J’ai choisi ce mot, angoisse, car je voudrais comprendre ce qu’est l’angoisse, pourquoi angoisser, et d’où vient ce sentiment.

• pour illustrer l’angoisse, j’ai choisi de faire ce dessin. Le nuage de point d’interrogation représente toutes ces choses externes qui crée notre angoisse. Sur le bas les traits  de crayons  montre les douleurs physique de l’angoisse: les palpitations, Douleurs , tremblements…

ANGOISSE

• Etymologie
  Du latin angŭstĭa, proprement « resserrement », d’où « défilé », « difficulté, gêne, situation critique », dérivé de angere (« serrer »).

• Définition :

Afin de pouvoir étudier et comprendre ce que signifie le mot angoisse, nous allons examiner plusieurs définitions,  définitions simples du dictionnaire , ainsi que plusieurs points de vue, notamment ceux de Sartre et Freud. Le mot angoisse peut être étudié d’un point de vue  psychologique,  psychanalytique et  philosophique.

a) Définition CNRTL

angoisse, nom féminin
1.Malaise psychique et physique, né du sentiment de l’imminence d’un danger, caractérisé par une crainte diffuse pouvant aller jusqu’à la panique.
synonymes:anxiété, inquiétude, peur
2.Inquiétude métaphysique née de la réflexion sur l’existence.

b) Définition Larousse
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/angoisse/3528

Grande inquiétude, anxiété profonde née du sentiment d’une menace imminente mais vague : Passer une nuit d’angoisse.
Pour certains philosophes existentialistes, comme Heidegger, expérience fondamentale de l’homme, qui lui permet de saisir la réalité du monde, ainsi que la sienne propre.
Sentiment pénible d’alerte psychique et de mobilisation somatique devant une menace ou un danger indéterminés et se manifestant par des symptômes neurovégétatifs caractéristiques (spasmes, sudation, dyspnée, accélération du rythme cardiaque, vertiges, etc

c) Le point de vue de Sartre

Chez Sartre, il y a conjugaison de deux définitions. L’angoisse est à la fois angoisse devant la liberté et devant le néant de la mort. L’angoisse n’est pas la peur. On a peur de ce qui nous est extérieur : le monde et les autres. Mais, on s’angoisse devant soi-même.

C’est ce que révèle l’expérience du vertige : je suis au bord d’un précipice, d’abord vient la peur de glisser et donc la peur de la mort, mais je suis encore passif. Je fais alors attention et mes possibilités d’échapper au danger, comme celle de reculer, annihilent ma peur de tomber. Mais alors, je m’angoisse car ce ne sont que possibilités. Rien ne me contraint à sauver ma vie en faisant attention, le suicide est aussi une des conduites possibles. Mais là encore ce n’est seulement qu’une possibilité, d’où une contre angoisse et je m’éloigne du précipice. J’ai peur de ce que je peux faire, du pouvoir immense que me confère ma liberté : c’est de là que naît l’angoisse. l’angoisse naît de la liberté. Elle est la découverte d’une liberté qui, tout en n’étant rien, est investie d’un pouvoir infini.

d) Le point de vue de Freud

L’angoisse peut se manifester de différente façon, on pourrait aussi parler de trouble anxieux même si anxiété et angoisse peuvent se différencier. Dans ses premières études sur l’angoisse, Sigmund Freud distingue l’angoisse réaliste et l’angoisse névrotique. Le terme d’angoisse désigne un état caractérisé par l’attente du danger et la préparation à celui-ci, même s’il est inconnu. Le terme de peur suppose un objet défini dont on a peur ; quant au terme d’effroi, il désigne l’état qui survient quand on tombe dans une situation dangereuse sans y être préparé ; il met l’accent sur le facteur surprise. » ’

‘« Je ne crois pas que l’angoisse puisse engendrer une névrose traumatique, il y a dans l’angoisse quelque chose qui protège contre l’effroi et donc contre la névrose d’effroi. »’

http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2008.bonneville_e&part=139130

e) définition de la fédération Freudienne de psychanalyse

Angoisse de séparation / Angoisse

 

• Interprétation personnelle.

Ces recherches m’ont permis de mesurer à quel point l’angoisse intéresse et questionne à la fois les psychologues qui vont tenter de calmer les angoisses  face à un danger, les psychanalystes qui vont vouloir expliquer l’origine de l’angoisse, et les philosophes et les penseurs qui nous donnent à réfléchir et nous aident peut être à accepter l’angoisse.

Pour moi l’angoisse est la peur de ce qui peut arriver. Je n’ai pas choisi ce mot au hasard ! Je l’ai choisi car je suis plutôt angoissée par tout ce qui m’entoure : Les études, les jugements, l’erreur, la peur de pas être à la hauteur. Angoisser, c’est aussi pour moi, trop penser, trop réfléchir à ce qu’on fait et toujours penser que ça ne se passera pas bien. L’angoisse peut être une force mais il faut savoir l’utiliser, parfois elle prend trop de place et nous empêche de faire une action par peur de rater.  il faut sans doute se débarrasser de l’anxiété et de la peur qui peuvent empêcher d’agir,  mais si l’angoisse ne se confond pas avec l’anxiété ou la peur, si  l’angoisse est angoisse du néant, angoisse de la liberté, il nous faut l’accepter, c’est ce qui nous différencie de la vie animale. Pour conclure pour ce mot, voici deux citations qui illustre mon interprétation personnelle de l’angoisse.

“ Il n’y a que le sommeil qui permette d’échapper à l’incertitude et à l’angoisse.”
Citation de Alice Parizeau ; L’amour de Jeanne (1986)

Créer, c’est utiliser l’angoisse, non point la guérir : tout ce qui guérit l’angoisse ressemble à la mort.
Citation de Maurice Chapelan ; Main courante (1957)

Lily Salasc