Archives de catégorie : Abécédaire

Langueur

Langueur

Introduction         

        En plein cœur de cette langueur, l’ombre d’une rupture se dessine, révélant une transition entre le connu et l’inconnu. Ça c’était moi il y a deux ans. J’étais dans un état de faiblesse physique et moral. J’étais incapable de sourire, moi habituellement de nature joyeuse, à rire pour un rien, hélas j’avais perdu cette joie de vivre. Durant 1an et demi je le voyais matin et soir, tous les jours. Ce qu’il me plaisait chez lui c’était qu’il était lénifiant, toujours un mot pour rassuré, un mot pour rire, pour me poser. Lire la suite...

Captive

J’ai choisie se mot, ce mot est un titre de livre que j’ai lu et que j’ai beaucoup aimée, de plus, ce livre ma donner l’envie de lire et de découvrir d’autres livres et leurs histoires. En plus, ce mot peut être utile pour les cours car ont peut le retrouver dans plusieurs textes. Mais ont peut aussi le représenter dans les films et séries. C’est pour cela qu’il est important de le connaître.

Étymologie :

Ce mot viens du latin captivus qui signifie « prisonnier »

Définitions : Lire la suite...

bulle

J’ai toujours aimé le mot bulle. C’est un mot court, simple qui peut inspirer beaucoup de monde. Mais que sait-on réellement de cette bulle de savon qui s’envole jusqu’au ciel ? Que sait-on vraiment de cette bulle dans laquelle des personnes s’enferment ? Que sait-on de l’origine de ce mot ?

Etymologie

Le mot bulle provient du latin médiéval bulla qui était à l’origine au 12e siècle une sphère d’or que les fils de patriciens portaient autour du cou jusqu’à l’âge de 17 ans. En 1690 « clou à tête dorée ». En 1740, le mot bulle devient tel qu’on le connaît (bulle de savon).

Définition

Sceau de forme ronde attaché au parchemin d’un acte officiel, pour l’authentifier. Bulle pontificale, lettre scellée de plomb relative à des affaires d’importance. Bulle d’anathème, d’excommunication. Hérésie condamnée par une bulle du Saint-Siège. Fulminer une bulle, la publier avec les formalités prescrites. Les bulles rédigées en latin sont souvent désignées par leur incipit. La bulle « Exsurge, Domine », la bulle « Unigenitus ». Nom qu’on donne à une petite boule de savon avec de l’air dedans ou une bulle d’eau.(physique). Enceinte permettant à un malade de vivre dans une atmosphère complètement stérile.(médecine). Dans les bandes dessinées et les caricatures, courbe fermée où sont inscrites les paroles ou les pensées des personnages (bande dessinée).

source: dictionnaire de l’académie française(4ieme,7ieme et édition actuelle)

Citation

“La vérité est une bulle de champagne, elle remonte toujours à la surface.” Lire la suite...

REPOS

REPOS

Pour commencer, il me semble que la notion de repos est intemporelle, en effet, elle est autant employée de nos jours qu'il y a trois siècles. Il est intéressant de voir l'évolution de l'usage de ce mot dans le temps. D'un point de vue plus personnel, le repos est un mot qui m'interpelle. Je trouve que sa prononciation représente réellement bien ce qu'il exprime. Ce mot désigne plusieurs choses et évoque un état dans lequel on peut se trouver assez régulièrement donc il est pertinent de le connaître.

Le mot "repos" en français trouve son origine dans le latin "repositum", qui signifie "ce qui a été posé" ou "ce qui a été mis de côté". Ce terme évolua ensuite en "repositus" pour finalement donner le mot "repos" en français que l'on connait aujourd'hui. Ce mot a conservé le sens de pause, de détente ou de tranquillité.

