Schizophrénie

Le mot que j’ai choisi est la schizophrénie. Beaucoup pensent connaître les symptômes de cette maladie, et pensent souvent que les personnes atteintes ont deux personnalités. C’est pour cela que je voulais parler de cette maladie mentale, et de ce que ressentent vraiment les personnes atteintes et ce qui peut déclencher la schizophrénie. Cette maladie est répandue chez les jeunes, et peut se déclencher pour des causes inconnues, des traumatismes ou encore à cause de la drogue. Nous croisons chaque jour sans le savoir des gens dont la structure psychique est schizophrénique, mais la maladie ne s’est jamais déclenchée. Cette maladie me touche beaucoup car elle atteint, les émotions, les comportements, les pensées , et peut conduire certains individus au suicide.

C’est un psychiatre zurichois, Eugen Bleuler, qui a créé le terme «schizophrénie». Après ses études de médecine, il voyage en Angleterre et en France. Puis, de retour en Suisse, il dirige la clinique psychiatrique du Burghölzli et devient un professeur de psychiatrie renommé, qui eut Carl Gustav Jung comme assistant et Sigmund Freud comme ami. Contestant le terme de «démence précoce» utilisé jusqu’alors, Eugen Bleuler le remplace en 1908 par celui de «schizophrénie» pour illustrer l’idée d’une fragmentation de l’esprit.

Le terme schizophrénie provient du grec. Le mot est divisé en deux parties:

Schizein/phrène

Fractionnement/esprit

Ce mot schizophrénique a été créé en 1913comme nom et adjectif, dans le dictionnaire,  bien qu’expressément scientifique, est entré dans le langage commun, et a été abrégé péjorativement en « schizo », nom et adjectif, vers 1960

J’ai choisi de faire un dessin pour illustrer  ce qu’est pour moi, la schizophrénie:

Voilà ce que je comprends de la maladie: les schizophrènes restent la même personne, mais leur personnalité est fractionnée, divisée en plusieurs. J’ai donc représenté une jeune fille, avec derrière elle, les mêmes personnes, en plus sombre, des visages froids et malades. Ces visages sont des sortes de démons, qui gâchent la vie de la jeune fille, qui l’empêchent de penser, et qui prennent parfois des décisions à sa place…

 

Citation:

Le sujet ne parvient pas à s’organiser et à s’affirmer comme un tout cohérent. (…) L’esprit a du mal à rassembler l’ensemble des vécus, des sentiments, des comportements et des pensées en un sujet autonome et sûr de ses acquis. Dans la schizophrénie, l’expérience devient chaotique et effrayante, même notre corps peut paraître changé : ce n’est pas qu’on soit plusieurs, c’est qu’on est en morceaux, la personnalité ne se dédouble pas, elle a une grande difficulté à s’affirmer..”

Cet  extrait  vient du livre sorti en 2006 “La schizophrénie” de Bernard Granger et Jean Naudin.

Jean Naudin est un professeur en psychiatrie et docteur en philosophie qui s’intéresse à la philosophie de la santé, il a travaillé avec Jean Naudin,  phsychiatre et psychothérapeute afin d’écrire cette ouvrage de 2006:

“La schizophrénie : idées reçues sur une maladie de l’existence.”

J’ai choisi cet extrait car certaines personnes pensent simplement que la personnalité se dédouble, et cet extrait explique clairement que ce n’est pas ça, que cette maladie est une réelle souffrance, et que la notion de “moi” est complètement éloignée du schizophrène. Il n’y pas plusieurs personnalités, mais bien une dissociation de la  personnalité.

Définitions:

1) wikipédia:

La schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique appartenant à la classe des troubles psychotiques. Ce trouble apparaît généralement au début de l’âge adulte (entre environ 15 et 30 ans). Sa prévalence est de 0,4 % et le risque morbide à vie (la probabilité qu’un individu particulier développe le trouble au moins une fois dans sa vie) de 0,7%.  Comme les autres psychoses, la schizophrénie se manifeste par une perte de contact avec la réalité et une anosognosie, c’est-à-dire que la personne qui en souffre n’a pas conscience de sa maladie (en tout cas pendant les périodes aiguës). Cette particularité rend difficile l’acceptation du diagnostic par la personne schizophrène et son adhésion à la thérapie médicamenteuse.

