens ne viennent-ils pas au théâtre pour se rencontrer, se découvrir, s’apprécier? Le public, ainsi que les acteurs, vivent la même expérience au même moment. Cela permet de créer des liens solides basés sur la complicité, et l’interaction des uns envers les autres. Le théâtre a permis, en Grèce Antique, de faciliter l’échange entre citoyens, lors de discussions politiques. Ou même encore, au Moyen-Age, pendant la messe, le théâtre permettait de communiquer dans une ambiance de communion. Il aurait, donc, des actions bénéfiques sur les individus et leurs échanges.

Le théâtre est donc le symbole même du partage, de l’entente, de la solidarité. Malgré quelques discordances sur le sens de certaines interprétations, le théâtre nous permet de nous accompagner dans notre vie. Il nous informe sur les risques encourus, ou encore sur les conséquences de notre hiérarchie. Mais dans un but précis: il permet d’unir les différents individus afin de former un peuple soudé.

La brieveté du non-vécu

Depuis désormais quelques siècles, une question reste en suspens, inconnue et sans importance pour la plupart d’entre nous elle refait parfois brièvement surface chez les amateur.rice.s de théâtre et de philosophie. Telle est-elle posée : Le théâtre peut-il permettre d’unir les différents individus afin de former un peuple? Intellectuel.le.s en manque de réflexion ou professeur.e.s en quête de sujet d’invention, peu importe qui l’a retrouvée, elle est aujourd’hui mise à l’épreuve et demande un semblant de réponse.

Émotions, implication et mémorisation.

 Dans la majorité des prestations théâtrales, le public bien qu’il soit physiquement et acoustiquement présent ne fait pas partie de l’histoire représentée. En effet, il se trouve dans le même lieu mais les actions se déroulent sur l’estrade où il n’est pas. De même, les sons, acclamations qu’il produit sont extérieurs au jeu des acteur.rice.s qui n’y prêtent pas attention, elles n’affectent pas le déroulement de l’histoire.
 N’étant ainsi que spectateur.rice.s et non acteur.rice.s, iels sont peu touché.e.s par les propos portés. Pour l’être il faudrait être impliqué émotionnellement. Cela n’est pas ou très peu le cas car les émotions sont engendrées par des situations vécues personnellement. Ici elles sont, lorsqu’elles existent, totalement atténuées par cette distance entre l’individu et ce non-vécu. L’histoire peut à la rigueur nous remémorer un souvenir qui lui déclenchera certaines émotions.
 D’ailleurs, la mémorisation s’effectue de manière bien plus précise et efficace lorsque les événements sont vécus. Lorsqu’il s’agit d’événements joués et racontés seuls les éléments marquants seront retenus. Cela influe sur notre perception de la pièce au fil du temps et atténue l’impact qu’elle a ou aurait pu avoir sur nous puisque nous ne sommes plus en mesure de prendre en compte chaque aspect de la pièce.
 La séparation physique entre le public et l’histoire est similaire au filtre émotionnel qui se trouve également entre elleux. C’est celui-ci qui les empêche de faire totalement partie des actions et de l’implication qui en résulte, celle-ci étant nécessaire pour déclencher les émotions ainsi que la mémorisation. Ces éléments sont clés pour qu’il y ait union car ce sont eux qui lient les individus sur le long terme. En effet, les liens les plus forts sont dus à un passé partagé à grande charge émotionnelle. Il en est de même pour les liaisons moins importantes qui naissent d’une expérience partagée.

 Par conséquent, il ne peut résulter du théâtre une quelconque union puisqu’il faudrait pour cela que chacun.e soit concerné.e par un vécu commun, ce qui n’est pas le cas.

Pour une éducation populaire dramatique

Un outil d’éducation populaire : Le théâtre sous la société des lumières vers une société sous les lumières du théâtre

« L’éducation populaire, c’est d’abord une manière de se situer dans le monde, c’est se retrouver une éthique commune et des idéaux généraux humanistes de partages du pouvoir, du savoir et de l’avoir. »(*0 Jean-Rémi Durand-Gasselin) . Un discours qui prend ses racines dans la philosophie des lumières, marqué par une réflexion sur l ‘éducation. Mais tout les avis ne se rejoignent pas. Ainsi, si pour Rousseau, «  Le pauvre n’a pas besoin d’éducation ; celle de son état est forcée, il n’en saurait avoir d’autre » *1 alors que pour Diderot  « Tous les enfants qui viennent au monde, doivent être soumis aux soins de l’éducation » *2. Leurs objectifs différant, il paraît donc évident que leurs méthodes en fasse de même. Mais Diderot va encore plus loin dans la reconnaissance du pouvoir du peuple :« «Quoiqu’il en soit, les basses conditions de la société seront la pépinière des mœurs, des connaissances, des talents, de la gloire et de l’illustration présente et à venir de leurs nations. »*3 C’est pourquoi il ne reconnais pas seulement l’utilité d’une éducation publique pour tous mais aussi la valeur d’autres outils comme… Le théâtre. Des questions se posent donc : pourquoi cette instruction publique des enfants ne serait-elle pas suffisante ? En quoi le théâtre permettrait-il un autre apport ? Et surtout comment ?

Plus qu’une instruction publique des enfants…

Si aujourd’hui on connais bien la critique du système scolaire, porté par Pierre Bourdieu et Jean Claude Passerons, qui légitimerais l’ordre social en naturalisant la hiérarchie social(*4Charlotte Nordmann) , déjà Condorcet, théoricien de l’instruction publique avançais un début de solution : l’utilité de s’instruire tout au long de sa vie. Chez « les classes les plus pauvres » « la possibilité de recevoir une première instruction leur manquait encore moins que celle d’en conserver les avantages. »(*5Rapport et projet de décret relatifs à l’organisation générale de l’instruction publique Présentation à l’Assemblée législative). Une solution qui mettras du temps à se concrétisé.