Les définitions de "repos":
Larousse: Fait pour quelqu'un de se reposer, de cesser son activité.
Le Robert: Fait de se reposer, état d'une personne qui se repose ; temps pendant lequel on se repose.
L'Internaute: Repos signifie l'immobilité. Ce terme désigne une absence de mouvement;


« C’est la maladie qui rend la santé agréable; c’est la faim qui fait désirer la satiété et la fatigue, le repos. » Héraclite dans « Les penseurs Grecs avant Socrate » environ Xème siècle avant J-C.
Cette citation affirme que le repos est en quelque sorte une récompense d'un travail, d'un ouvrage. Le temps de repos n'a lieu qu'une fois que cet ouvrage prend fin.

Concernant les synonymes du mot « repos », j’ai choisi: - la paix - le calme.
La différence entre la paix et le repos est que le repos désigne un moment à court terme (outre le repos éternel bien sur) tandis que la paix est une notion employée à long terme et possède un aspect plus solennel. La paix est utilisée entre plusieurs personnes ou communautés contrairement au repos. Le calme est l’absence de bruit, d’agitation alors que le repos est plus un état d’esprit intérieur. Même ci ces mots se rapprochent, des nuances les diffères les uns des autres. Quant aux antonymes, j’ai choisis de prendre l’activité et la fatigue.
https://ipa-troulet.fr/blogphilo/?s=PAIX
https://ipa-troulet.fr/blogphilo/?s=CALME

Ce mot me fait penser, comme indiqué ci-dessus, à un état d’esprit. Une paix intérieure qui règne dans la personne en question, une tranquillité apaisante ainsi qu’un profond bien en soi. Vivre sans aucun stress dans le fond de nos pensées, sans préoccupations quelconques. Certes, ce mot peut possiblement évoquer une sorte de paresse, mais je pense qu'il s'agit plus de la continuité d'un travail, d'une tâche pénible qui nécessite un repos bien mérité. Je vois cela plus comme une récompense.
Lorsque l’on évoque ce mot, l'image d'une personne allongé dans la pelouse de son jardin se révèle dans mon imagination. Une personne sur le point de s’endormir les bras derrière la tête. Avec un brin d’herbe à la bouche, un chapeau de paille abaissé sur les yeux le protégeant du soleil. Un grand ciel bleu accompagné de reposants chants d’oiseaux accentuent l’aspect paisible de la situation. En voyant cet homme allongé, le repos est communicatif ; c’est-à-dire que chaque personne qui le regarde fait effacer de notre esprit toutes sortes de pressions et de pensées négatives.


La Méridienne - Vincent Van Gogh | Musée d'OrsaySource: Musée d'Orsay

J'ai choisi de me diriger vers cette toile car elle se rapproche de ma vision du mot "repos". Cette œuvre est une peinture de Vincent Van Gogh, un artiste néerlandais que j'apprécie particulièrement puisque j'ai moi-même opté pour cet artiste lors de nos "coup-de-cœur" en ESC. Cela m'évoque pleinement le repos car l'arrière-plan constitué d'un champs de blé ainsi que d'outils déposés autour des travailleurs nous montre la labeur qui a été effectuée. C'est une sorte de gratification ou de rémunération non-monétaire par rapport à cet ouvrage. Plusieurs éléments de cette peinture rendent ce repos plus profond, par exemple le ciel bleu, le chapeau de paille couvrant le haut de la tête ou encore les souliers retirés. Ces détails accentuent la notion d'apaisement et donc de repos.
Etienne PRALONG-BONE
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Omniscient

Le mot omniscient m’est venu à l’esprit car c’est le mot qui me représente le mieux mentalement. Depuis enfant je rêve de connaître sur le bout des doigts tout ce qui représente ce vaste monde. Tout simplement, car j’ai toujours été fasciné par cette diversité présente sur la Terre, cela m’a donné envie d’en savoir davantage au fur et à mesure des années qui passaient. Malheureusement l’omniscience dépasse les capacités humaines et peut révéler une certaine frustration chez les personnes qui aimeraient atteindre cet objectif, car le cerveau ne pourrait pas retenir autant d’informations ou parce qu’ils manqueraient de temps pour le faire.  En complément d’une connotation religieuse ou d’un usage littéraire, l’omniscience fait également l’objet de réflexions philosophiques.

