Psychisme

Le psychisme est un mot généralement utilisé dans le domaine de la psychologie. J’en avais déjà entendu parler par mes proches, dont le travail est en relation avec le développement du psychisme des enfants, mais je ne m’étais jamais réellement intéressée à cette notion. Comme il désignait vaguement pour moi la partie de l’humain qui concerne la pensée et les sentiments et non le corps, je me suis dis que ce serait intéressant à étudier, d’autant plus on peut dire que la place de cette entité au sein de l’Humanité n’a jamais cessé d’exister, et qu’elle constitue peut-être la moitié de notre être. Mais qu’en est-il théoriquement ? Quels sont les éléments constitutifs et les phénomènes mystérieux que ce terme englobe ?

 

ÉTYMOLOGIE :

Le mot psychisme se compose d’une racine, « psych », et d’un suffixe, « isme ». La racine provient du mot psyché, en grec, qui signifie « âme, souffle de vie ». Le suffixe « isme » est quant à lui, de manière générale, utilisé pour former des noms correspondant à une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie, qu’elle soit religieuse, politique ou scientifique. Ici, le sens qui nous intéresse est celui d’une théorie scientifique.

(Sources : http://www.cnrtl.fr/ ; http://fr.wiktionary.org/wiki/)

 

DÉFINITIONS :

  • Cette première définition est peut-être la plus communément comprise : « Ensemble des caractères psychiques d’un individu, qui fondent sa personnalité. » (Source : http://www.larousse.fr/)

  • Cette définition est quant à elle un peu plus précise : « Ensemble, conscient ou inconscient, considéré dans sa totalité ou partiellement, des phénomènes, des processus relevant de l’esprit, de l’intelligence et de l’affectivité et constituant la vie psychique. » (Source : http://www.cnrtl.fr/)

 

Le psychisme est une construction théorique et constitue un système complexe où des composants sont organisés et interagissent : on parle de fonctions psychiques, de processus psychiques, d’instances psychiques qui se structurent par les évènements de la vie de l’individu et qui mènent à des organisations psychiques variables, des attitudes, des conduites, des discours, des symptômes nuancés chez l’homme. Freud, neurologue autrichien de la fin du XIXe – début du XXe siècle en est le plus célèbre théoricien.

(Source : https://philosciences.com/philosophie-et-psychopathologie/psychopathologie-psychiatrie-psychanalyse/162-modele-du-psychisme)

 

IMAGE :

Image tirée du site https://www.virginieferrara.com

Cette représentation du psychisme s’inspire de la théorie de Freud. On peut y voir les interactions entre les composants de ce système, la relation au corps et les conséquences sur la personnalité. L’aspect de schéma nous permet de faire un lien avec la science, ce qui était très important aux yeux de Freud à son époque. La complexité du psychisme est ici très bien représentée : on peut facilement s’imaginer la lutte entre les instances du ça et du surmoi. D’un côté l’expression des plaisirs et des désirs, le ça, et de l’autre les interdits parentaux et les restrictions sociales et morales.

(Source : https://www.virginieferrara.com/2018/01/12/surmoi-censeur-interieur/)

Le psychisme se forme progressivement dès l’enfance, au cours de la psychogénèse, les éléments constitutifs évoluent plus ou moins, et différemment selon l’histoire des individus. Piaget est un grand théoricien du psychisme de l’enfant.

Des formes peu élaborées du fonctionnement psychique ou la déstabilisation de l’appareil psychique conduisent à des personnalités saines ou pathologiques de l’homme (troubles ou maladies psychiques).

(Source : https://philosciences.com/philosophie-et-psychopathologie/psychopathologie-psychiatrie-psychanalyse/162-modele-du-psychisme)

 

SYNONYMES :

  • Âme : Principe de nature spirituelle opposé au corps matériel, principe de vie, de mouvement et de pensée de l’homme, différent de l’esprit, conçu comme activité intellectuelle et fréquemment opposé au corps.

Tout comme le psychisme, l’âme ne fait pas référence à un corps matériel. Alors que l’âme est employée dans le contexte de la spiritualité, des croyances, le psychisme est lui plus employé dans le domaine des sciences. (Sources : http://www.cnrtl.fr/ ; http://www.larousse.fr/)

  • Mental : qui appartient au mécanisme de l’esprit ; qui fait appel aux facultés intellectuelles.

Je me permets de le mettre en tant que synonyme, bien qu’il s’agisse d’un adjectif et non d’un nom, car le psychisme comprend notamment l’ensemble des facultés intellectuelles. De plus, le psychisme renvoie au domaine médical, tandis que le mental renvoie plutôt au fonctionnement de la pensée de manière générale. (Source : http://www.cnrtl.fr/)

 

ANTONYMES :

  • Corps (chez les êtres vivants) : Ensemble des parties matérielles constituant l’organisme, siège des fonctions physiologiques et, chez les êtres animés, siège de la vie animale. Le corps est l’unité dans laquelle se déroulent les phénomènes psychiques et mentaux.

De plus, le psychisme n’a pas de représentation physique, il désigne simplement l’activité mentale de l’individu, et s’oppose, par principe, au concept de “corps”. (Source : http://www.cnrtl.fr/)

  • Physiologique : qui concerne le fonctionnement d’un organisme vivant, d’un organe, d’un système organique ou tissulaire particulier ; qui concerne la vie de l’organisme, l’état, les besoins physiques du corps.

