Confident

Nous avons tous eu au moins une personne en qui nous avons énormément confiance, qui est notre confident. Nous lui avons raconté tous nos moindres secrets. Si cette personne nous trahit en révélant tout ce qu’on a pu lui dire, sans aucune gêne, nous serions au fond du trou. Il faut rappeler à toute personne l’importance de ce qu’est un confident, peut-être nous le sommes déjà ou nous le serons un jour dans notre vie. C’est pourquoi je définis ce mot qui permettra ne pas faire d’erreur en trahissant une personne chère à nos yeux.

ÉTYMOLOGIE

Le terme “confident” vient de l’italien “confidente“, ainsi que du latin “confidens” qui veut dire confiant.

DÉFINITIONS DE CONFIDENT
  • Personne à qui l’on confie ses plus secrètes pensées (Larousse 2013).
  • Personne qui reçoit les plus secrètes pensées de quelqu’un (Petit Robert 1979).

Par exemple : Confident discret ; être le confident d’une dame, servir de confident; trouver un confident.

  • Théâtre. Personnage secondaire qui reçoit les confidences des principaux personnages pour que le public soit instruit des desseins et des événements (Petit Robert 1979) ; Confident de comédie, de tragédie.
  • Terme de mobilier. Siège formé de deux ou trois fauteuils à dossier bas disposé en forme de S, propre à une conversation discrète (CNRTL).
SYNONYMES
  • Dépositaire : Personne à qui l’on confie un dépôt, qui reçoit, garde quelque chose.
  • Intime : Qui est au plus profond de soi-même, de quelque chose, qui généralement reste caché, secret.

Nous avons tous un confident à qui nous confions nos pensées secrètes et intimes. Un confident permet la libération des plus profondes de nos craintes, de nos sentiments.

ANTONYME
  • Trahison : Tromper la confiance d’une personne.
Citation

Je n’ai qu’un seul ami, Écho ; et pourquoi est-il mon ami ? Parce que j’aime ma tristesse et qu’il ne me l’enlève pas. Je n’ai qu’un seul confident, le silence de la nuit ; et pourquoi est-il mon confident ? Parce qu’il se tait.

Diapsalmata – 1843 , de Søren Kierkegaard.

“Écho ” dans la mythologie grecque, est une oréade (nymphe des montagnes et des bois) qui fut punit par Héra en la condamnant avec ces termes là : « Tu auras toujours le dernier mot, mais jamais tu ne parleras la première ». Depuis ce temps, Écho est partout, et même morte elle fait entendre sa voix.

Cette citation de Søren Kierkegaard est composée de deux questions que nous nous posons par rapport à notre choix de confident : sera-t-il un ami et un bon confident pour nous. Écho n’est pas son confident alors que c’est son seul ami. Il est ami avec lui parce qu’il peut rester dans sa tristesse sans la lui enlever. Son confident est le silence de la nuit, parce qu’il peut tout dire sans que ce silence de la nuit le répète. A la fin de cette citation, l’auteur évoque sa plus grande peur qui est de se faire trahir par son confident, c’est notre plus grande crainte.

Interprétation personnelle

Être le confident d’une personne est avant tout avoir sa confiance pour qu’elle exprime ses secrets ainsi que ses pensées lorsqu’elle en a besoin. Ce qui lui permet de se libérer mais cela peut être un poids pour le confident, lorsque le secret est dangereux pour la personne qui se confie. Un confident permet de parler de tout et de rien, il est très important dans les vies de ses proches. Un confident ne devrait répéter à personne ce qu’on lui confie, car c’est un manque de respect pour la personne qui parle.

Pourtant si l’on reçoit une confidence lourde, on ne sait pas si on doit trahir cette personne en gardant le secret ou si l’on doit le dire et le révéler aux autorités si c’est judiciaire. Le choix sera très difficile à faire pour le confident surtout si il y a des enjeux importants qui vont faire pencher la balance plus d’un côté que de l’autre.

Lorsque que nous sommes le confident, nous sommes honoré de l’être, on se sent spéciale aux yeux de cette personne qui nous fait totalement confiance, sans retenue.

Illustration d’une image

La Confidence de Beauvarlet (graveur) d’après Van Loo (peintre), vers 1774

Le tableau représente le portrait de la marquise de Pompadour qui tient un bout de la pelote de laine. Devant Madame de Pompadour se tient une jeune femme qui se penche vers elle. La jeune femme parle avec la marquise qui l’écoute comme si c’était elle la confidente. La main droite de la marquise est comme si elle était en mouvement vers la jeune femme pour insister la femme à lui faire confiance et à continuer de parler. Lorsque que nous regardons le tableau, nous ressentons un lien fort entre les femmes par l’intensité du regard qu’elles portent l’une envers l’autre.

Natacha KOWALSKI