Il se trouve que même après la lois Ferry pour une école laïque gratuite et obligatoire qui visait à dispensé des savoir jusqu’alors encore réservé aux enfants des élites, aux enfants du peuple, poursuivait en fait un objectif beaucoup plus trivial : uniformisé la linguistique et l’idéologie « française », promouvoir un patriotisme national et formée des travailleurs mobiles et productifs. Tout du moins pour le peuples car il existe alors une autre école, payantes qui est elle, est réservé au élites.

Il faudra attendre le gouvernement de De Gaulle pour démocratisé complètement l’éducation jusqu’à 16 ans car il faut reconstruire la France, on a besoin d’ingénieur. Le contexte historique pousse Jean Géhéneau à créer un service d’éducation pour adulte, pas seulement dans une perspective d’égalité comme le prônais Condorcet mais également afin de développé l’esprit critique chez les citoyens. L’histoire avait prouvé que l’instruction et la culture n’entrait pas forcement en conflit avec le fascisme et la barbarie.

…Du théâtre ?

À donc été créer un bureau d’éducation populaire, et une des première initiative était une initiation dramatique avec « Travail et culture » le TEC. Les objectifs(*6statuts de TEC) en était d’instituer un système de billet à prix réduit pour les jeunes, former un public éclairé, et assurer des échanges vivants entre les animateurs du théâtre et ce public organisé. Des cours du soirs de jeux dramatiques ont également été dispensé gratuitement afin d’ouvrir à une culture de la sensibilité et à l’expression corporelle orienté vers « une patiente recherche de soi même »(*7 Robert Aimé). Bien qu’il n’ai durer que quelque mois, il est amusant que la première expérience artistique soit théâtral.

Diderot avançais que le théâtre pouvais « inspirer la passion de la vertu et l’horreur du vice » et véhiculerais donc des valeurs morales. Dans circuit ordinaire de Jean Claude Carrière interprété par la compagnie du Théâtre populaire Nantais, il me semble que cette pièce approfondie et complexifie une question existentielle que nous nous somme probablement tous posé un jour : Si nous avions vécu pendant la deuxième guerre mondiale, aurions nous été résistant, passif, ou collaborateur ? Nous avons donc ici un personnage dont la morale est interroger car ayant pratiquer la délation depuis de nombreuses années. La femme qui paraît vil au début à cause de son statu de délatrice, devient « médiocre », à la façon dont Hannah Ahrendt (Philosophe) parle de Eichmann. C’est à dire que, comme pour la protagoniste et ce dernier, il n’y aurais pas de réel méchanceté et haine envers les personne dénoncée pour l’un, et les personnes déporté pour l’autre mais une « insignifiance ». Ils ont simplement suivi les ordres, injonctions, et la propagande du pouvoir en place, sans prendre en compte ni morale ni étique, au dépend de leurs libertés personnel(le)s, de leurs libertés de pensé(e)s. La suite dépendra de l’interprétation laissé aux spectateurs, mais après un retournement de situation on pourrait penser que ce personnage est même une résistante ou au moins qu’elle met en déroute les agents du parti en place. Il n’est pas vraiment explicité si elle le fait dans un but personnel ou dans une optique plus large. Cette pièce explore donc des concepts moraux, qui, depuis la seconde guerre mondiale, ne cesse de faire réfléchir, élèves, intellectuels, historiens, politiciens et tout citoyens s’intérressant à « l’origine du mal » et à faire en sorte que cela ne se reproduisent pas.

Cependant, un exemple de contre-argument que l’on ne peut outrepasser est celui du « Thingstätten » sous le 3eme Reich. Les « Thingstätten », théâtre pleine air sensé accueillir, événement, jeux et pièce de théâtre arborant un sens de propagande nazie. Si le théâtre peut être utilisé a des fin d’endoctrinement c’est que l’idéologie des auteurs entre en compte.

Un théâtre … pour le peuple !

Déjà romain Roland avait tenté de théorisé un théâtre du peuple en 1903 à l’insu des drame bourgeois. D’autre initiatives auront éclos jusque la libération, du théâtre nationale populaire aux comédiens routiers afin de de-centralisé le théâtre que l’on retrouve dans le livre de Gignoux : Jacques Copeau, Léon Chancerel, Les comédiens routiers, la décentralisation dramatique (1984)

Mais au delà de la de décentralisation géographique, des auteurs ont aussi exploré des mises en scène « anti-illusioniste » grâce à divers moyens comme un décors non réalistes, plutôt suggérer, des éléments techniques visibles et des panneaux ou des commentaires descriptifs permettant de « brisé le quatrième mur ». L’objectif étant que le théâtre prenne une forme narrative pour que le spectateur prenne de la distance émotionnellement par rapport aux personnages. Ce théâtre « épique » Brechtéens s’appuie aussi sur l’écriture des personnages représenter. Il n’y sont pas un héros auquel on à envie de s’identifier mais des personnes faisant une action morale (qui ne l’est pas forcement).

On retrouve des influences de cette forme de théâtre dans les représentations actuels comme par exemple Traité de femme de Servane Daniel, Nahema Hanafi et mis en scène par Servane Daniel au théâtre de belleville de Nantes qui raconte l’histoire d’une jeune femme faisant sa thèse sur l’éducation des femmes dans l’histoire se regarde comme une suite de tableaux joués par les personnages ou chaque scène représente la pensé dominante d’une époque sur le sujet. Ces scènes étant joué et donc interprété par les deux personnages que sont l’étudiante et son amie sont entrecoupé par leurs commentaires ce qui nous permet une sorte de mise en abîme de ses discours par rapport à notre société actuel et aux discours féministes qu’on les deux protagonistes.

