SUPERSTITION

→ Pourquoi ce choix?

J’ai choisi ce mot car d’abord je le trouve  intriguant et mystérieux.

Par la suite, je me suis posé les questions suivantes : Pourquoi seulement des rumeurs ou idées reçues basées sur des mythes ou situations peuvent se transformer en une véritable croyance à certaines choses ?

Qu’est ce que réellement une superstition ? Pourquoi sommes-nous tous un peu superstitieux ?  La superstition peut-elle nous porter préjudice ? Est-ce une chose mauvaise ? Quelles sont leurs origines ? Faut-il y croire ?

Selon moi, la superstition reste encore floue dans la réflexion de chacun, c’est également pourquoi j’ai décidé de travailler sur ce mot.

Pour finir, je trouvais intéressant d’aller chercher l’histoire de quelques superstitions, autrement dit, comment et sur quoi étaient-elles fondées, leur cause et leur existence. Ce travail me semblait intéressant dans la mesure où nous effectuons tous des gestes qui n’ont plus aucun sens actuellement mais, qu’auparavant, qui avaient leurs raisons d’exister et un signe bien particulier.

→ Étymologie du terme:

Superstition à pour origine latine «superstitio»
Du radical superstitis («survivant») avec le suffixe -io. Une superstition est donc, étymologiquement, une «survivance» d’une certaine tradition.

→ Différentes définitions du terme :

1) Dictionnaire Le Larousse (2014) :

-Forme élémentaire et particulière des sentiments religieux consistant dans la croyance à des présages tirés d’événements matériels. (domaine religieux)
-Préjugé et pratique des gens superstitieux (domaine psychologique et religieux)
-Attachement exclusif voir exagéré ou non justifié à quelque chose. (domaine psychologique)

2) Dictionnaire Le Robert (2012) : comportement irrationnel vis-à-vis du sacré. (domaine religieux)
Croyance aux présages, aux signes (d’évènements bons ou mauvais) (domaine psychologique)

3) L’Internaute : Croyance à l’existence de forces occultes et surnaturelles (domaine religieux-croyance)

→ Son histoire :  http://www.mollat.com/dossier/les_superstitions-8991.html

C’est à partir de l’antiquité que la plupart des nos croyances détiennent leurs origines. A cette époque, tout avait un sens, chaque événement ou situation avait un signe.

Cependant, les superstitions tiraient leur puissance et force dans l’ignorance des individus. Et plus particulièrement dans la peur. La peur de la maladie, la mort, du diable… De plus, la méconnaissance du corps humain a contribué à placer le statut de la superstition au dessus de celui des consciences individuelles (du latin superstitiare, se tenir au dessus)

Dans le domaine de la religion, de nombreux philosophes, théologiens ainsi que sociologues se sont intéressés au phénomène de la superstition en lien avec la religion. La religion a-t-elle un lien direct avec la superstition ?
A cette question, les spécialistes reconnaissent que tous deux sembles avoir un point en commun : leur pouvoir sur les hommes.
Encore plus étonnant, les superstitions datant de l’Antiquité sont toujours présentes. Malgré le fait de se rassurer en disant qu’à cette période, elles étaient signes d’ignorance des individus et que de nos jours nous sommes moins ancrés dans cette pensée du fait de l’avancée de la connaissance scientifique.
Cependant, les superstitions se transmettent de générations en générations. Des superstitions de nos aînés sont encore pratiquées actuellement.
Les superstitions touchent tous les âges, tous les milieux sociaux ainsi que tous les domaines d’activités. Pour les superstitieux, ces manies sont juste des repères, des points d’appuis.

