La toxicité

Dans le monde d’aujourd’hui, la toxicité est plus présente qu’on ne le pense. Entretenue par des créations de substances toxiques, nocives ou encore par des relations entre deux ou plusieurs personnes qui se veulent du mal. Il est important de définir ce terme justement parce que la toxicité n’est que très peu perçue, entendue, vue.

 

Etymologie

Le terme de toxicité est dérivé de l’adjectif toxique au quel nous avons ajouté le suffixe -ité. Toxique correspond à l’adjectif du latin toxicus signifiant “empoisonné”, et au nom du latin toxicum voulant dire “poison”.

 

Définitions

Selon le Larousse, dans un contexte économique, la toxicité “se dit d’opérations ou de produits financiers qui présentent des risques très élevés pour les emprunteurs (emprunts toxiques) ou pour les investisseurs (titres ou valeurs toxiques).”

Dans le dictionnaire du Petit Robert, la toxicité est un “caractère toxique”. Cette courte définition date de 1865. Lorsque l’on se réfère alors la définition du terme toxique, dans un contexte biologique et chimique nous apprenons que toute substance toxique est un poison. (1584).

Sur le site internet du CNRTL, la toxicité est définie comme étant la “propriété d’une substance qui peut empoisonner un organisme vivant”.

Le mot toxicité nous renvoie alors à une image péjorative de substances ou comportements. Si la toxicité n’est pas reliée à des faits particuliers c’est parce qu’elle est présente tout comme elle sait rester discrète. De formes multiples, il serait difficile de l’associer à un seul et même évènement.

 

Synonymes et antonymes

Ayant comme synonymes nocivité et dangerosité, la toxicité s’en démarque par sa complexité : nous savons tous que quelque chose de nocif est mauvais pour nous et pour autrui, tout comme la dangerosité pourrait représenter la douleur, la peur ou encore la gravité. La toxicité quant à elle, ne trouve pas de termes aussi similaires que pour ses synonymes cités plus haut. Elle contient, selon moi, un sens plus abstrait et complexe à définir. Comme si elle était incompréhensible.

La toxicité a alors pour antonymes bénignité et innocuité, qui représentent tous deux des absences de danger. Ils définissent ce qui n’est pas nuisible, autrement dit : ce qui est bénin.

 

Mon point de vue

Pour moi, la toxicité serait plutôt associée à une relation pouvant nous nuire. Que la relation soit amicale ou amoureuse, elle nous obligerait à faire des choix multiples s’opposant à notre réelle pensée. Des choix qui iraient contre notre volonté mais dans l’intérêt de la personne toxique.

Au-delà de ces choix, la toxicité pourrait installer un mal-être profond et retirer toute envie de profiter ou de vivre à la personne subissant cet effet de toxicité. Nous pourrions expliquer ce ressenti comme si l’on donnait tout notre corps, notre âme à la personne étant définie comme toxique pour qu’elle puisse se sentir bien. Qu’elle soit heureuse devient une priorité et pour cela, on absorbe son malheur, on lui retire tout ce qui apparaît en noir et blanc pour les remplacer par des couleurs vives. Tandis que nous nous contentons de nuances de gris pour imager notre vie normalement conçue pour évoluer sur un arc-en-ciel de bonheur.

Il est alors possible, pour moi de mettre en lien les relations emplies de toxicité avec les produits toxiques utilisés en chimie par exemple. Certains produits toxiques peuvent notamment brûler et dans ce cas, une marque éternelle est inscrite sur la peau de celui qui subit la brulure. Il en est de même pour celui qui se trouve face à la toxicité relationnelle ; lorsqu’on est blessé par ce type de relation c’est une douleur infinie qui est gravée dans le cœur, dans le corps, et dans l’âme de celui ou celle vivant la toxicité.

 

Une œuvre célèbre 

Cette huile sur toile du célèbre peintre Pablo Picasso est pour moi représentative de la toxicité. Nommée “La Femme qui pleure” et réalisée en 1937 elle représente la femme artiste Dora Maar, maîtresse du peintre à l’époque. Représentée pour évoquer la douleur de la perte d’un être cher, cette huile sur toile renvoie aussi à la nuance entre les couleurs et le noir et blanc.

Les larmes coulant des yeux maquillés de la femme transforment son visage coloré en de tristes nuances de gris, comme si sa douleur lui retirait toute envie d’avoir la vie heureuse qu’elle mérite. Nous pouvons alors faire le lien avec l’explication donnée plus tôt : cette femme vivant normalement dans la joie et la bonne humeur se retrouve confrontée à une tristesse difficile à guérir et ne se sent plus capable que d’une chose : rendre heureux celui qu’elle aime malgré le décès qu’elle vient d’apprendre.

Par ailleurs, Pablo Picasso à réalisé cette toile en utilisant la technique du cubisme comme sur nombreuses de ses autres toiles. Le cubisme permet de représenter une personne ou un objet sous plusieurs angles différents, et donc d’en montrer tous ses aspects, toutes ses facettes. On ne peut alors rien cacher du modèle : ce qui amplifie le sentiment renvoyé par l’œuvre.  Ici on retrouve alors une amplification de la douleur suite à la représentation de la tristesse sous toutes les formes.