Un liens

Que ce soit dans les moyens de mises en scène ou dans les moyens de distributions, toutes ses personnes cité plus haut ont un point commun. Celui de remettre en perspective culture et politique. De Diderot à Ariane Mnouchkine jusqu’aux nouvelles représentations scéniques comme les conférences gesticuler invitant chacun à venir témoigner des ses expériences personnels en y décryptant un sens politique, écrire, mettre en scène et monter sur scène est politique.

*0 Entretien entre Jean-Rémi Durand-Gasselin, responsable de la commission éducation populaire et formation à l’union nationale de peuple et culture et Céline Delavaux, auteur et secrétaire de rédaction de Cassandre/Hors champs :Journal culturel en ligne d’informations de débats et d’humeurs sur les relations entre l’art et la société

*1 Émile ou de l’éducation Rousseau

*2 L’encyclopédie de Diderot et d’Alembert (éducation)

*3 Plan d’une université Diderot

*4 La fabrique de l’impuissance, Charlotte Nordmann

*5 Rapport et projet de décret relatifs à l’organisation générale de l’instruction publique Présentation à l’Assemblée législative : 20 et 21 avril 1792

*6 objectifs inscrit dans les statuts de TEC

*7 Documents personnels de Robert Aimé, ex collaborateur de TEC

L’Allégorie de la Tartufferie

Le théâtre peut-il permettre d’unir les différents individus afin de former un peuple ? Est-ce une forme de solidarité ? 

Le théâtre est tout d’abord un spectacle. Ce dernier étant à la fois l’art de la représentation d’une comédie ou d’un drame, permettant ainsi aux spectateurs  de se distraire et d’accepter pendant un spectacle les aspects de la vie que l’on fuit au quotidien, il est aussi un moyen pour le comédien, de jouer un rôle, de s’évader, d’être quelqu’un d’autre. Autrement dit, c’est une manière de changer un instant sa propre vie. Il est vrai qu’au théâtre, nous nous rassemblons, que ce soit en tant que spectateurs ou en tant qu’acteur. Mais peut-on considérer cet art comme moteur d’une éventuelle union entre différents individus , jusqu’à former un peuple ? Nous allons démontrer ici que le théâtre est certes, un divertissement pour tous, mais que ce n’est pas pour autant qu’il nous unit.

Une solidarité attractive …

Le théâtre, est un art qui offre la possibilité de s’exprimer, avec la gestuelle ainsi que la parole. C’est d’abord oser parler devant un public, vaincre sa timidité, et entraîner sa mémoire pour le texte qu’il faut retenir. Le théâtre, est aussi le fait de devenir quelqu’un d’autre pendant un instant et rentrer dans la peau d’un personnage quelconque. Cette attractivité solidaire, de part sa philanthropie, permet une activité en équipe ainsi qu’une compréhension de l’importance d’être unis et solidaires. Si un des acteurs oublie son texte, c’est un autre qui lui viendra en aide, de la façon la plus naturelle possible. De même, si un des acteurs est absent, c’est toute l’équipe qui est mise en péril, ce qui prouve bien le lien qu’il y a entre eux. Le théâtre est aussi un amusement, qui vient autant chez les acteurs que chez les spectateurs. Il est une distraction mise à la disposition d’un public.

Certes, le théâtre est un loisir. Celui qui permet aux individus, quand ils vont au théâtre, de se divertir, suscitant par exemple le rire ou le sourire devant une comédie, ou encore la tristesse devant une tragédie. Quand on parle de spectacle vivant, on peut dire que c’est un moteur de dynamisme, par rapport aux acteurs. En effet, même si  les spectateurs représentent le statisme, les acteurs, eux, bougent, ils bougent pour eux. Le théâtre sur scène naît donc du mouvement. Car comme disait Gordon Craig, « L’art du théâtre est né du geste, du mouvement, de la danse ».

Les comédiens peuvent mettre en scène différentes époques, ce qui nous amène donc à de multiples divertissements. Concernant les comédies, nous pouvons donner l’exemple de l’Avare, de Molière, où le personnage principal est sujet à une avarice, ce qui le ridiculise tout au long de la pièce, ce qui va donc provoquer le rire chez les spectateurs. De plus, la crainte, la peur ou encore la pitié peuvent être suscitées dans une autre sorte de pièce : la tragédie. Dans Hernani de Victor Hugo, plusieurs scènes sont évocatrices de tristesse et de pitié, surtout celle-ci : où Doña Sol décide de mourir, et s’empoisonne avec Hernani. Don Ruy Gomez, qui, après cela, n’a plus envie de vivre, se poignarde sur leurs corps ; tout ceci à cause d’un amour impossible.

Cet « amusement », va donc permettre aux spectateurs de se concentrer sur ce qu’ils voient et sur ce qu’ils entendent, en ne se souciant plus de leur vie quotidienne. Tout comme les comédiens, ils vivent un autre moment dans une autre vie et ils s’évadent dans une illusion. Dès l’antiquité, le théâtre était considéré comme une fête, où l’on pouvait se divertir et apprécier les décors ainsi que les costumes, ou encore les jeux de lumière. Au théâtre, il s’agit aussi d’entendre les réactions des spectateurs en faisant en sorte de les émouvoir. Mais ce divertissement finissait par être une source d’ennui, c’est pour cela que vient la comédie ensuite, pour faire rire le public. Mais il n’est pas seulement question de faire rire le public, il s’agit aussi de les faire réfléchir sur certaines choses, comme leur société ou les défauts humains. Comme dans les fables et les apologues, le théâtre comporte une certaine morale, un message à transmettre aux spectateurs pour qu’ils puissent prendre conscience d’une réalité quelconque.