Etymologie 

L’adjectif “omniscient” a été emprunté du latin omnisciens lui-même composé de omnis “tout” et scire “savoir”. Il s’employait surtout en théologie en parlant de Dieu.

Définition

Le mot omniscient est relatif à une personne qui sait tout ou qui paraît tout savoir. Dans l’utilisation du mot dans le langage courant. Dans la littérature il est relatif au narrateur qui connaît toutes les pensées des personnages et tous les évènements qui ont trait à l’histoire.  (L’internaute dictionnaire)

Le mot omniscient se réfère à une entité ou à une perspective ayant une connaissance infinie et complète de toutes choses, passées, présentes et futures. (Wikipédia)

Ce mot n’est pas souvent employé mais il a le même sens pour toutes ses utilisations, seul le contexte change le sens. Que ce mot soit employé dans la religion, dans la vie courante comme humour sarcastique (lorsque quelqu’un pense tout savoir), ou dans les livres. Le mot omniscient veut dire quelqu’un qui sait tout.

Citation 

“L’existence d’un Dieu omniscient, omnipotent et qui ferait de l’amour son principe essentiel est contredite par toute l’histoire de l’humanité.” -Arthur Koestler, l’express -Février 1979

La citation de Arthur Koestler ne présente pas directement de paradoxe, mais elle soulève une tension apparente entre la conception traditionnelle d’un Dieu omniscient, omnipotent et aimant, et la réalité de l’histoire humaine marquée par des évènements souvent tragiques et contraire à l’amour. On pourrait considérer cette citation comme une contradiction apparente ou un dilemme philosophique plutôt qu’un paradoxe. Cette citation soulève des questions sur la cohérence entre la conception divine idéalisée et l’expérience humaine réelle. De son point de vu Arthur Koestler remet en question la validité de la vision traditionnelle de la divinité et suggère que la réalité humaine semble contredire les attributs supposés de Dieu. Elle se dirige vers le défi philosophique de concilier la théorie divine et idéale avec la complexité et les imperfections du monde réel. Cette citation repose sur une observation critique de l’histoire humaine. Il semble s’appuyer sur l’idée que si un Dieu possède ces attributs, on pourrait s’attendre à ce que le monde soit marqué par une plus grande harmonie et un amour omniprésent.

Synonymes 

Erudit : Qui a des connaissances approfondies dans une matière, en particulier des connaissances historiques. (larousse)

Être savant c’est avoir des connaissances étendues dans divers domaines ou dans une discipline particulière. Cela se rapproche de la polymathie mais ce n’est pas uniquement dans le domaine des arts et des sciences mais plutôt dans une grande variété de domaine. Ce qui fait également la nuance avec omniscient.

Le point commun entre ces synonymes sont que ce sont tous les deux des capacités accessibles aux êtres humains à l’inverse du mot omniscient.

Antonymes 

Ignare : qui est scandaleusement ignorant, sans culture ni instruction. (Larousse)

Ignorant : Qui ne sait rien, qui manque d’instruction, de culture générale et des connaissances élémentaires.

