Exode 脱出

L’exode,  脱出 “Dasshutsu”

 

Art de la fleur de cerisier, murale fleur de cerisier, art japonais fleur de cerisier impression. Qualité darchivage Giclee imprimer sur papier photo

Explication de l’image

Cette image est de culture nipponne, à travers elle, on voit la beauté d’un paysage gris et sans homme où fleurissent les arbres, un paysage où l’exode a déjà eu lieu, où la terre est trop polluée pour les hommes. Un endroit d’où les hommes sont partis, laissant enfin tranquille la douce mère nature qui, derrière eux, répare doucement la merveilleuse beauté d’une nature indemne et sauvage. D’une nature qui aura longtemps attendu cet exode…

Elle vient de Giclee et se nomme “Cherry Blossom”

Citation de culture japonaise

“Il existe dans la mer Intérieure une île du nom d’Okikamuro, petit bout de paradis où, en ce mois d’août, les cigales chantent sans discontinuer. L’unique village de l’île, coincé entre la mer et une colline couverte d’une végétation luxuriante, dort, comme délaissé par la modernité japonaise. Victime de l’exode rural et affaibli par l’émigration…”

Kazuhiko Yatabe, courrier international, 2004

Cette citation me semble importante car elle désigne un Japon tantôt traditionnel, tantôt mondialisé et souffrant de l’Exode. Preuve que celui-ci incarne un véritable changement, un changement douloureux d’ailleurs. Ici l’île correspond exactement à l’image qu’on se fait du Japon. Celui-ci a beau avoir la densité de population la plus forte au monde, il subit tout de même un Dasshutsu marqué…

Pour montrer le côté traditionnel, l’auteur utilise le lyrisme avec des termes comme “paradis”, “cigales”, “luxuriante”. Mais il pose aussi une franche opposition entre le “petit bout de paradis” originel et le lieu “victime de l’exode rural et affaibli par l’émigration…”. Cette opposition mêlée de lyrisme crée, chez le lecteur, des sentiments contradictoires mais agréables…

Poésie selon notre culture

Voilà l’exode, un mot venu de la nuit des temps
Voilà un mot humain qui décrit le mouvement
Voilà le livre“Exodus” emprunté au grec ancien
Voilà un mot à l’étymologie compliquée qui vient aussi du latin,

 

Composé de ex (« hors de ») et de, hodos (« route »).
Sa signification étymologique ne pose aucun doute
Seulement l’exode est un mot plein de sens différents
Seulement l’exode est partout peut-importe le sens qu’il prend

 

Mais pour certains l’exode est un nom,
Un blâme même pour le fameux Pharaon.
L’exode fut long pour les Israélites
Qui, grâce à Moïse, fuirent l’Égypte

 

C’est ainsi que l’exode devint l’Exil
Et que la vie ne fut guère plus facile
Mais l’exode n’est pas seulement biblique,
On pourrait même dire qu’il est cyclique.

 

C’est ainsi qu’au siècle dernier
Un autre exode est né
La fuite de la grande guerre,
De la France d’Hitler.

 

Puis après vint l’exode rural
Un phénomène presque viral
De la campagne les hommes ont fui,
A la ville ils se sont établis

 

Et peut-être que durant le siècle qui suivra
Un autre exode naîtra,
 Un exode spatial et planétaire
Où les hommes fuiront la Terre

Temprano Antoine

Mais soyons sérieux,

Et revenons à nos moutons, que disent les définitions?

  • D’après  Achille Chavée, “L’Exode, c’est sortir du ventre de sa mère.”
  • D’après Wikimédia 脱出 “Une évasion d’un endroit désagréable ou dangereux.”

 Synonymes

L’Exode constitue en lui-même une forme d’abandon, de l’espace anciennement occupé, puisque l’abandon c’est, d’après Larousse, “L’état de ce qui est délaissé.”

L’Exode, c’est aussi et surtout la fuite, la fuite d’une population d’un espace dès lors abandonné… La fuite, d’après l’Internaute, c’est “Se sauver face au danger.”

Antonymes

Puisque le Dasshutsu est l’abandon et la fuite d’un espace, alors son contraire serait sûrement la conquête. La conquête, qui découle directement du verbe conquérir, soit “S’assurer la possession de quelque chose, étendre son emprise sur quelque chose.” d’après le CNRTL.

L’inverse pourrait aussi être l’immigration puisque celle-ci constitue l’arrivé d’individus dans un territoire soit l’opposé de la signification de l’exode.

Antoine Temprano