Au théâtre, on s’amuse et on réfléchit tous ensembles. Pour les comédiens, le théâtre leur permet non seulement un divertissement, car si ces derniers ont décidé de devenir comédien, c’est pour suivre leur passion, mais il leur permet également de gagner leur vie. En somme, le théâtre est une distraction, un travail et aussi un art qui représente plusieurs situations à travers plusieurs époques, tout en rendant visible une réalité cachée. Jean Vilar disait : « L’art du théâtre ne prend toute sa signification que lorsqu’il parvient à assembler et unir ». En effet, pour Vilar, il y a une condition. Si le théâtre ne parvient pas à unir, alors sa définition n’est plus véridique.

Conséquemment, peut-on dire que cet art nous assemble-t-il ? 

…mais une solidarité mensongère

Toutefois, le monde entier est un théâtre. Car comme disait Eugène Green, « le corps baroque n’a pas de réalité en lui-même, mais existe seulement dans la mesure où il rend visible une réalité cachée ». Ce n’est que le miroir de la vie réelle. Certes, il unit des individus, en les amenant à se distraire tous ensemble, mais le théâtre n’est pas éternel, pas éternel dans le sens où chacun reprend sa vie à un moment donné. Nous aurions beau dire que ce dernier est une attraction, mais celle-ci n’est que mensonge. Le théâtre est théâtral, le théâtre est comique, le théâtre est tragique. Mais « la Nature est un somptueux théâtre où chaque jour est un spectacle «  d’après Jules Renard. Le théâtre ne serait alors, que sujet d’une mise en abîme, le théâtre dans le théâtre.

De plus, derrière une xpièce, se cache une réalité cachée, une morale que nous devons percevoir. Mais au fond, la percevons-nous ? En effet chaque pièce doit nous faire réfléchir, mais malheureusement cette réflexion n’est que provisoire. Jouons de l’honnêteté : si nous devons prendre conscience des défauts humains par exemple, cela aurait changé aujourd’hui, mais nous ne pouvons pas faire réfléchir tout le monde. Nous sommes tous différents. Coluche avait raison : « Si le théâtre avait dû faire comprendre aux gens la réalité de la bêtise, Molière y serait arrivé avant nous », mais en vain. Dans sa globalité, l’homme ne fait pas d’effort. Plus la société évolue, plus l’homme devient mauvais et stupide, donc si le théâtre avait dû être une « leçon »,  nous ne l’avons pas bien comprise.

Outre cela, le théâtre est soi-disant une forme de solidarité…Mais avant, l’accès à l’amusement n’était que pour les nobles. Cela était trop cher pour les classes inférieures. Si la solidarité était bel et bien là, tout le monde aurait pu y avoir accès.

Quand on parle de divertissement, on pense tout de suite à l’amusement. En réalité, le divertissement est une esquive. Il s’agit de ne plus penser à quelque chose qui nous accable afin de nous détourner d’une réalité déplaisante.

Le théâtre crée-t-il du vrai par le détour de l’artifice ? On ne peut pas parler de « former un peuple », car ceci voudrait dire : s’unir à jamais, ou du moins pour un bon bout de temps, car on ne sait pas ce qu’il peut se passer. Le théâtre n’est qu’une représentation de la vie réelle, ce qui voudrait dire que ce « peuple » en question serait aussi une représentation ? Durerait-il ? Ce peuple ne serait alors qu’une image, c’est du moins ce que l’on comprend quand on dit que le monde entier est un théâtre. Tout est illusion : le lieu est illusion, le temps est illusion. Comme dans En attendant Godot, de Samuel Beckett, l’arbre, qui est symbolique, est en carton. L’omniprésence de l’illusion peut nous amener à penser que l’union des individus ne serait qu’illusoire.

Le théâtre nous apprend des choses, mais nous les oublions. Il nous divertit, mais pour une durée limitée. Il n’est que pour les nobles. Mais si sa fonction était bel et bien de former un peuple, alors pourquoi nous ne sommes pas tous unis aujourd’hui ? 

Dilemmes, Games of Thrones et France Culture…

C’est en écoutant France Culture pendant ces vacances ( l’émission 2/4) que j’ai pensé à vous… enfin surtout au dilemme de M. Heinz 😉

La famille est-elle notre pire ennemie ? Le mal peut-il être le meilleur moyen de faire le bien ? La violence peut-elle être juste ? Ou encore, qui mérite de régner ? Venez toute la semaine découvrir toutes les règles et les ressorts philosophiques de ce jeu de pouvoir qui est à l’oeuvre dans Game of Thrones !

 

Etat, solidarité et revenu de base

Dans la revue « Alternatives économiques » de mars 2019, à la page 38, vous apprendrez que la Finlande expérimente auprès de 2000 finlandais le revenu universel (pour eux c’est le revenu de base). L’expérience ne semble par remplir les espoirs de l’état finlandais. Ceci dit, et c’est la raison de cet article, à la page 39 du même magasine, je vois un encadré qui nous invite à voir une série documentaire interactive sur notre relation au travail et à l’argent!

Le lien est derrière l’image;)

Vous savez maintenant ce qu’est un web documentaire interactif

  • Web car sur la toile
  • Documentaire car film présentant des faits authentiques
  • Interactif car en fonction de vos réponses aux questions, vous enchaînez les films selon un parcours qui vous est propre…

Bon, reste à lire aussi la page 38 au CDI, et pour ceux qui tentent l’aventure, je fais partie des 13%…

Les jeunes se mobilisent pour le climat !

A Nantes,  plus de 10 500 jeunes  sont descendus dans la rue ce vendredi 15 mars, dans le cadre de la grêve internationale pour le climat. Un jour historique, qui montre l’engagement des jeunes dans la cause climatique.

Qu’est ce que le « white saviorism »?

Dans le cadre de la chronique radio en lien avec le hors-série.

C’était « outro » interprété par flatsound.

