Autisme

Il est vrai qu’il s’agit là d’un mot peu anodin, alors la première question est pourquoi ce mot ?

L’autisme est pour moi une sorte de définition de la diversité, de part ses très grandes variétés d’autismes, mais aussi parce qu’il rentre dans la notion de différence très fortement travaillée par David Lynch avec son célèbre film “Elephant Man”. Parmi les nombreux handicaps, malformations nerveuses, problèmes neurologiques, que la nature est capable d’appliquer sur le corps humain, l’autisme est je pense l’handicap le plus magnifique et le plus curieux qui soit. Il s’agit là d’un handicap tellement vaste, à des degrés tellement variés, que certains arrivent parfaitement à s’intégrer dans la société sans même que l’on ne distingue la moindre différence. Certains en sont même dotés de dons, en prenant exemple sur ce fameux autiste américain doté d’une mémoire photographique et qui  a récemment redessiné Manhattan en survolant la ville depuis un hélicoptère. Mais pourtant il est difficile, que ce soit pour un chef d’entreprise,  ou autre compagnie de pouvoir embaucher un autiste, pas même lui faire passer le permis alors qu’il pourrai être atteint d’un très léger degré d’autisme et serait parfaitement capable de conduire ou d’apporter des éléments importants au sein d’un groupe. Cela tout simplement parce que l’on leur colle une étiquette “handicapé” sur le front. Est-ce que l’on peut d’ailleurs parler de don s’ils sont reconnus comme handicapé?

Il est aussi vrai que au delà de ce que démontrent seulement les médias, l’autisme n’est pas forcement un don, la plupart des cas reconnus sont bien plus complexes. Certains ne trouveront aucune indépendance, pas même capable de parler auquel nous ne ferons que pratiquer des expériences parfois désespérées pour obtenir un résultats si minime, notamment comme appliquer un simple régime sans gluten parce que cela agit dans le système nerveux.

Amenons à présent un regard plus philosophique de la chose. Il faut d’abord pour un autiste, qu’il soit lui-même conscient de son autisme, ce qui n’est pas le cas pour tous les autistes. En effet il n’est point évident pour un handicapé d’assumer en quelque sorte son handicap, mais faut-il déjà être conscient de l’être. Certains sont conscients de ne pas se comporter comme les autres, ou plutôt que les autres ne se comportent pas comme lui, quelle est la philosophie dans la tête d’un autiste, qui sont vraiment ceux qui se comportent normalement et est-ce qu’un comportement autistique peut-il être considéré forcement comme anormal? Il s’agit là d’une création de la nature, l’une des variétés de l’humain, cela se pose même pour la trisomie, comment en est-on arrivé à dire qu’il s’agit d’une anormalité?

 

Etymologie:

Au sens étymologique, autos en latin veut dire “soi-même”, signifie donc le renfermement sur soi-même, ce qui est le symptôme de l’autisme. Par la suite en 1911, le psychiatre allemand Eugen BLEULER crée le mot autismus dans sons ouvrage “La démence précoce ou le groupe des schizophrénies”, ce mot sera ensuite traduit par “autisme”.

Définition du mot:

L’autisme est un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de 3 ans. Il est caractérisé par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts.

Trois éléments cumulatifs caractérisent ainsi l’autisme : un trouble de la communication, une perturbation des relations sociales et des troubles du comportement.

Citations philosophique:

Voici quelques citations du philosophe, écrivain et voyageur français Josef Schovanec, lui même atteint d’autisme asperger.

“Je me me méfie des théories qui voudraient réduire l’être humain à un mécanisme d’horlogerie. Je crois que l’être humain est beaucoup plus composite, en mouvement. Ne l’enfermons pas, ne nous enfermons pas dans une case. Il nous en manquerait une.”

 

” Je ne peux donc considérer que le fait d’avoir une vie intérieure soit un problème ou un souci. Le souci, hélas, est plutôt la vie extérieure.”

Cette dernière redéfinit parfaitement l’autisme par la notion d’intériorité, le repli sur soi-même, il est en effet parfois préférable de se replier sur soi, être discret quand l’on voit le résultat de la vie extérieure de nos jours.

Synonyme:

SchizoïdieConstitution mentale prédisposant à la schizophrénie (repli sur soi, difficulté d’adaptation aux réalités extérieures).

Introversion: Orientation de l’énergie psychique sur le sujet lui-même, attentif à son monde intérieur plus qu’au monde extérieur.

Repliement: Fait de se replier sur soi-même.

 

Antonyme:

Allocentrisme: Contraire de l’égocentrisme qui tend à concentrer sur soi ses propres pensées et activités. Le sujet allocentrique s’intéresse davantage aux autres qu’à lui-même.

 

Interprétation personnelle:

 

L’homme a inventé et développé la philosophie pour mieux se comprendre lui même, cependant nous étudions principalement des philosophes normaux dont la pensée est plus ou moins proche de beaucoup d’autres individus. Il est mieux que la notion d’anormalité soit travaillée par une personne classée elle même comme anormale par apport au reste de la société. En effet un autiste a le pouvoir d’être bien plus observateur que n’importe quelle autre personne, l’observation, le questionnement et la réflexion sont pourtant là les bases de la philosophie. Le philosophe Josef Schovanec développe beaucoup cela à travers ses discours et commence par se demander, à quel moment sommes nous considéré comme anormal. Les gens pensent que nous sommes anormal à partir du moment où ne nous sommes pas tout à fait dépendant de soi-même, mais connait-on réellement une personne indépendante dans ce monde? nous sommes déjà dépendant de ce que nous offre la nature, ensuite la société nous a rendu dépendant d’elle, à en déduire que nous sommes donc tous anormaux. De plus les conflits que rencontre le monde actuellement le monde sont tous à l’origine de personnes dites normales. A en croire que la notion d’anormalité devrait vraiment être remise en cause. Nous avons d’ailleurs, nous personnes normales, tendance à bien plus juger sur l’anormalité, en commençant par notre manière de parler, nous disons tous un g-handicapé alors qui faudrait dire une personne handicapée, car cela peut être dégradant par les personnes atteintes d’handicap.

Cette image illustre à la perfection l’autisme, replié sur soi-même, dans la bulle calme et silencieux ( n’est pas le cas pour tous). Le code barre situé sur la visage de l’enfant peut signifier le désintéressement, la mise à l’écart en le comparant à un objet d’une valeur quelconque. Mais le mot valeur est important, il signifie la différence, déjà une personne atteinte d’autisme sera différente mais aussi la différence d’autisme parmi les autiste. Pour être plus clair les formes d’autismes sont très variées, certains réussiront dans la vie, d’autres non.

 

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