Colibri

Depuis tout petit, je suis fasciné par de nombreux animaux, en particulier les espèces ayant la capacité de voler. Je trouvais cette aptitude magique ! C’est en observant les papillons virevolter dans mon jardin étant petit que cette admiration est née. Puis, elle s’est diversifiée aux oiseaux, en particularité une famille : les colibris.

Ces petits oiseaux frêles ont une capacité à se mouvoir dans l’espace très impressionnante, dotés d’une grande vitesse, d’une agilité remarquable. Si aujourd’hui j’ai choisi le mots colibri c’est pour rendre honneur à ces petites merveilles de la nature.

 

étymologie

Nous ne connaissons pas avec certitude l’étymologie du mot colibri, cependant il existe plusieurs théories sur l’origine de ce mot. La plus probable d’entre elles nous dit que ce mot viendrait du mot colubri qui est le nom donné à ces espèces dans une langue caribe, aujourd’hui éteinte. 

 

définitions

  • Très petit oiseau apodiforme (ordre d’oiseaux caractérisés par de petites pattes et des ailes pointues) dont les nombreuses espèces, aux couleurs vives, sont réparties dans tout le Nouveau Monde et qui se nourrit du nectar des fleurs. (larousse.fr)
  • XVIIe siècle. Origine obscure. Oiseau exotique de la famille des Trochilidés, remarquable par sa très petite taille et son plumage éclatant. Les colibris, également appelés oiseaux-mouches, vivent en Amérique et en Afrique tropicales.(cnrtl, Académie 9ème édition)
  • Très-petit oiseau. Le colibri vient des Indes. Il se dit aussi familièrement d’Une personne de petite taille, et qui n’a rien que de frivole dans le caractère.(cnrtl, Académie 4ème édition)

La première définition est la plus récente mais elle comporte une imprécision car on ne trouve pas de colibri sur toute la superficie nouveau monde car on ne peut pas en observé dans la partie nord de l’Amérique du Nord.

Dans la deuxième définition on remarque la présence d’une erreur, car en effet les colibris ne vivent pas en Afrique. Cette erreur peut être expliquée car en Afrique on peut observer d’autres petits oiseaux colorés et pollinisateurs appelés les souimangas dont les caractéristiques physiques se rapprochent fortement de celle des colibris.

On apprend dans la troisième définition que le terme colibri pouvait être employé pour désigner des personnes de petites tailles et ayant un caractère frivole, l’emploie de ce terme dans ces conditions est justifiable car ces caractéristiques sont aussi partagées par les colibris.

On remarque aussi dans ces trois définitions que la caractéristique de la petite taille revient à chaque fois et que les couleurs pétantes, éclatantes reviennent à deux reprises.

synonymes et antonymes

Les colibris ont aussi pour nom “oiseau-mouche” en référence à la vitesse de battement de leurs ailes qui est si rapide qu’elles ne sont pas distinguable à l’œil nu, au bourdonnement produit lorsqu’ils sont en vol et à leurs tailles minuscules qui sont trois caractéristiques communes à de nombreux insectes volants dont les mouches.

En revanche, il n’existe aucun antonyme au mot colibri mais ce dernier symbolise la légèreté, la vitesse, l’agilité ou encore la fragilité on peut donc dire que son contraire serait symbolisé par la lenteur, la lourdeur, la maladresse et l’invulnérabilité. Si on reste dans le règne animal de nombreuses espèces correspondent à cette description comme le boa ou encore l’éléphant.

 

citation

Apologue du colibri :

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Cette légende d’origine amérindienne a pour morale que chacun doit faire sa part et que ne pas agir revient à être coupable de la catastrophe qui est en train de se dérouler. C’est sur cette même logique que repose les condamnations ayant pour motif : “non assistance à personne en danger”, cela suppose que la justice de nombreux états considère que ne pas sauver ou aider une personne en danger ou dans le besoin revient à être responsable des conséquences que cette personne va subir, même si nos actions ne sont pas la cause du danger menaçant cette personne.

Dans cette morale, cette catastrophe est l’incendie. Mais aujourd’hui cette légende est beaucoup utilisée pour alerter sur l’état de notre planète et a pour but d’inciter les gens à agir de façon plus responsable en changeant leurs habitudes de façon à réduire l’impact de notre mode de vie sur le climat et les écosystèmes. Tout comme le feu ne s’arrêtera pas avant d’avoir tout consumé, les catastrophes écologiques ne s’arrêteront pas tant que notre mode de vie détruira les écosystèmes et le climat. Tout comme le petit colibri ne pourra pas éteindre l’incendie seul les actions écologique d’une seule personne ne suffiront pas non plus mais plus il y aura de personne qui agiront plus on pourra freiner le dérèglement climatique. C’est grâce à la somme de nombreux acte à l’apparence dérisoire que les choses changent. La morale de ce récit est une idée que partageait Gandhi <<Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde>>.