Interprétation 

Ce mot nous amène directement à penser à ce qui définit l’ouverture d’esprit. Ce mot a plusieurs sens selon le contexte de la personne qui l’emploie et c’est impossible pour un homme d’être doté d’une telles capacités sans avoir recours à des aides technologiques. Donc ce mot représente une pensée ouverte sur des sujets spirituels. C’est pourquoi il est utilisé dans les religions et dans les fictions principalement. En connaissant le sens de ce mot on relie l’ouverture d’esprit à la connaissance diverse. L’ouverture d’esprit qualifie l’attitude d’une personne faisant preuve d’une grande tolérance, manifestant de l’intérêt, de la curiosité et de la compréhension  pour les idées qui diffèrent en partie ou totalement des siennes. Quelqu’un d’omniscient sait tout donc il s’intéresse à tous les sujets et par conséquent est ouvert d’esprit.  Ce mot suscite l’imagination mais aussi les croyances. C’est pourquoi le terme “omniscient” est souvent employé dans un contexte religieux pour déterminer ou identifier les facultés d’une divinité. Par exemple Dieu aurait le savoir ultime grâce à sa capacité à avoir crée l’univers. Mais dans le domaine de la littérature, il est question d’un narrateur omniscient lorsqu’il a une pleine connaissance des évènements qui se déroulent au sein de l’histoire. Il n’ignore rien des personnages, cela tient à leur caractère, leurs pensées, leurs motivations ou leurs relations. L’omniscience est une capacité de perception infinie et totale. Cette caractéristique ne peut donc définir un être un humain dans un contexte normal.

Illustration 

Neuralink expliqué: comment nos cerveaux seront reliés aux machines

 

J’ai choisi cette image car j’aime la science fiction et je peux relier cela avec le fait que si l’homme voulait un jour atteindre l’omniscience il devrait être aidé par les technologies et que toutes les réponses trouvées au cours des millénaires devraient être stockées dans un système informatique. J’ai pensé à faire ce lien grâce à un cours de bioéthique sur les cyborg qui m’avait déjà fait réfléchir sur cette question de l’omniscience. Cette image montre également l’impuissance des hommes face à cette véritable mine d’or sur tout ce qui constitue cet univers et ses fonctionnalités. Et que sans l’aide des technologies, ces capacités seraient inatteignables d’où le cerveau sous forme d’hologramme.

Loeiza Bouchon

Mensonge

Le mensonge nous entoure autant qu’il nous attire. Sans le savoir, il est dans nos têtes, nos bouches et nos paroles.                                               Il déçoit, offense, blesse, meurtri. Il est mauvais.                                             Il est mal vu.                                                                                                                               Mais on le raconte quand même. Peu importe les raisons et les conséquences. Personne ne peut s’empêcher de l’utiliser.                           Il est parfois timide, parfois déterminé. Il peut être oublié ou rappelé. Mais jamais, il ne sera usé

Plus nous grandissons, plus nous prenons conscience de ce qu’il veut dire. Un simple mot qui peut pourtant dire beaucoup pour certains. C’est pourquoi j’ai décidé d’étudier ce mot. Bien qu’il ait sa propre définition, il peut être associé à bien d’autre sujet. Un mot qui veut dire beaucoup quand on l’utilise.

ÉTYMOLOGIE

D’un latin populaire mentionica, dérivé du latin mentio (mention au sens de mention mensongère) ou de mentitio (participe passé de mentiri, mentir).

DÉFINITIONS

Mensonge, nm.

1.  Menterie.    2. Il signifie fig. Erreur, vanité, illusion.                                       3. On dit prov. que Tous songes sont mensonges, pour dire qu’Il ne faut avoir aucun égard à ce qu’on dit que les songes pronostiquent. (Dictionnaire de l’Académie Française, 1ère édition, 1694)

1. Action de mentir, de déguiser, d’altérer la vérité.    2. Assertion contraire à la vérité.    3. littéraire. Ce qui est faux, illusoire, trompeur.  (Larousse)

1. Assertion contraire à la vérité, énoncée pour tromper.                             (Linternaute, 2021)

On peut observer que la définition présente sur le site Linternaute est moins complète que les deux premiers, quand le Larousse et le Dictionnaire de l’Académie Française comprennent chacun 3 sens différents du mot «mensonge

», Linternaute n’en donne qu’une Lire la suite...

Anosognosie

L’anosognosie

Je pense pouvoir supposer sans problème que vous ne connaissez pas ce mot. C’est cela qui le rend d’autant plus intéressant. Mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ?

L’anosognosie signifie l’absence de prise de conscience ou une prise de conscience amoindrie des troubles. C’est l’incapacité pour un patient de reconnaître la maladie ou la perte de capacité fonctionnelle dont il est atteint.