2) Inserm  

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/schizophrenie

La schizophrénie est une maladie psychiatrique caractérisée par un ensemble de symptômes très variables : les plus impressionnants sont les délires et les hallucinations, mais les plus invalidants sont le retrait social et les difficultés cognitives.

Synonymes:

    Psychose

j’ai choisi ce synonyme car la schizophrénie est une maladie mentale, et le terme psychose est un terme générique qui désigne toutes les maladies mentales dans lesquelles le patient n’a pas conscience de ses troubles, et perd tout contact avec la réalité.

La différence entre psychose, et névrose est sans doute la première approche indispensable pour percevoir avec clarté les maladies psychiatriques. Le sujet atteint de psychose, n’est pas conscient du désordre de sa personnalité, alors que celui qui souffre de névrose, perçoit le caractère maladif de ses troubles.

Le schizophrène ne construit pas son monde en relation avec les autres. Sa pensée se replie sur elle-même et se nourrit de complexes inconscients, au lieu de se nourrir des échanges relationnels.

Les symptômes de la schizophrénie sont très hétérogènes d’un patient à l’autre et évoluent souvent au cours de la maladie :

un sentiment de persécution (paranoïa), une mégalomanie, des idées délirantes bizarres, invraisemblables et excentriques, mais également des hallucinations sensorielles.

Il existe par ailleurs une désorganisation de la pensée, des paroles, des émotions et des comportements. Les patients évoquent des sentiments contradictoires dans une même discussion, tiennent des discours incohérents. A ces symptômes s’ajoutent très souvent une baisse de l’attention, de la concentration, de la mémoire ou encore de la compréhension.

Folie peut aussi être  un synonyme de schizophrénie.

Il n’existe pas d’antonymes pour ce mot mais cependant on peut trouver des mots qui s’opposent à la schizophrénie. En effet, la schizophrénie désigne le dédoublement, on pourrait donc dire que ce dédoublement ne permet pas l’unicité de l’individu par exemple, ou on pourrait évoquer l’équilibre car une personne atteinte de la schizophrénie n’a plus d’équilibre, et est sans cesse à la recherche de sa personnalité qui a du mal à s’affirmer.

Antonymes: Unicité, équilibre

unité, stabilité, ouverture, sociabilité, réalité, sérénité

Le synonyme “folie” ,bien qu’il ne s’emploie plus en psychiatrie, nous permet cependant de dégager d’autres antonymes de schizophrénie.

Antonymes de folie  : sagesse, lucidité, normalité, rationalité

Ma vision de la schizophrénie:

Il est difficile de dire ce qu’est pour moi la schizophrénie car seules les personnes atteintes peuvent décrire ce qu’elles ressentent  et ce qu’est vraiment cette maladie. Mais  j’ai choisi ce mot car peu de gens savent les symptômes de cette maladie. Je m’intéresse beaucoup aux psychoses en général et je trouve qu’il est important d’en parler pour que les personnes atteintes se sentent comprises et intégrées à la société. Il est sans doute difficile de vivre avec une maladie mentale et d’avoir la sensation d’être différent, ou bien pas normal. De plus vivre avec un dédoublement de personnalité me paraît difficile car  ne pas savoir qui on est doit-être très perturbant. On peut se sentir seul et abandonné. 

Recommandation de lecture :

L‘Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (en anglais, Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde) est un court roman écrit par Robert Louis Stevenson et publié en janvier 1886. L’œuvre raconte l’histoire d’un notaire, Gabriel John Utterson, qui enquête sur le lien étrange entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll.
Le docteur Jekyll, un philanthrope obsédé par sa double personnalité, met au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais. C’est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en monstrueux Mister Hyde. Hyde signifie « Cache » en français. Utterson utilise quant à lui le jeu de mots « Hyde and Seek » (« Cache et cherche », allusion au jeu de « cache-cache ») .
Cette nouvelle est devenue une référence dans la culture mondiale comme allégorie de la double personnalité, tiraillée entre le bien et le mal, de chaque être humain.
Elle peut se lire comme une nouvelle d’épouvante. On peut également l’interpréter comme une œuvre sur le dédoublement de la personnalité, phénomène décrit par plusieurs médecins de la fin du xixe siècle : Bourru et Burot avec le cas Louis V., Eugène Azam et sa patiente Felida…

 

Lily