Il est 10h24, vous écoutez indigo, radio d’art, découverte et développement de soi. Durant ces dix prochaines minutes de potentielle remise en question, nous allons revenir sur un point survolé dans le précédent numéro de indigo égo, le « white saviorism » aussi appelé « complexe du sauveur blanc ».

Notamment employé sur les réseaux sociaux, ce terme englobe un ensemble de représentations et idées liées à l’humanitaire, la solidarité, le racisme et donc, les privilèges. Il remet en question la place de l’égo dans l’aide humanitaire. Car en effet solidarité ne rime pas toujours avec positivité.

Janine Guarino nous en parle dans un article publié le 11 septembre 2018. L’aide humanitaire se définie généralement par un voyage dans un pays dit « en développement » ou « dans le besoin », durant lequel des actions vont être menées afin d’apporter de l’aide aux habitants.

Seulement, plusieurs points peuvent déranger. Nous laissons donc la parole à « Keyholes and Snapshots » qui résume ce sujet dans l’une de ses vidéos.

En effet, ce complexe peut se voir à différents niveaux. Le plus simple et dérangeant concerne les personnes ayant décidé de partir à l’étranger pour « sauver le monde » et d’en partager le déroulement sur internet. D’une part, celleux-ci ne sont, dans la plupart des cas pas formé.e.s pour cela ou pas suffisamment, ce qui pourrait donc s’avérer dangereux pour ceux et celles qu’iels pensent pouvoir aider mais également pour elleux mêmes. Mais surtout, partager son voyage entend souvent prendre et poster des photos de ses activités, à savoir ici, des gens présents et de leur vie privée. Le problème repose sur le consentement de ces personnes qui n’ont peut-être pas été concerté.e.s avant d’être photographié.e.s.

Très courants, les clichés d’enfants en malnutrition accompagnés d’une personne occidentale en position de sauveur découlent de ce problème. Ces enfants n’ont pas donné leur avis et ne savent peut-être même pas ce que sont les réseaux sociaux, ce qui fait que leur vie privée n’est pas respectée.

D’autre part, cette représentation alimente l’image de l’occidental.e en position de force et de pouvoir face à cette idée de tier monde qui aurait besoin de lui. Celle-ci circule depuis des siècles, d’ailleurs Christophe Colomb en est l’illustration la plus courante. Arrivant dans un lieu aux cultures différentes, l’homme blanc ne voit là qu’un manque de développement et pense être la solution. Il décide donc d’appliquer sa loi et sa culture qui de son point de vue sont les seules qui fonctionnent. Il ne voit pas que si ces natif.ve.s sont là c’est bien qu’iels savent se débrouiller seul.e.s et qu’iels n’ont en aucun cas besoin qu’un autre peuple s’en mêle. D’autant plus que celui-ci ne connaît rien à ce milieu qui lui est étranger.

Cette représentation pouvant sembler abrupte résume pourtant bien les idéaux circulant encore aujourd’hui. Ce qui nous est différent paraît mal réalisé alors qu’il s’agit juste d’une autre manière de faire.

C’est principalement cette idée que dénonce Janine Guarino dans son article. Cette vision bien trop ancrée en nous, si lointaine qu’on ne s’en rend même pas compte. Elle se cache derrière ce que l’on pense n’être que de bonnes intentions. Mais pourquoi alors choisir un pays étranger pour aider les autres alors que des personnes sont dans le besoin dans notre pays? C’est par cette question que l’on peut éventuellement se rendre compte que nous avons une vision problématique de certaines populations et que notre place n’est pas importante face à elles.

Pour autant, participer à un voyage humanitaire en respectant la vie et les droits des autres sans se mettre en avant ne suffit pas à se détacher de ce complexe car sans compétences notre présence ne mènera à rien. La bonne volonté n’est pas suffisante pour égaler des professionnel.le.s, il faut faire des formations ou des études pour ne pas risquer de faire plus de dégâts que de bien ou simplement pour ne pas être inutile. De même, il serait préférable de travailler en collaboration avec les personnes qualifiées qui sont sur place au lieu d’en faire venir. Cela permet d’agir de manière égale et donc normale avec les habitant.e.s et non pas de s’inventer une position de supériorité.

De nombreuses choses sont en effet à éviter pour ne plus participer à ce « complexe du sauveur blanc ». Camille nous les rappelle donc dans cet extrait.

En effet, hormis le problème de notre impact sur les autres, il faut se poser des questions sur nos motivations. Nous l’avons expliqué le mois dernier, l’égo a une place énorme dans nos décisions et notre vision des choses. Ici, la solidarité apparente découle en fait d’une idéologie bien moins satisfaisante comme bien souvent.

Nous pensons agir pour les autres mais en analysant nos actes nous pouvons nous rendre compte que quelque chose ne va pas. Beaucoup ont ce besoin de montrer ce qu’iels ont fait, de recevoir des remerciements, de se sentir justement, comme une sorte de héro. Or, c’est ce qu’il faut à tout prix éviter car héro sous-entend supériorité et donc valorisation au détriment d’autres. Il ne faut pas agir pour se valoriser, si ce n’est à ses propres yeux, car cela revient à donner plus de pouvoir à notre égo ce qui pourrait nous mener vers l’égocentrisme et une baisse de considération des autres. Cela nous pousse à vouloir être privilégié.e et nuit à la quête d’égalité entre toutes et tous.

Le « white saviorism » est une notion à comprendre afin de limiter son expansion et de ne pas l’alimenter en y participant. Pensez toujours à analyser vos motivations et à faire des comparaisons en vous demandant si vous aimeriez être à l’opposé, ce que vous ressentiriez à la place de l’autre. Le racisme est encore bien trop présent et sous de nombreuses formes très nuancées comme toutes les discriminations et ne pas s’e rendre compte ne signifie pas ne pas y participer.