(Larousse / site : EM consulte)

Pour en savoir plus sur son étymologie : Anosognosie issu du grec « nosos » signifie « maladie » et gnosis signifiant « connaissance ou conscience ». Le préfixe « a- » donne à l’ensemble la signification « d’absence de conscience de la maladie ». Ce terme est utilisé pratiquement uniquement dans la médecine car également méconnu du grand public.

 

Malgré le coté très scientifique que ce mot peut porter il a déjà commencé a être utilisé dans la poésie.

« L’anosognosie, ce terme obscur qui évoque la confrontation du soi avec l’inconnaissance. Dans ce vaste théâtre de l’existence, notre ignorance est une pièce centrale, souvent jouée sans que nous en ayons conscience. L’anosognosie, cette condition où l’âme méconnait ses propres limites, est une métaphore profonde de l’humaine condition. Nous sommes des êtres qui errent dans la trame de l’existence, aveugles face à leur propre ignorance » . Texte de Henri Bergson : Philosophe du début du XXe siècle.

Dans cette citation l’auteur souligne bien l’idée de manque de « conscience » devant laquelle fait face l’humain a cause de ce trouble. Une situation incontrôlable où une partie de l’esprit joue sans que nous nous en rendions compte. Il met en lumière l’ignorance de l’humain face a sa propre nature.

L’anosognosie peut être comparé à son synonyme « déni » qui renvoi a un refus d’acceptation plus global. Car ce trouble est une forme de déni automatique dont nous n’avons pas conscience.

Si j’ai choisi ce mot ce n’est pas seulement car il est scientifique et complexe mais c’est aussi parce qu’il me fait peur. A l’inverse du déni conscient l’anosognosie est un état où seul celui qui le subit ne peux s’en rendre compte. Pour moi ce terme renvoie, dans un sens plus large, a un déni involontaire. Un mécanisme d’auto-défense que l’esprit met en place face a un danger qu’il ne veuille accepter. Pour moi ce mot évoque une douleur profonde que l’on cache avec tant d’aisance que l’on finit par y croire nous-même. C’est également une descente dans les abimes inévitable car ce trouble n’a malheureusement, aujourd’hui, aucun traitement efficace.

Cette image montre un homme serein qui se dirige vers une chute d’eau. Si je trouve que cela représente bien l’anosognosie c’est par cette sérénité et ce déni du danger fasse à une chute inévitable. Des visage qui font surface de l’eau affichant des expressions mitigés vers l’homme. Peut-être le regard des proches d’un individu a l’esprit troublé mais qui, dans son déni, ne peut ouvrir les yeux sur sa condition.

Finalement ce mot, pourtant assez récent, décrit un phénomène qui ne cible aucune époque ni aucun type d’être humain. Dé la naissance ou a la suite d’un traumatisme n’importe qui peut développer ce trouble. Et dans un sens plus métaphorique, cette abysse de déni dont la victime ne ressortira jamais est un reflet de nos peurs. la peur d’être faible devant sa propre douleur

Eliott Roozemond

Beauté

Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui faisait la beauté ? Pourquoi je trouve cette personne particulièrement belle ? Pourquoi tout le monde la trouve belle ? Ou au contraire, pourquoi suis-je le ou le seul(e) à la trouver belle ? Puis-je être belle ou beau moi aussi ? La beauté ne dépend-elle que de ma physionomie ?

La beauté questionne et fascine ; c’est une notion complexe que de nombreux savants ont étudiée et essayée de définir au cours des époques. Mais qu’elle est et qu’elle a été sa signification ? Pourquoi est-il si dur de la définir alors que la beauté est une caractéristique ancienne et fréquemment abordée ?