Ce terme s’oppose au psychisme car il peut désigner le fonctionnement d’un organe ou d’un organisme du point de vu physique tandis que le psychisme sera lui plus axé sur l’état mental, mais aussi il s’agit de quelque chose de concret, c’est à dire matériel et perceptible par les sens. Or, le psychisme n’est par, par définition, quelque chose de concret, mais le sujet d’étude de la psychologie. (Source : http://www.cnrtl.fr/ ; http://www.larousse.fr/)

 

CITATION :

 

“L’idée de surréalisme tend simplement à la récupération totale

de notre force psychique.”

 

André Breton, poète écrivain français, « Second manifeste du surréalisme », 1930.

 

D’après les surréalistes André Breton, Philippe Soupault, Dora Maar, Salvador Dali… leur mouvement consiste à créer et s’exprimer librement et sans contrôle (poésies, peintures, collages, cinéma, costumes…).

En d’autres termes, en s’appuyant sur la théorie de l’inconscient de Freud, le surréalisme pourrait être décrit comme l’expression du ça, sans influence du surmoi, qui le limite et le contrôle. Une des méthodes utilisées pour faire parler cette partie de notre psychisme, l’inconscient, est l’écriture automatique. Elle consiste à écrire sans qu’on ne fasse pour autant appel à notre conscience ou notre réflexion. La force psychique est quant à elle définie par les pulsions qui nous animent, soit, l’expression du ça.

 Finalement, cette citation peut nous amener à nous interroger sur la place de la notion de psychisme dans l’art, car il joue un rôle important dans l’expression de nos sentiments et de ce que l’on ressent. Par exemple, dans le courant littéraire et artistique du surréalisme, notre force psychique nous permet de représenter le monde tel qu’on le voit, sans censure.

(Source : Les « Manifestes du surréalisme » (écrits théoriques d’André Breton), https://www.beauxarts.com/encyclo/le-surrealisme-en-3-minutes/)

 

INTERPRÉTATION PERSONNELLE :

Les recherches nécessaires à la création de cette fiche m’ont éclairée sur le sens de ce concept. Il représente désormais quelque chose de beaucoup plus concret, complexe et scientifique auquel j’accorde plus d’importance. En effet il est à la base de ce qui nous caractérise en tant qu’individu ; des phénomènes qui nous contrôlent à ceux qui nous permettent de lâcher-prise. Freud nous enseigne que lors de l’action de réflexion, un conflit survient entre le ça, qui correspond aux pulsions sexuelles et de mort, et le surmoi, qui correspond à l’éducation ainsi qu’à la culture. Ainsi, le moi, à l’origine du conflit entre le ça et le surmoi, serait la représentation de notre personnalité. Son équilibre est différent pour chacun de nous. Je sais qu’il existe d’autres modèles de la représentation du psychisme à explorer. Ayant déjà une attirance pour le domaine de la psychologie, la découverte des recherches de Freud à propos du psychisme, et plus précisément la partie de notre système psychique se référant à l’inconscient, m’a confortée dans l’idée d’une potentielle orientation touchant à ce domaine.

Yona SALAUD–MABILEAU

Une réflexion sur « Psychisme »

  1. L’amorce pourrait être plus percutante, plus personnelle. Ne commencez pas tout de suite à argumenter ! Je vous renvoie aux articles des STAV de l’an dernier (2me semestre) : il y a eu de belles trouvailles en amorces des fiches.

    Précisez si le terme vient du latin ou du grec.

    L’image est complètement fausse et elle n’apporte rien ! L’auteur (que vous ne citez pas, d’ailleurs) confond “inconscient” et “inconscience”… Placer le “moi” dans la préconscience n’a pas de sens et la métaphore d’un iceberg ne fonctionne pas car le psychisme consiste en un conflit interne, que cette image ne matérialise pas. Attention à vos sources !
    Restez-en, s’il vous plaît, aux 3 définitions de dictionnaires, que vous comparez un peu plus précisément.
    Le résumé des théories freudiennes devrait plutôt être assimilé pour être réutilisé dans l’interprétation personnelle. A enlever à cette étape de la fiche.

    Pour les synonymes, il y a une distinction fondamentale à faire dans l’usage des mots “psychisme” et “âme”. Demandez-vous dans quel domaine on les emploie.
    “Mental” peut être un nom aussi : “le mental”. Voir de même les nuances avec le terme “psychisme”. Ce dernier nous renvoie quand même, clairement, au médical : il relève de la science.

    La citation (très pertinente) vient-elle du “Manifeste” de 1924 ? Breton ne l’a pas écrit tout seul : n’oubliez pas Philippe Soupault, que Breton a pas mal mis sur le côté dès qu’il a eu du succès, alors que c’est de la très belle poésie, l’oeuvre de Soupault.
    Vous expliquez en allant chercher une autre citation ? Définissez plutôt avec vos mots, comme vous le faites très bien pour la suite de la citation, l’expression “l’idée de surréalisme”.

    Je vous propose d’inverser les rubriques entre amorce et nterprétation (avec des aménagements).
    Repartez de Freud, pour argumenter (c’est là que vous pouvez citer sa théorie). Ce serait intéressant de se poser des questions sur le psychisme : comment fonctionne-t-il ? Comment dysfonctionne-t-il ? Pourquoi y a-t-il un psychisme particulier chez les enfants (cette piste est intéressante) ?
    Je vous renvoie à cet article, qui aborde la question de l’inconscient : https://ipa-troulet.fr/blogphilo/2015/01/13/ca/

    Bon travail 🙂

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