C’est pourquoi se renseigner sur de vastes sujets et parler avec des personnes concernées est nécessaire pour les limiter.

Vous retrouverez la totalité de la vidéo sur la chaîne « Keyholes & Snapshots » sur Youtube. L’article de Janine Guarino est disponible sur le site medium.com. La version écrite de cette chronique ainsi que les ressources utilisées sont disponibles sur le site d’indigo. N’hésitez pas à nous contacter pour éventuellement nous reprendre sur certains sujets si vous estimez que certains propos sont inappropriés ou encore pour nous proposer vos témoignages.

Nous nous retrouvons demain matin avec pour thème le validisme et ses conséquences.

Je vous laisse pour 40min de musique avec pour commencer, « Cut Your Bangs » repris par Girlpool.

« Keyholes and snapshots » sur Youtube, 10 aout 2018 Le complexe du sauveur blanc  

« Holding up the mirror: Recognizing and Dismantling the White Savior Complex » par Janine Guarino sur Medium, 11 septembre 2018 Holding up the mirror

Les fans d’Emiliano Sala lui rendent hommage à Nantes

Emiliano Sala, l’ancien attaquant du FC Nantes est porté disparu depuis le lundi 21 janvier 2019. Il était présent dans un vol qui devait l’emmener vers son nouveau club de Cardiff.

Malheureusement, le vol qui semblait bien se dérouler ne c’est pas déroulé comme prévu car l’avion n’a jamais atterri à Cardiff. L’avion est sorti des écrans radars et n’a plus communiqué depuis lundi 21 Janvier a environ 21 h.

Des recherches ont tout de suite été lancé pour essayer de retrouver le joueur argentin et son pilote. Malgré des recherches au peigne fin; les recherches ont toujours rien donnés ce mercredi 23 Janvier 2019.

Pendant ce temps, tout les fans de foot sont sous le choc, de cette affreuse nouvelle. En premier, c’est le club de Nantes qui a été le plus touché. Ensuite, ses anciens partenaires et ses amis.

Pour penser le retrouver et pour soutenir la famille d’Emiliano Sala, les supporteurs des Canaris se sont regroupés Place Royale avec leurs écharpes du FC Nantes ou une tulipe jaune. D’autres personnalités et acteurs ont réagi et ont donné leurs messages de soutien comme son ancien club  » US Orléans  » ou encore le Champion du Monde Killian Mbappé sur les réseaux sociaux.

Bibliographie d’Emiliano Sala : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emiliano_Sala

Article spécial sur l’hommage Place Royale de Nantes :

https://www.ouest-france.fr/sport/football/fc-nantes/video-disparition-d-emiliano-sala-l-hommage-des-nantais-sur-la-place-royale-6191459

L’homme libre

 » C’est un jeudi 5 janvier, Monsieur Heinz est un homme qui se retrouve dans une situation très délicate car sa femme est très malade. Il a le choix de de lui sauver la vie ou bien de la laisser mourir. Dans aucun cas, il hésite pour l’amour de sa vie puisqu’il la sauve en volant le médicament quête à braver l’interdit. Suite, au pharmacien qui lui a refusé le crédit. »

Suite, à cette acte que Monsieur Heinz a commit, je vous le rappelle c’est « un délit » dont il est  interdit par la loi. C’est le 6 février que Monsieur est jugé pour avoir en frein la loi.

Prêt à tout par amour :

Suite à cette affaire, c’est un jugement très compliquée que je vous annonce.

Monsieur Heinz a commit un acte certes interdit par la loi mais pour l’amour de sa femme il c’est sacrifier quête à en payer le prix. Auriez- vous fais la même chose si l’amour de votre vie été entre la vie et la mort ?

Si nous aurions été dans cette situation nous n’aurions pas réfléchi une seconde de plus. Aux jours d’aujourd’hui, notre société est basé sur l’égoïsme auriez-vous été capable de vous sacrifier pour sauver votre moité.

Cette homme nous prouve que l’amour est plus fort que tout puisque Monsieur Heinz n’a pas hésité une seule seconde à braver l’interdit en volant ce médicament puisqu’il été très conscient des conséquences qu’il aurait par la suite dont la prison. C’est un acte brave et rare.

Une vie humaine supprimé :

Pensez une seule seconde, à cette homme qui a bravé l’interdit pour sauver la vie de sa femme. A l’heure d’aujourd’hui, si Monsieur Heinz n’aurait pas commit cette acte sa femme serait peut être décédé.

Imaginez-vous à sa place ?

Seriez-vous prêt à vivre sans l’amour de votre vie juste parce’que la vie en a décider autrement mais que la vous auriez l’occasion de la sauver ? Monsieur Heinz nous le prouve avec ce geste bénéfique et très courageux.

Cependant que je vous expose tout de même que  la vie d’un humain était en jeu. L’amour a été plus fort que toutes ses lois. Est-ce un crime ? C’est tout simplement, magnifique car Monsieur Heinz nous montre que l’amour est plus fort que tout même contre la loi. Respecter la loi ? Est ce que l’amour ne serait pas plus important dont la loi ? Si nous y pensons nous aurions fais tous pareil, nous aurions franchi la loi pour notre moité quête à être puni. Je vous pose la question auriez-vous fais pareil ?

Après de longues heures d’attentes et de délibération, le verdict est rendu malgré que sa femme est entre la vie et la mort et qu’il lui a sauvé la vie. Le juge a prit de décision qu’il doit cependant assumer ses responsabilités malgré que sa femme été mourante, il sera acquitté mais cependant il sera contraint de faire quelques travaux d’intérêts généraux malgré son acte brave et courageux.

Une audience au silence, bourdonan

Au 19 ème siècle une affaire judiciaire éclate dans un tribunal. Un homme contraint a voler un médicament X pour sauver sa femme agonisant, soufrant le martyre et de l’autre coter un pharmacien qui attend qu’on lui rend préjudice.