J’ai donc choisi le mot beauté afin de répondre aux nombreuses interrogations que j’avais sur ce concept notamment sur ces fameux critères de beautés qui nous mène parfois la vie dure. En tant que femme, je me sens particulièrement concernée par ce sujet. En effet, nous, femme, nous avons longtemps été définies principalement par ces critères et en avons toutes souffert. C’est donc par curiosité, mais aussi par incompréhension que j’ai voulu me renseigner, définir, mais surtout comprendre et me forger mon propre avis sur la beauté.

Etymologie

De l’ancien Français beltet « caractère de ce qui est beau, spécialement qualité d’une personne belle » du latin bellitās, dérivé de bellus, diminutif de bonus, de là le sens abstrait de « qualité, état de ce qui est bon ».                                                                                          Bonus réfère au bon; convenable; jolie.

Synchroniquement, dérivé de beau, avec le suffixe -té. Du latin “-tatem”, le suffixe -té s’ajoute aux adjectif afin de créer des noms s’en rapprochant mais d’une valeur abstraite. Ici la beauté exprime la caractéristique du beau à travers un nom commun.

Définitions

Beauté, nom féminin

A-Caractère de ce qui est beau, de ce qui plaît universellement. La beauté comme valeur universelle. CNRTL – TLFi

B-Caractère de ce qui provoque l’admiration et l’émotion, par ses formes, ses proportions, ses rythmes, son harmonie.  Domaine esthétique – dictionnaire de l’Académie française édition actuelle

C-La juste proportion des parties du corps avec l’agréable mélange des couleurs. Il se dit proprement des personnes, et particulièrement du visage.  Domaine esthétique – dictionnaire de l’Académie française- édition de 1694

D-Qualité, état de ce qui est beau spirituellement, moralement. Domaine de l’étique – CNRTL DMF (1330-1500)

Dans la définition A, la notion d’universelle est employée ; la beauté serait donc partagée par un ensemble d’individus. Cette définition évoque alors quelque chose de non-personnelle ; contrairement à ce que l’on pourrait penser, la beauté ne serait pas subjective.

Cependant, la définition B détermine la beauté comme un symbole qui va toucher de par son physique. Or, la sensibilité des individus est propre à chacun ; cette définition tendrai donc dans une le domaine de la subjectivité contrairement à la définition A. Néanmoins, nous sommes encore une fois ici sur le domaine de l’esthétique, du visible.

La définition C, moins actuelle parle de proportions et tend vers un idéal ; on retrouve ici la notion de Kalos. La notion de kalos « Ωκαλός» désigne plus une idée qu’un mot. Dans son expression initiale, l’idée de “kalos” signifiait la beauté extérieure, c’est-à-dire le paraître. Néanmoins, il désigne le beau autant que le noble et la valeur éthique. Cette confrontation entre beauté intérieure et beauté extérieure qui apparaît grâce aux corps, a ces œuvres d’art, est le sens du mot “”. Les sources antiques nous enseignent que cette beauté extérieure doit aller de pair avec la beauté intérieure. De cette synergie entre beauté du corps et beauté de l’âme, dehors et dedans, est née le syntagme kalos kagathos [καλὸς κἀγαθός], « bel et bon ».

La définition D diffère de toutes les précédentes. En effet, la beauté y est définie comme une qualification morale et spirituelle. La beauté ne serait donc pas uniquement physique et pourrait traiter d’un caractère, d’une action ou d’une manière d’être.

Citation

“La beauté, c’est l’harmonie du hasard et du bien.” – Simone Weil-  La Pesanteur et la Grâce, Extraits des 11 (1947)

Simone Weil est une philosophe humaniste française, née à Paris le 3 février 1909 et morte à Ashford (Angleterre) le 24 août 1943. https://fr.wikipedia.org/

La pesanteur et la grâce est un recueil tiré de manuscrits écris par Simone Weil de son vivant et mis en forme par Gustave Thibon à sa mort. Ce recueil traite de réflexions sur nombreux et divers thèmes, dont la beauté.

Dans cette citation, Simone Weil définit la nature de la beauté. La beauté serait la juste proportion entre le hasard et le bien. Ici, la beauté résulterait d’un arrangement équilibré entre hasard et bien; ces deux termes en étant donc la composante.

