Justice

JUSTIFICATION :

Durant notre vie il nous arrive de faire ce que nous n’avons pas le droit de faire: traverser en dehors des passages piétons, dépasser un autre véhicule sur une ligne blanche, griller un feu rouge… Nous sommes conscient que nous n’en n’avons pas le droit, mais cela peut-être justifié. Par exemple, je n’ai pas le droit de griller un feu rouge, mais c’est juste puisque la nuit est déserte et que j’ai une urgence. C’est pourquoi certaines situations peuvent nous paraitre injuste, cependant la justice ne peut pas satisfaire chaque individu.

ETHYMOLOGIE :

En latin, la justice se dit « justitia,ae »(écrit dans cette langue « iustitia »), nom féminin provenant de « justus » qui signifie « conforme au droit », ayant lui-même pour racine, « jus – juris » « le droit» au sens de permission, dans le domaine religieux.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Justice#Étymologie

DEFINITIONS :

 

  • D’après le dictionnaire Furetière, “La justice  est l’une des quatre vertus Cardinales, qui se définit en Droit, volonté ferme et constante de rendre à chacun ce qui lui appartient.” (1er janvier 1690)

 

  • D’après le dictionnaire de la Langue Française de 1883, “La justice est la règle de ce qui est conforme au droit de chacun; volonté constante et perpétuelle de donner à chacun ce qui lui appartient.”

 

  • D’après le site CNRTL, “La justice est un principe moral impliquant la conformité de la rétribution avec le mérite, le respect de ce qui est conforme au droit.”

 

Ces trois définitions de la justice ont pour point commun la notion de justice individuelle, c’est-à-dire la prise en compte de chaque individu sans y mêler son mode de vie, et sa classe sociale.  La justice cherche depuis toujours à maintenir une égalité entre les personnes, d’où la création de textes de lois qui s’appuient sur les mêmes droits et devoirs pour chaque individu.  Enfin, la justice est une force morale avec laquelle l’être humain tend au bien. On retrouve cette force dans les trois définitions.

 

EXTRAIT D’UN TEXTE PHILOSOPHIQUE :

“Plaisante justice qu’une rivière borne ! Vérité au-deçà des Pyrénées erreur au-delà.” (Blaise Pascal, Pensées, posthume, 1670)

Dans ses Pensées, Pascal suggère que la justice n’est qu’une ruse de la force et qu’elle est relative à des coutumes culturelles particulières. Il suffit donc de passer une frontière entre deux pays pour que ce qui est juste d’un côté devienne injustice de l’autre. D’où l’idée d’une justice borné par une rivière c’est-à-dire une justice restreinte. A l’intérieur de cette justice on retrouve la notion de vérité et lorsque l’on se retrouve à l’extérieur de celle-ci nous sortons de cette notion. Le résultat de cette justice dite extérieure est définit comme une erreur et non une vérité. Cette image de la justice cherche à nous faire comprendre qu’il est nécessaire de ne pas aller à l’encontre de la justice sinon celle-ci deviendrait injuste.

SYNONYMES ET ANTONYMES :

Le “bien” est conforme à la raison, à la morale ce qui lui fait un point commun avec la “justice” qui est une valeur morale. Cependant la “justice” n’est pas obligatoirement “bien”, elle peut être injuste et provoquer l’insatisfaction de ceux qui doivent y obéir.

Le “droit” est l’ensemble des règles qui régissent les rapports des membres d’une même société dans le sens de la  légalité. Néanmoins, il y a un lien très étroit entre le droit et la justice, comme l’indique l’étymologie. En latin, « droit » se dit jus et « justice » se dit justicia. Pour les définir, il faut bien faire la distinction entre le “droit” qui marque la chose à respecter, que l’on réclame pour soi et que l’on  doit aux autres ; la “justice” en revanche est la conformité à cette chose, la règle qui la fait respecter.

Nous pouvons opposer la justice aux termes “injustice” et “arbitraire”.

 

INTERPRETATION PERSONNELLE :

Certaines situations, certains actes, certaines personnes nous inspirent un sentiment d’injustice tellement fort qu’on ne saurait douter de sa légitimité, du moins au moment où on l’éprouve. Nous savons pourtant que ce sentiment peut être subjectif. Qu’est-ce qui est vraiment bien ou mal, juste ou injuste ? L’esclavage n’avait rien de choquant pour un Grec ou un Romain, les cannibales mangent de la chair humaine, les Inuits pratiquent l’hospitalité conjugale… Faut-il en conclure que le juste et l’injuste ne sont que des conventions ? On appelle juste ce qui est conforme à ces règles admises par convention et injuste tout ce qui s’en écarte. Nous pouvons supposer  que les règles qui régissent la vie en société seraient donc adoptées parce qu’elles sont de nature à pacifier les relations entre les hommes. De ce point de vue, le meurtre n’est pas injuste en soi,  mais seulement parce qu’il est incompatible avec la vie en société. Quand un homme est tué, ses proches s’efforcent de le venger. La violence engendre la violence, dans un cercle sans fin. La société doit ainsi tout mettre en oeuvre pour limiter l’agressivité naturelle des hommes et éviter qu’ils ne s’entretuent. La justice se résumerait donc à des règles conventionnelles utiles à la vie en commun.  Dès lors, pour respecter ces règles nous devons éduquer notre peuple et bannir la loi du plus fort.

 

ILLUSTRATION :

Allégorie de la Justice, 1760, Gaetano Gandolfi (1734-1802), Italie

Nous avons pensé à illustrer notre article par cette peinture car elle rassemble tous les symboles de la “justice”. On retrouve la balance caractérisée par les notions d’équilibre, d’harmonie et d’ordre. Elle est tenue dans la main de justice qui rappelle que le roi est la source de toute justice : à ce titre, il peut évoquer n’importe quel procès intenté à l’intérieur de son royaume et prendre lui-même la décision qui sera immédiatement exécutée sans discussion ni possibilité d’appel. La femme possède une épée dans sa main droite qui symbolise la puissance. Cette arme est un instrument de la vérité agissante ; à ce titre, il rappelle pour les professionnels du droit que le pouvoir de juger consiste à examiner et peser, mais aussi trancher et sanctionner. Enfin le genou de la femme est dénudé, ce détail dénonce une marque de pouvoir, il est aussi un symbole de majesté et de grandeur.

Cette image évoque les différentes significations des symboles de la justice qui sont les piliers de la justice au Moyen-Age.

 

Manon SGANDURRA

 

Une réflexion sur « Justice »

  1. L’amorce pourrait être plus percutante : partir d’une situation, d’un exemple, d’une anecdote.

    Argh l’orthographe 🙁 gloups, hips, aïe !
    Etymologie et définitions bien présentées, mais la synthèse ne correspond pas aux définitions données : comparez-les !

    Les “Pensées” de Pascal datent de 1658-1662 : à savoir par coeur puisque c’est l’oeuvre au programme. L’édition de 1670 est une réécriture du groupe de Port-Royal.
    Pour l’interprétation, je vous rappelle que le plagiat est puni par la loi. https://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-plaisante-justice-riviere-borne-verite-
    Un travail personnel, même rédigé avec maladresse, serait bien plus judicieux. Voir comment le philosophe articule “vérité” à “justice”.

    Impeccable sur les synonymes et antonymes.

    Argumentaire très intéressant. On aimerait cependant une thèse plus claire. Croyez-vous en la justice ? Comment la rendre au mieux, même si elle sera toujours insatisfaisante ?

    Très belle illustration, très bien commentée.

    Bon travail et bonnes vacances 🙂

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