Le moral prendra t-il le dessus sur la loi ou bien le contraire ?

Nous montreront que les sentiments peuvent parfois nous mener a faire des actes insensés.

Une vie aux prix d’un médicament?!

On ne peut pas placer un prix sur une vie, chaque personne dans ce monde mérite sa place sur cette terre. La valeur d’une vie ne se limite pas des simples billets , Peut importe notre milieu social la solidarité est universel. Riches, pauvre, noir ou blanc nous partageons tousse les mêmes traits sur nos visages. Un cœur nagent dans le martyre, des yeux souillée par les larmes qu’est ce que vous ne ferai pas pour ne pas perde celle que vous aimez? Les sentiments ne tiennent pas compte des barrières qu’impose les lois.

les mœurs de la société face au droit juridique

Les lois son en partie la pour encadrer la société sur ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, elle s’applique donc a tout le monde y compris a Mr Heinz, <<si tout le monde suivez ses désirs, les pulsions de son cœur notre société serai une anarchie  ou le K.o  et la misère règnerai en permanence.  Les droits sont la pour encadrer notre société afin d’exclure toute comportement barbare dans ce genre.

Raisonner ou laisser le droit raisonner?

Des parchemins regrouper, entasser les uns contres les autres , dénué de tout sentiment décide de condamner un homme qui a fait preuve de bravoure en sauvant la vie de sa femme. C’est cela qui est qualifier de barbare? Cette homme a fait brise vent contre les lois et nous démontre les failles que possède la justice. dans l’article 10-04 il est mentionné que toute personne n’apportent pas de l’aide a une personne en danger et passible d’une amende et d’emprisonnement. Le raisonnement de vos propre lois ce contredisent , on ne peut pas placer un cœur dans un livre le jugement doit revenir a l’être humain et non être basé sur des parchemins.

Le jugement rendu

Le jugement a était en faveur de Mr Heinz étant donner que la non assistance de personne en danger et plus grave qu’un simple. Il aura le soutient du publique et une cagnotte sera lancé pour dédommager le pharmacien.

 

 

Criminel ou sauveur ?

M. Heinz est sur le point de perdre sa femme, celle-ci étant souffrante au plus haut point. Seul un médicament pourrait la sauver or celui-ci se situe bien au dessus de leurs moyens. Cette situation amène à un dilemme cornélien, faut-il laisser mourir sa femme sans soutien ou voler le bien du pharmacien ? M. Heinz, lui, a fait son choix en volant le pharmacien qui ne voulait pas lui faire crédit du graal. En conséquence de ses actes il fût jugé, nous revenons sur cette histoire floue.

Le droit à la vie est universel…

La vie humaine est unique,irremplaçable,inestimable, elle n’est donc pas marchandisable. L’égalité n’est-elle pas un droit dont tout le monde devrait pouvoir profiter ? Riche ou pauvre nous devrions tous avoir le droit de vivre. Ce n’est donc pas un médicament au prix d’un diamant qui devrait l’empêcher de continuer sa vie. Qu’aurait alors valut sa vie à lui si il n’avait pas sauver sa femme ? Qu’aurait penser les autres d’un tel agissement ? Qu’aurait-il fait de sa vie avec un tel poids sur ses épaules ?Qu’aurait-il dit pour se justifier de ne rien avoir fait alors qu’il en avait les capacités?

…Mais il y a des lois…

Toutefois, tout ne lui est pas pardonnable. Toute personne se doit de respecter les lois. De plus, il savait les sanctions qu’il risquait en volant, c’était un acte réfléchi et prémédité, il savait ce qu’il allait faire. Le médicament était la propriété du pharmacien, n’oublions pas que le droit de propriété est lui aussi universel. Le pharmacien ne devait certainement pas avoir les moyens de donner ce médicament dû à son prix élevé. Il a peut être une femme des enfants et ne peut pas se permettre de perdre son travail. Mais celui-ci doit aussi respecter les lois et en particulier celle de non-assistance à personne en danger en conséquence le pharmacien aurait donc dû lui donner le médicament ne serait ce qu’à crédit ou même simplement l’aider à trouver une meilleure solution.

…Cependant ne faut-il pas accorder plus d’importance à l’amour qu’à la loi ?

Ne serait-ce que par amour pour sa femme il n’aurait pas pu la laisser mourir, son amour pour elle est plus fort que son dévouement à la loi. Il se doit d’être avec elle « dans la santé comme dans la maladie ». Comment peut-on dire aimer quelqu’un et ne pas l’aider lorsque celui-ci en a le plus besoin ? Peu importe ce que M. Heinz aurait fait, c’est à dire soit laisser mourir sa femme soit voler le pharmacien il aurait été passible de sanctions, soit pour non assistance à personne en danger soit pour l’appropriation d’une chose appartenant à autrui, contre sa volonté, il paraît donc logique à sa place de voler le pharmacien, si il faut être sanctionner quitte à ce que sa femme reste en vie. Est-ce vraiment morale de laisser mourir quelqu’un car il n’a pas les moyens de se soigner ? L’argent ferait-il oublier le principe de solidarité aux Hommes ?

Le verdict du jugement

Suite à cet acte passable de 3 ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende. M. Heinz fût jugé à la cour fédérale en Allemagne à Karlsruhe. Lors de son procès eut lieu un accord pour circonstances atténuantes notamment concernant l’assistance de personne en danger, il faut savoir que la non assistance en personne en danger est plus grave que le vol puisque les peines encourues sont supérieures, (5 ans d’emprisonnement et 75000€ d’amende). Sa peine a donc été allégé, également grâce à sa femme et sa famille ainsi qu’à leurs témoignages touchant jouant en sa faveur. M. Heinz écopera finalement d’une peine minime de travaux de dommages et intérêts pour le pharmacien au vu de cette acte non jugeable où la loi ne peut s’appliquer en étant juste pour chacun.