Le hasard pourrait évoquer le hasard de la naissance, de la création ; nous ne savons jamais si ce que nous avons conçu sera considéré comme beau. On retrouve ce hasard surtout dans la reproduction d’êtres vivants. Cela peut également référer à certains aspects de la beauté qui peuvent être accidentels, lié à des circonstances fortuites. Le beau serait donc imprévu, mais l’imprévu ne serait-il pas la caractéristique du vivant ?

Le bien induit une dimension morale, éthique. La beauté est donc associée à quelque chose de bon, positif, vertueux. Elle n’est pas que physique, mais implique une notion morale subjective. En effet, si le hasard est lui inéluctable, universel; le bien est quant à lui très subjectif même si une certaine vision du bien et du mal nous est imposé par la société.

La combinaison de ces éléments suggère que la beauté ne réside pas dans des critères déjà établis, mais se manifeste de manière naturelle, organique à travers plusieurs concepts à proportion égale comme des aspects inattendus (le hasard) et des composants moraux ou éthiques (le bien). Elle propose une conception de la beauté qui embrasse la diversité, l’équilibre et l’harmonie, en intégrant des éléments de contingence et de vertu.

Synonymes et antonymes
Synonymes

Charme : Qualité de grâce, de beauté, de rêve, de noblesse qui a pouvoir de plaire extrêmement. CNRTL

Grâce : Agrément particulier, charme attaché à la personne, à son air, à ses manières. CNRTL

Le charme est une attitude qui amène à plaire, qui vise à attirer : c’est l’envoutement de l’âme. Or, la beauté n’est pas directement définie par cette notion d’attirance des fois même un peu mystérieuse, inexplicable et entièrement subjective concernant le charme. Contrairement à la beauté, il n’existe pas de critère de charme et il n’est pas ramené à une certaine harmonie, symétrie mathématique. La beauté est charmante mais le charme n’est pas toujours beau.

La grâce vient du latin « gratia » qui signifie la bienveillance, la faveur ; c’est donc une qualité avant tout morale. Elle est engendrée par les affections que l’on porte sur le sujet étudié et attaché à ses actes contrairement à la beauté qui n’est pas obligatoirement définie par une attitude.

Antonyme

Laideur : Caractère, état de ce qui est laid. CNRTL

Difformité : Malformation extérieure très apparente qui transforme les proportions naturelles. CNRTL

Interprétation personnelle

La beauté concrétise le beau à travers plusieurs caractéristiques. Le beau est une émotion provoquée par une sensibilité propre à chaque individu. La beauté permet de décrire les éléments qui nous ont fait ressentir le beau.

Elle est de premier abord physique, car c’est la première chose observable. Effectivement, dans la Grèce antique, la beauté est avant tout physique et était liée à une certaine forme d’harmonie, d’équilibre. La beauté était donc une norme définie par certains critères ; les critères étaient différenciés en fonction du sexe. Par exemple, Le Doryphore de Polyclète, créé afin de représenter l’homme dans des proportions parfaites représenterait les standards de beauté masculins et La Vénus de Milo des standards de beautés féminins. Des dieux symbolisaient également cette notion centrale déterminée par éléments précis : Apollon incarnant la beauté masculine et Aphrodite la beauté féminine.

Copie du Doryphore de Polyclète – https://fr.wikipedia.org/
Vénus de Milo - Louvre Collections
Vénus de Milo – https://collections.louvre.fr/

