Perception

En tournant la tête vers la fenêtre, il m’est possible d’observer les arbres qui se plient au gré du vent . Je peux voir ses feuilles vertes se faire martyriser par la vivace brise.
Néanmoins je me demande : suis-je entrain de voir ou de percevoir ces arbres? Ne serait-ce t-il pas simplement le fruit de mon éducation?

Percevoir est une action si commune, presque considérée comme un réflexe ; néanmoins n’est jamais évoquée dû à son évidence. Son côté rationnel est rassurant mais si on y réfléchi, il n’est rien de plus universel et plus personnel à la fois que la perception. Avoir conscience de la perception est complexe on peut témoigner de ses actions par le fait de sentir une odeur ou une couleur mais qu’en est-il vraiment ?

étymologie

  • “perception” n.féminin provenant du mot latin “perciptio”. Ceci désigne l’action de “saisir par l’esprit”, en d’autres termes prendre conscience d’un fait .il signifie aussi la connaissance ; de plus le terme “perceptio” est lui-même dérivé du terme “percipere”, « recueillir, recevoir ».                                                                          (Source cnrtl)

définitions :

  • En philosophie c’est : L’action par laquelle les objets des sens sont aperçus, sont sentis.                                                                                                                                                                        (D’après le dictionnaire de l’académie française,1ere édition de 1694)                                                                                     
  • Opération psychologique complexe par laquelle l’esprit, organisant les données sensorielles, se forme une représentation des objets extérieurs et prend connaissance du réel                                                                                                                                                      (source cnrtl)
  •  Événement cognitif dans lequel un stimulus ou un objet, présent dans l’environnement immédiat d’un individu, lui est représenté dans son activité psychologique interne, en principe de façon consciente ; fonction psychologique qui assure ces perceptions.                                                                                                                                                                          (source larousse)
  • Opération par laquelle l’Administration du fisc recouvre les impôts directs                                            (source le robert)

SYNONYMES:

Il existe des mots qui convergent dans le même sens que “perception», il y a notamment:

  • Ressenti

Éprouver un ressenti favorable ou défavorable à l’égard de quelqu’un ou quelque chose. (Source cnrtl)

La nuance à apporter est dans la notion de favorable ou défavorable, celle-ci  inclue un  jugement du bien ou du mal, par rapport a nos sentiments. La perception ne se mélange pas avec les sentiments, la perception reste témoin.

  • Conception

  Action d’élaborer quelque chose dans son esprit, de le concevoir; résultat de cette action (source larousse)

La nuance à faire avec la perception est dans l’origine de l’information qui prend place dans notre tête. La perception vient de notre environnement tandis que la conception vient de nos propres pensées.

ANTONYMES:

Il existe des mots qui divergent en tous points, notamment

  • Ignorance :

Fait de ne pas savoir quelque chose, de ne pas être au courant de quelque chose (source Larousse)

  • Paiement :

Action de payer, de verser une somme d’argent qui est due (source Larousse)

Que m’évoque ce mot ?

Ce mot évoque la magie car comme il est stipulé au début de cet article, il y a quelque chose de mystérieux ce qui nous amène à un deuxième ressenti : les sens nous trompent.

Dès lors la perception qui en découle fait donc de même.

Étrangement, ce mot porte une légère connotation négative car on a l’impression qu’on ne peut pas faire confiance à notre perception des choses. Nous pourrions citer diverses illusions d’optique pour illustrer cet exemple. Après une plus longue réflexion, le mot perception est le fait de relater par les sens un fait, mais il y a une sorte de brouillard comme si l’on ne voyait qu’à moitié or, d’après la définition c’est le contraire.

De plus, dans la perception des idées, il y a une distinction à faire. Deux enfants rentrent de l’école soudain, un orage éclate, surpris les deux enfants se mettent à courir vers leur maison surpris. L’un des deux enfants se met à rire et supplie ses parents de retourner jouer dehors, l’autre se met à pleurer de peur. Ici les deux enfants ont eu une perception différente de l’évènement « orage ». À cause de cela, ils ont vécu la même chose mais ils ont eu une expérience différente. Nous pouvons prendre l’exemple du travail, pour certain le travail sera synonyme de bonheur d’épanouissement intellectuel ou encore de liberté, pour d’autres individus le travail sera vu comme une contrainte, une corvée, l’humain a une perception des idées extrêmement diverse.

Les sens ne sont pas toujours vecteurs de la vérité du monde. Lorsque deux amis partent acheter un bouquet de fleur l’un va le voir jaune et l’autre brun, car l’un est daltonien mais dans les deux cas ils ont tous les deux raison. Même dans une situation ou les deux amis voient le bouquet jaune, qu’est ce qui garantit qu’ils voient une nuance similaire ? Le jaune n’appartient pas au bouquet, mais à notre propre perception de celui-ci. Ce ne sont que des longueurs d’onde.

Les sens nous trompent, car ils nous donnent l’impression de tout capter or ils ne nous montrent pas tout. Nous possédons cinq sens mais qu’est ce qui prouve qu’il n’en existe pas d’autre que nous ne captons pas. N’est-ce pas le cas des infrarouges et des ultras violets ? de même pour un sourd de naissance, il ne peut pas concevoir mentalement ce qu’est un son.

Mais ce « brouillard » est plutôt intéressant car nous ne percevons pas réellement notre environnement. Boris Cyrulnik l’exprime très bien : « l’ennui avec les humains, c’est qu’ils voient l’univers avec leurs idées plus qu’avec leurs yeux ». Ce que Boris Cyrulnik dit c’est que lorsque l’homme fait une découverte d’un élément de son environnement, il a tendance à se précipiter et le mettre dans une case. Il décrit notre envie de donner un nom à partir de ce que nous connaissons, de nos idées au lieu de profiter de l’odeur la texture du son de cette découverte qui font partie de la perception.