 

LE VOL EST IL TOUJOURS IMMORAL ?

Aux Etats-Unis un médicament a été volé par un homme car il en avait besoin pour soigner sa femme qui menaçait de mourir alors qu’ils n’avaient pas les moyens de se le payer. Il a été appelé à comparaitre devant la justice le 12 janvier 2019. La question qui se pose est, faut-il condamner une personne pour le crime d’avoir sauvé une vie ?

En effet, nous avons un système d’aide en France qui nous permet d’éviter ce genre de situation, cependant de nombreux autres pays ne disposent pas de ce système, les personnes doivent donc payer eux même la totalité de leurs soins. Or, dans le cas où des soins coûteux sont nécessaires la personne peut ne pas disposer des moyens nécessaires pour payer ses soins. Cela pose la question des inégalités sociales, en effet ne paraît-il pas immoral que des personnes aient plus l’accès aux soins médicaux que d’autres qui n’en ont pas les moyens financiers ?

 

Cependant, le vol est un crime qui est puni par la loi et Monsieur Heinz en commettant ce vol savait à quoi il s’exposait, il n’est probablement pas le seul à être dans ce cas or les autres personnes ne se sont pas procuré le médicament par d’autres manières c’est donc injuste vis-à-vis d’elles. Il faut savoir qu’il encourt une peine de prison ainsi qu’une amende ce qui n’en vaut peut-être pas la peine. De plus ce n’est pas sans raisons que le prix du médicament en question est élevé, il a été élaboré par des personnes qui y ont passé du temps payer permet de financier ces recherches et même les recherches futures pour l’améliorer ou élaborer de nouveaux médicaments.

 

Pour finir il s’agit de la vie de Madame Heinz qui est en jeu, quel était son avis sur la question ? Etait-elle lucide à ce moment ? Même si elle a été sauvée son état de santé actuel est-il suffisamment correct pour qu’elle puisse vivre dignement ? En effet, dans quelques pays comme la Suisse les personnes dont l’état de santé est trop dégradé peuvent décider de mourir pour éviter les souffrances de leur maladie et ne pas devenir ou fardeau pour leurs proches par exemple. Il est possible que Madame Heinz désirait plutôt mourir. De plus, on peut difficilement imaginer qu’elle souhaite que son mari aille en prison.

 

En conclusion, on pourrait considérer que c’est un droit pour Madame Heinz de vivre mais on ne peut pas commettre un crime impunément car elle n’est pas seule dans cette situation et on ne peut pas laisser tout le monde voler les médicaments. On connait mal la situation de Monsieur Heinz mais il y a peut être des solutions plus légales comme emprunter de l’agent, faire un appel aux dons ou à des associations. Si possible il aurait pu faire une épargne de sécurité pour palier à ce genre de problèmes. Monsieur Heinz ne pourra donc pas éviter une peine mais elle sera certainement réduite en vue de cette situation particulière.

 

L’affaire Heinz : Histoire d’une aberration

(ATTENTION : Ce document est un exercice de style et ne représente aucunement la pensée de son auteur. Merci de votre compréhension.)

L’affaire Heinz : Histoire d’une aberration

Suite au procès de Mr Heinz, il nous semblait important de souligner l’absurdité de conduire une telle affaire en justice, tant les débats qui l’ont entouré ont été improductifs et stériles. Mais que s’est-il passé pour que tout cela arrive ?

Tout part d’une dénonciation

C’est grâce au témoignage du pharmacien que les forces de l’ordre ont pu arrêter Mr Heinz à son domicile. Ce même homme à qui il avait demandé une réduction à titre gracieux, car il n’a pas les moyens de payer ce médicament. Certes, cela ne rend en aucun cas le pharmacien responsable du comportement de Mr Heinz, mais il lui a imposé la nécessité de voler le médicament. Comment peut il se plaindre qu’un homme dont il a refusé la main tendue ; nécessiteuse et suppliciante, et qu’ensuite, de son autre main, il lui subtilise l’objet de sa convoitise ?

Si toutes les réponses sont mauvaises, le problème est autre part

Est-il vraiment raisonnable d’accabler encore ce malheureux ? Comment en vouloir à un nécessiteux de voler ? En sommes nous donc revenus en l’époque où le plus pouilleux des deux partis était forcément le plus coupable de sa condition ?

Un homme a un jour dit ; « ‘Si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi. »’ Cette belle parole de notre bon seigneur est suivie d’un fabuleux « ‘il est plus avantageux qu’un seul de tes membres périsse »’. Mais qu’en est-il pour un homme qui reconnaît son tort ? Dans ce cas, si on applique l’évangile à la lettre, c’est plutôt la Main du pharmacien qu’il faudrait brûler dans les flammes. Car s’il n’avait pas le devoir de l’aider, il en avait au moins le droit. Mr Heinz aurait pu payer sa dette d’une manière beaucoup plus intelligente, en nettoyant la pharmacie pendant un certain temps. Après tout, notre système financier ne se base-t-il pas sur des échanges de biens et de services ?

Aurait-il fallu couper la Main que Jean Valjean a tendue à travers la fenêtre du boulanger ? L’envoyer au bagne pendant 19 ans était-il pour autant raisonnable et cohérent ?

Il s’agit ici, non pas d’un argument d’autorité, mais d’un contexte proche dont tout le monde connaît les origines et les conséquences. Mais aussi, et surtout d’une volonté d’élever le débat vers d’autres problématiques, porter avec valeur d’exemple ce cas unique aux yeux de tous et leur poser à tous une seule et même question ?

Est-ce vraiment cela que vous voulez comme monde dans lequel vivre ?

Chris T.