Attentat

  • Pourquoi ce terme :

Ce terme est principalement utilisé dans l’actualité, les attentats sont depuis quelques années au centre des préoccupations politiques et citoyennes. Connaître le sens de ce terme aide à comprendre les événements qu’il évoque.
De plus ce mercredi 07 janvier 2015, une catastrophe s’est produite dans la Capitale française, Paris. Un attentat faisant des blessés graves mais également des morts. Cet attentat ciblé sur le siège de Charlie Hebdo me fait donc réagir et m’invite donc à l’inscrire dans l’histoire du blog abécédaire de ce lycée.

 

  • Étymologie :

Dérivé du verbe attenter, attentat est attesté sous cette forme depuis le XVIème siècle. Il est emprunté au latin attemptare, attentare qui signifie «chercher à prendre, attaquer», ce terme étant lui-même issu de tentare « attaquer, assaillir, essayer».

 

  • Histoire et les différentes définition selon les domaines :

Apparu au XVIème siècle, il désigne une tentative criminelle. Un attentat est ainsi tout d’abord une entreprise criminelle contre une personne. Il peut alors aussi bien désigner une agression qu’un complot.
Dans la langue juridique, un attentat peut s’appliquer à une personne, une chose ou une entité symbolique.
Au sens figuré, l’attentat est ou bien un acte qui heurte la raison ou encore un principe qui viole la morale.
Aujourd’hui, l’attentat renvoie à un acte de terrorisme. Par rapport au sens original, ce sens élargi implique un recours systématique à la violence souvent dirigée contre des personnes. Néanmoins pas uniquement. Des objectifs symboliques peuvent de plus être visés comme c’est le cas à Paris sur le siège de Charlie Hebdo.

 

  • Différentes définitions :

-Entreprise criminelle contre une personne, une institution. Hachette 1999

-Attaque criminelle ou illégale contre des personnes, des droits ou des biens. Larousse 2015

Dans ces définitions nous pouvons remarquer que pour un même terme, les explications sont différentes. En effet, “attaque criminelle” et “entreprise criminelle” n’ont pas vraiment le même sens.

  • Citation :

 Jean-Paul Sartre (1905-1980) fait usage de ce terme dans La Mort dans l’âme, où il condamne le désespoir:

«Le désespoir n’est pas seulement péché contre l’adorable bonté divine: les incroyants mêmes conviendront avec moi que c’est un attentat de l’homme contre lui-même et, si je puis dire, un suicide moral.”

J-P Sartre, dans cette citation, sous entend que pour les croyants, le désespoir est un péché car Dieu donne la bonté donc le bonheur. Donc tu offenses Dieu si tu n’es pas heureux.
En revanche pour les incroyants le désespoir est vu comme une forme d’attentat sur eux-mêmes car déjà ils n’ont aucune croyance, rien à quoi s’accrocher, donc s’ils sont malheureux, cela sera de leur unique faute. Être malheureux est donc une forme de suicide moral.

De plus J-P Sartre est un philosophe athée et c’est donc pour cette raison que cette citation peut aussi être interprétée de façon ironique. Il y a une large exagération dans les termes “adorable bonté divine”, il se moque de ceux qui croient en Dieu.

  • Synonyme :

Le terme de attentat, pourrait également être appelé crime ou assassinat, même si malgré leur fort rapprochement il existe des nuances entre les différents termes. Le crime est la plus grave des infractions en droit pénal français et l’assassinat est un meurtre commis avec préméditation. Toutefois il est préférable de rappeler que un attentat est un acte qui commet un crime mais un crime n’est quant à lui pas obligatoirement un attentat. Cependant il est vrai que le terme assassinat nous rappelle fortement le terme attentat puisque l’idée de préméditation existe dans ces deux actes.

Dans les deux il existe une autre nuance, un crime ou un assassinat provoque généralement beaucoup moins de polémique et d’apparition dans les médias qu’un attentat, qui peut toucher une population plus grande.

  • Antonyme :

Il paraît difficile de trouver des antonymes à ce terme, mais nous pouvons citer des symboles, ou des valeurs, telles que la paix ou encore l’amour.

 

  • Interprétation personnelle :

Le terme attentat est un terme que je connaissais depuis peu années, les différents médias, principalement à la télé, diffusaient les horreurs (c’est comme cela que je qualifie ce terme) qui se déroulaient dans le monde entier. Ce terme me fait penser tout d’abord au 11 septembre 2001, lors de l’attentat qui visait les tours aux États-Unis, je me suis réellement rendue compte de ce qu’était un attentat, néanmoins, pas autant que ce dernier, en France, à Paris, ce mercredi. Un attentat qui atteint des valeurs et la démocratie, aussi près de nous. C’est alors que se pose la question de faut-il attendre que ce genre de chose arrive pour en connaître le terme ? Je ne pense pas et donc j’espère que l’ajout de celui-ci au blog aidera certain à mieux le comprendre.
Je peux donc évaluer plus facilement ce que ce terme ou plutôt cet acte évoque pour moi : le stress, le néant, la peur, la sidération aussi et l’attente.

D’ailleurs l’attente et l’attentat ont la même formation, pourtant sont-ils vraiment unis ? Oui, car dans tous les cas un attentat crée l’attente, mais l’attente de quoi ? De représailles ? De conséquences encore plus graves ?

 

  • Image :

Caricature suite à l'attentat de Charlie hebdo, à Paris.

Cette caricature, que représente t-elle ? Que voyons-nous ? Quels sont les symboles représentés ?

Tout d’abord sur cette image nous voyons une homme habillé de noir, tenant une hache dans ses mains. Cet homme s’attaque à un crayon (grand). Mais que représentent ces symboles ? L’homme représente un terroriste s’attaquant à un crayon symbole de la liberté de presse, d’expression française et surtout de Charlie Hebdo.  Charlie Hebdo qui était un journal satirique, qui représentait une partie de nos valeurs, la liberté de presse, d’expression, de pensée.. En tuant des hommes, qui dessinaient, qui faisaient de l’art, c’est aussi la démocratie elle-même qui a été touchée

“Des kalachnikov contre des stylos”

“Je suis Charlie”

  • Voir aussi le lien vers le post terrorisme :

 http://eap72.fr/blogphilo/?p=882 

 

Auriane Boissenin, Terminale S.