A partir de cela, la notion de perception peut diviser.  Percevons-nous vraiment notre environnement ? Devant moi ce trouve un parallélépipède rectangle d’extérieur rouge et d’intérieur crème.je vois un livre je ne le perçois pas. Le livre est l’idée et le parallélépipède rectangle est ma perception brute et sans filtre de ce que les sens renvoient.

Ce mot a été comme beaucoup d’autres, victime d’un abus de langage.

 

Citation :

A l’origine du choix de ce mot il y a un ouvrage : « Les portes de la perception » de Aldous Huxley. Il commence son ouvrage par cette citation du poète William Blake: « Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est, infinie ».

Celle-ci est tiré du recueil Le mariage du ciel et de l’enfer (1790-1793).

Ici  W.Blake critique la manière dont les individus voient le monde. Il désigne les portes comme une sorte de fenêtre qui ne nous permettrait pas de découvrir l’entièreté de ce qui se trouve devant nous, l’entièreté du monde. Néanmoins le fait que ce soit des portes qui brident notre perception de l’extérieur, signifie que celles-ci peuvent être ouvertes et c’est ce qu’il souhaite.

Si ces portes sont ouvertes entièrement et « nettoyées » de toute influence extérieure alors nous verrions mieux le monde. Nous le verrions comme il est.

Le terme infini a une connotation religieuse mais ceci prend du sens lorsque nous savons que William Blake évoque régulièrement la notion de vie et de mort à travers l’église et il s’intéresse à cet entre-deux.

Le terme infini qui clôture cette citation nous ramène au fait que nos sens envoient leurs messages au cerveau, néanmoins le cerveau interprète en fonction de notre vécu de notre environnement du « bon sens » et ironiquement il y a une infinité de paramètre c’est à dire une infinité de portes.

William Blake souhaite que l’homme perçoive le monde par la définition même du mot perception. Il souhaite s’affranchir des notions de couleur ou de forme géométrique que nous avons côtoyé dans notre enfance.

Par conséquent ces choses que nous percevons nous paraissent indescriptibles, inatteignables donc infinies.

image:

 

Windy day. Claude Monet.

 

J’ai choisi une peinture de Oleg Shuplyak . Cette œuvre s’appelle Windy day. Claude Monet.Elle a été peinte en 2012. Elle fait partie d’une série d’illusion d’optique nommées « Hidden Images». Il est facilement reconnaissable à ses tableaux mélangeant visage et paysage.

Au premier plan il est possible de voir deux jeunes femmes habillées avec de longues robes blanches et des ombrelles qui luttent contre le vent. Elles sont dans un champ et semblent se promener.  A première vue il y a beaucoup de nuages dans le ciel, néanmoins il est facile de distinguer un visage en assemblant les éléments de l’image. Pour les plus aguerrit d’entre vous, vous aurez reconnu Claude Monet.

Ce tableau est une paréidolie. Une paréidolie est une illusion d’optique qui associe un élément clair a un élément visuel ambiguë.

En parcourant ses œuvres j’ai remarqué que O.Shuplyak a peint plusieurs portraits d’artistes ou de penseurs. Je trouve ça intéressant de le mettre en lien avec la notion de perception car les femmes représentent les faits clairs et indiscutables tandis que les visages symbolisent ce que nous imaginons.

Nous percevons les femmes mais voyons un visage qui n’existe pas. Tous cela est influencé par notre culture et notre esprit qui aime constamment associer les éléments que nos sens captent pour parfois créer des choses qui n’existent pas.

 

 

Salomé Pointet

 

3 réflexions sur « Perception »

  1. Reprise des conseils à partir des synonymes. Ce n’est pas très clair, la différence entre ressenti et perception. A la place de la virgule, mettez un connecteur – ou bien une phrase supplémentaire pour expliquer. Evitez le plus possible les sous-entendus !
    Vous avez mis deux antonymeS.

    Cela manque de ponctuation de façon générale et abus de “je” ! On peut chercher un peu plus d’écrit.
    Pourquoi nous demandez-vous de tromper nos sens ? Je ne comprends pas.
    Oui pour la connotation négative : nous sommes en train d’étudier le rationalisme de Descartes : pour lui, les sens nous trompent. Le mot a sûrement gardé quelque chose de cette défiance. Une autre fiche du blog (illusion, je crois) a mis des illusions d’optique. Faites des liens vers d’autres articles ! C’est l’occasion de les découvrir.
    Questionnez davantage les idées. Analysez la citation donnée. Je ne comprends pas le lien final avec l’inconscient…

    Très intéressante citation, de même que son analyse : bravo ! C’est cette précision qu’il faut trouver dans les autres rubriques de votre article.

    Très réussi pour le tableau aussi. Sauf que ce n’est pas du Surréalisme (voir la date et les procédés techniques employés). Attention à l’accord de l’adjectif “aguerri”.

    Bon travail et bon week-end 🙂

  2. J’ai voulu poursuivre les conseils d’amélioration ce matin, mais commencez par écrire des phrases avec des majuscules et de la ponctuation, en accordant les verbes, etc., s’il vous plaît. Vous reviendrez vers moi pour que je poursuive la lecture dès que ce sera lisible.

    Bon travail !

  3. Partez d’un élément concret, pour votre amorce : une couleur, un son… Vous pouvez ici faire preuve de créativité poétique, comme vous l’aimez : profitez-en !

    Les 2 premières définitions viennent du même dictionnaire (et il y a un bizarre accord de participes passés). Or le principe est d’aller comparer des dicos différents. Concluez par une synthèse de ce que vous observez dans les définitions.
    (à suivre…)

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