Dans cette apologue, le colibri symbolise le courage car il est le premier à avoir ouvert les yeux sur cette situation critique (car si la forêt brûle sa fin est garantie) et à avoir agit pour son propre avenir mais aussi celui de tous les autres habitants de la forêt. Il se bat dans le but de sauver sa vie et même si cela ne suffit pas, il ne pourra jamais le savoir sans essayer alors il faut au moins tenter. De ce fait, il brise l’effet témoin(phénomène psycho-social qui dit que plus il y a de spectateur lors d’une situation d’urgence plus la probabilité que quelqu’un agisse est faible à cause de la dilution de la responsabilité) qui est un phénomène très robuste dans notre société et pour le briser il faut souvent un très grand courage et une très forte volonté. Certes, il prend des risques considérés comme inutiles par tous les autres animaux de la forêt mais un risque est-il réellement inutile si ne rien faire aboutira obligatoirement à la mort ? Certains considèrent que le colibri symbolise la folie, compte tenu de l’immensité de l’incendie et de sa taille qui en devient dérisoire à comparer avec celle de l’incendie et qu’il ne pourra donc jamais éteindre le feu. Mais la folie ne viendrait-elle pas plutôt des autres animaux qui se laisseraient mourir sans rien essayer car en effet la folie relève de ce qui est absurde et qu’il est plus absurde de se laisser mourir sans se battre que de tenter de survivre même si cette tentative s’avère être vaine. Il symbolise aussi la générosité car il n’hésite pas à dépenser une quantité d’énergie colossale si on la compare à l’efficacité de son acte. Il prend de grands risques pour sauver la forêt et ses habitants et malgré cela il ne réfléchit pas, mais il agit. Perdre du temps à réfléchir ne changerait rien à la situation seul l’acte le peut.

 

illustration

Sur cette photographie tirée du site oiseaux.net sur la page consacrée au colibri huppé (orthorhyncus cristatus) on peut observer un individu volant de fleur en fleur pour se nourrir. Si j’ai choisi cette illustration c’est parce qu’elle est incroyable. Pour remettre en contexte : cet oiseau a la capacité de battre plus d’une centaine de fois des ailes en une seconde donc obtenir une image nette de ces ailes est déjà un exploit, mais ce qui rend aussi ce cliché magique c’est que cette espèce n’a aucune plume verte. Même si on voit tout le dos et la huppe verte, les plumes sont en réalité toutes noires. Si on voit ses plumes vertes c’est parce qu’elles sont composées d’une structure très particulière ayant la capacité de refléter une partie de la lumière visible uniquement sous un certain angle, ce qui est déjà très difficile à voir mais encore plus lorsqu’il faut l’immortaliser.

J’ai choisi cette image pour illustrer ce mot car elle représente parfaitement cet oiseau, en effet sur cette photographie, le colibri donne l’impression de flotter dans les airs, virevoltant entre les tiges, les feuilles et les fleurs. J’ai aussi choisi cette image car elle symbolise la passion, la passion d’une personne qui à certainement passé des heures accroupis, immobile dans l’espoir que cet oiseau s’approche de lui pour obtenir une photo nette avec un angle offrant la possibilité de capturer ces magnifiques reflets. Cette photo représente la patience, la détermination et l’acharnement.

 

interprétation

Les colibris sont des oiseaux spectaculaires par leur diversité (car ce groupe comprend plus de 300 espèces), leurs couleurs pétantes et surtout par leurs capacités fascinantes . Ils reflètent la beauté que nous offre la nature mais aussi la fragilité de cette dernière car ces animaux ont des besoins très particuliers qui s’ils ne sont pas rempli conduirait à leur mort très rapidement. Le simple fait de les empêcher de se nourrir peut les tuer en quelques heures. 

En outre, le colibri est un symbole dans le combat écologique actuel(grâce à l’apologue du colibri), il permet un rappel : celui de faire attention à sa consommation et à son mode de vie pour éviter d’utiliser trop d’énergie, de gaspiller ou encore la surconsommation. Il est un symbole de générosité, de courage et de maturité. Si il voyait comment l’Humain moderne gère la crise climatique et la fonte de la biodiversité, il est facile  d’imaginer qu’il éprouverait de la honte et peut être même du dégoût à notre égard, car malgré l’évidence de la catastrophe, beaucoup n’agissent pas et certain adopte même une pensé très immature en remettant en cause la gravité l’origine et même l’existence de cette catastrophe.

Adrien PLOTEAU

2 réflexions sur « Colibri »

  1. (suite…) Organisez les définitions par ordre chronologique.
    On écrit “l’emploi”, ce qui le distingue du verbe : “j’emploie”.

    Donnez 2 synonymes et étudiez la différence avec le mot dont vous vous occupez.
    J’aime bien votre proposition, pour les antonymes. Il reste une fable à proposer à La Fontaine : “le boa et le colibri”. Où pourrions-nous les faire se rencontrer ?

    Je préférerais une vraie citation, plutôt qu’un apologue, oral par définition. Celui-ci a cependant été repris par Pierre Rhabi dans tous ses livres ou presque. Citez Rhabi !
    Et gardez des éléments d’analyse pour votre argumentaire (interprétation personnelle, qui doit être plus longue et plus argumentée).

    Très belle photo et très intéressante analyse, écrite avec style (même si vous pourriez enlever un “pour moi” trop oral). Une faute de frappe : “les airs”.

    Interprétation personnelle à compléter. Posez des questions. Voir l’homme comme un colibri, ce n’est pas si évident que cela. Qu’est-ce que cela suppose ? Je préférerais quant à moi être symbolisée par un pachyderme… ou, à la rigueur, un boa… 😉

    Bon travail 🙂

  2. J’aime beaucoup le ton admiratif de l’amorce, mais peut-être pouvez-vous formuler le propos différemment, pour lui donner plus de style et de maturité ? Je vous conseille, par exemple, de partir d’une description méliorative du vol du colibri.

    C’est intéressant, sur l’étymologie. Quand je vivais en Martinique, on m’avait dit que c’était un mot créole. Mais on sait que le créole est ce qu’on nomme en linguistique un pidgin, c’est-à-dire une langue intermédiaire, composée d’une multitude de langues (les patrons des plantations réunissaient des esclaves de nationalités différentes, pour éviter qu’ils puissent s’unir et se révolter, et le créole est né de ces rencontres).

    La 9me édition du dictionnaire de l’Académie ne peut pas dater du XVIIè. Le dictionnaire de référence de cette époque est le Furetière (il se trouve sur Gallica).

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