Le beau est un ressenti universel ; tout le monde peut ressentir le beau. Cependant, les éléments provoquant ce ressenti diffèrent en fonction des individus et ce sont précisément ces éléments que nous appelons beauté.
Bien que chacun ai sa propre sensibilité au beau ; la beauté et par extension les critères de beauté se partage au sein d’une même culture, mais diffèrent d’une société à une autre ; d’une époque à une autre. En effet, la beauté n’est pas définie de la même manière en Europe, en Asie, en Afrique ou autres continents. Par exemple, l’art ou une personne considérée comme belle par une certaine société ne peut être apprécie de la même manière universellement ; nos différentes cultures ne nous ont pas sensibilisé aux mêmes valeurs, attaches et concepts. En ce point, je rejoindrai donc la définition que Voltaire a donné de la beauté dans son dictionnaire portatif de 1769: la raison par alphabet, 6e édition Cramer, tome 1 :  « Pour donner à quelque chose le nom de beauté, il faut qu’elle vous cause de l’admiration & du plaisir ». Dans ce dernier, il illustre sa pensée à travers une situation fictive et une se rapprochant du réel.

Néanmoins, la beauté est une notion évolutive ; nous pouvons devenir beaux de par nos actes. La beauté est donc également morale. Mais là encore cela dépend de la vision que l’on a du bon. En effet, un bel acte est un acte bon cependant le bien et le mal est relatif à la société et à l’individu.

La beauté est donc propre à un individu, mais cet individu n’est pas neutre, son expression de la beauté a été influencée par la société qui l’entoure et qui lui a inculqué des critères normatifs de beauté. La beauté pourrait cependant devenir universelle avec la multiplication des échanges internationaux et une vision de l’esthétique qui se généralise de plus en plus.

Illustration
La justice italienne suspend le prêt au Louvre de “L'Homme de Vitruve” de Leonard de Vinci
L’homme de Vitruve – https://www.courrierinternational.com/

Ce dessin représente un homme au milieu d’un cercle et d’un carré qu’il rempli parfaitement. Cette image est entouré d’un texte rédigé par Léonard de Vinci en vieux Toscan. Ce dernier réfèrerai des écrits de Vitruve de son écrit d’architecture. Ces écrits rapportent les proportions humaines que la nature aurait distribué et qui ont permis de réaliser le dessin accompagnant ce texte.

J’ai choisi d’illustrer mon article portant sur la beauté par un dessin de Léonard de Vinci : l’homme de Vitruve. Effectivement ce dessin ; comme le Doryphore de Polyclète représente le corps humain dans des proportions idéales. Il reflète donc bien la recherche des hommes au cours du temps ayant pour objectif de définir une parfaite harmonie physique représentant la beauté et ainsi définir cette notion. Dans l’homme de Vitruve, l’expression de la beauté est encore physique ; ce qui prouve la difficulté à définir des critères de beautés moraux ou autre.

 

Apolline Brousse

Fureur

La fureur est un nom féminin associée à l’œuvre d’Euripide, la Folie d’Héraclès. Les dieux grecs après avoir été offensées par les hommes décide de jouer avec la conscience d’Héraclès jusqu’à le rendre fou, agité, violent. La fureur naît. La fureur est un puissant tourbillon d’émotion qui secoue l’être humain. La fureur est un phénomène complexe et profondément enraciné dans la nature humaine .C’est un sentiment intense, souvent qualifié d’explosion de colère, qui va bien au-delà de la simple irritation ou contrariété. La fureur évoque une réaction émotionnelle primaire, presque animal, déclenchée par des événement ou des circonstance qui défient nos valeurs et notre estime de soi ou notre vision du monde. J’ai donc choisi ce mot pour comprendre l’origine de la fureur ainsi que ses manifestations et son impact sur l’individu et comment elle peut être utilisée. Lire la suite...

idylle

Idylle

J’ai eu le désir d’approfondir le terme idylle car c’est un terme que l’on rencontre à travers les différents courants littéraires. Alors qu’au Moyen Age, ce terme était utilisé de façon à décrire un amour tendre et naïf , au XXle siècle nous l’utilisons toujours avec un sens plus léger, de façon à tempérer une romance. Il est important selon moi, d’en connaître le sens pour d’écrire une peinture ou un texte. J’aime particulièrement les textes en rapport avec l’amour , quelque soit la période. Lire la suite...