Elitisme

L’élitisme est une idéologie particulièrement développé, qui peut permettre d’expliquer certaines dérives de la démocratie comme par exemple la ploutocratie.

La connaissance de ce terme peut donc être intéressante dans une dissertation sur une question sociétale.

L’élitisme est une idéologie selon laquelle certaines personnes jugées comme les meilleurs selon certains critères arbitraires (militaire, économique, savante) doivent accéder au pouvoir.

L’élitisme, d’un point de vue étymologique vient du latin eligere, qui signifie choisir ou encore trier. Dans ces deux termes, on retrouve des notions de l’élitisme: premièrement, choisir, car cette idéologie choisit les meilleurs pour accéder au pouvoir. Deuxièmement, le mot trier, qui est présent dans le fait que choisir les meilleurs impliquent de ne pas choisir les autres, ceux qui ne sont pas jugés comme les meilleurs.

Dans le domaine de l’éducation et plus particulièrement des études supérieurs, l’élitisme peut résider dans le fait d’exercer une sélection intensive des candidats, aussi dans ce domaine, la notion d’élitisme tend à penser qu’une personne ne peut pas “réussir” sans avoir obtenu de diplômes de prestige, de hauts diplômes.

En terme de politique, l’élitisme est le contraire d’une société égalitaire.

“Pour vaincre l’élitisme, il faut nourrir le peuple de connaissance. Jamais, hélas, le nombre n’a réellement eu faim ou soif de celle-ci. Et, quand on le force, il vomit ou défèque mais n’assimile rien.”. Cette phrase à été écrite par Romain Guilleaumes, dans Le bûcher des Illusions, Impertinence en 2004. Dans cette phrase, l’auteur exprime l’idée que la seule façon de vaincre l’élitisme est d’instruire le peuple. Il désigne le peuple par l’appellation suivante: “le nombre”. En nommant le peuple de cette façon, il se rapproche de la définition de l’élitisme. En effet, dans la définition de cette idéologie, on à une notion de peuple dominé par les meilleurs, on peut y voir une illustration de la dialectique du maître et de l’esclave d’Hegel. Un autre rapprochement peut être fait avec Hegel, en effet, quand l’auteur utilise le verbe nourrir, il se place lui-même dans la position du maître au sens de Hegel. Romain Guilleaumes à donc pris la position dans sa citation d’un des “meilleurs” qui est arrivé au pouvoir et qui essaye de rompre avec cette organisation.

Comme synonyme on peut citer le mandarinat qui est un groupe ou une personne qui prétend être supérieur et de ce fait dirige de manière légitime un groupe. On peut cependant apporter une nuance: dans le mandarinat, on retrouve une notion d’auto-proclamation de “meilleur”, qui diffère avec la définition de l’élitisme.

En ce qui concerne les antonymes, on peut citer, l’égalité, puisque l’essence même de l’élitisme est de choisir selon certains critères défini arbitrairement ce qui est par définition inégal. On peut aussi citer la masse, la foule, qui est un opposé de l’élite présente dans l’élitisme.

 

Cette notion de mettre en avant les “meilleurs”, me fait penser à l’idée de la lutte des classes de Marx. En effet, dans cette idéologie, on peut interpréter une variante: ceux qui naissent de parents au pouvoirs sont destinés à y parvenir eux-aussi et à en faire profiter leur descendance. On retrouve ce système dans le système médiéval, le système monarchique.

Pour poursuivre l’analogisme de la lutte des classes, les prolétaires, quant-à-eux sont destinés à rester ouvriers, paysans…

On pourrait aussi penser que dans notre société de plus en plus mondialisé et dominés par les multinationales, accéder au pouvoir nécessite d’être de mèche avec les plus hauts responsables des plus importantes entreprises, donc d’avoir un réseau. Pour organiser une campagne donnant des chances réelles d’élection, il faut pouvoir dépenser plus d’une dizaine de millions d’euros.

Dans une autre dimension, l’élitisme peut faire penser au travailleur acharné, qui parvient à ses fins en fournissant un travail démesuré, parfois insensé (on peut ici penser aux concours de grandes écoles qui exigent des candidats qu’ils accumulent des quantités de connaissances pointues dont ils oublieront l’existence peut après la fin du concours ou de leurs études).

J’ai choisi cette photo de la pyramide de Khéops, car elle est symbolique de l’élitisme. En effet, dans sa forme on retrouve l’idée selon laquelle le peuple, la masse est en bas et est commandé par l’élite représenter par le sommet de la pyramide.

 

Renaudin Lucien TS