→ Citation philosophique:  (livre de philo Term S page 292)

«Si les hommes avaient le pouvoir d’organiser les circonstances de leur vie au gré de leurs intentions, ou si le hasard leur était toujours favorable, ils ne seraient pas en proie à la superstition.»
Baruch Spinoza, Traité des autorités théologique et politique, (1670) in Œuvres complètes.
Selon Spinoza, les superstitions sont le comportement des hommes face à leur propre vie. Ici, les superstitieux ont peur  et craignent le déroulement de leur avenir. Alors que ceux qui ne le sont pas, gardent la foi et sont libres puisqu’ils ne sont pas prisonniers de leur angoisse. La superstition est donc une attitude s’opposant à la raison dans la mesure où si l’on permet le contrôle de sa propre vie et pensée à cause du phénomène, alors on perd toute notion de raison.

A présent, si l’on regarde de plus près la grammaire de la citation, le “si” suppose une condition,”le hasard” poserait la cause d’un événement généralement inexplicable , “être en proie” ici semblerait être le fait d’être prisonnier de la superstition, ne pas y avoir le choix, comme quelque chose d’obsessionnel. Etre obliger en quelque sorte d’y passer.

→ Synonymes :
– Croyance: action, fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible. Ici, la croyance a moins de force que la superstition dans le sens où la superstition change, ou dérègle notre quotidien plus que la croyance.

– Candeur (être Candide) : le fait d’être naïf et donc de croire une chose vraie. Etre candide engendre moins de peur et d’angoisse qu’un superstitieux.

→ Antonymes: (pas d’antonymes trouvés avec la même catégorie grammaticale..)
– Convaincu : Individu intimement persuadé de la justesse de ses idées.

– Incrédule : Individu sceptique en matière religieuse. Non-croyant. Qui ne croit pas quelque chose, ou qui est naturellement porté au doute.

→ Interprétation personnelle :
Nous l’avons vu, plusieurs questions se posent au sujet de la superstition. Pourquoi y croire? Quelles sont toutes ces origines de ces signes vécus au quotidien. Même sans vouloir l’être, nous avons tous quelques manies de superstitieux. En effet, de nombreuses expressions reviennent souvent dans nos expériences et quotidien. Par exemple, nous ne sommes toujours pas tombés malades «Je touche du bois», on manie toujours avec la plus grande prudence un miroir au risque de le briser et avoir «7 ans de malheur», la chance ou malchance du fameux «vendredi 13», le malheur de croiser un chat noir, ou encore le simple geste d’ouvrir un parapluie à l’intérieur d’une maison ferait venir la pluie.
De plus, les superstitions ne sont que des rumeurs non démontrées sur des faits réels. J’ai déjà ouvert un parapluie à l’intérieur, la pluie n’est pas venue, j’ai un chat noir, aucun malheur ne m’est arrivé, et le vendredi 13 est pour moi un jour comme un autre.

Un superstitieux est donc d’un côté convaincu de ce qu’il croit, d’un autre, étant donné qu’il reste en quelque sorte naïf, il peut ainsi croire et être convaincu de tout et n’importe quoi. Tout repose donc sur ses convictions et ses croyances mais tout en gardant un côté incrédule.
Cependant, pourquoi nos aînés nous préviennent encore aujourd’hui de nous méfier de ces superstitions? Veulent-ils nous faire peur ou bien nous protéger ? Faut-il véritablement les croire et y faire attention? Je pense que tout dépend de l’individu que nous sommes et de nos propres réflexions religieuses, de nos croyances à celles-ci car en effet, la question des superstitions repose sur notre opinion envers la religion et nos convictions.

→ Illustration :
Cette image représente une des superstitions la plus présente dans notre quotidien. Le vendredi 13 porterait pour certains de la malchance (on parle de paraskevidékatriaphobie: peur du vendredi 13) et pour d’autres de la chance. Ici, la superstition du vendredi 13 entraînerait la mort.
D’un point de vue religieux, le vendredi semblerait, selon certaines versions bibliques, le jour où s’est déroulée la Cène. Le 13 serait le nombre d’hôtes à ce jour, Jésus et ses 12 apôtres.
C’est aussi un vendredi 13 que les Templiers ont été arrêtés et brûlés par Philippe le Bel. C’est un vendredi 13 que le Costa Concordia a coulé.

 

Source: superstitous Minds

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GUILLOTIN Marie – Term S