Lune

La lune, cet astre éloigné de 384 400 kilomètres de notre planète que l’on peut pourtant voir de près toutes les nuits, m’a toujours intriguée. Comme une veilleuse éternelle,  la Lune et sa lumière m’apaisent et me rassurent lorsque je peine à m’endormir.

Ayant toujours aimé cet astre, il m’est venu tout naturellement l’idée d’écrire à son sujet sur cet abécédaire, afin d’en découvrir davantage sur sa signification et répondre à mes questions sur ce satellite. Lire la suite...

Saudade

Lorsqu’on m’a demandé de choisir un mot pour mon article, une définition ma profondément marqué: celle du mot “Saudade”.

Dans cet article, nous entreprenons un voyage au Portugal, où le désir se transforme en une forme d’art et où la nostalgie devient un compagnon éternel.

Interprétation personnelle :

Le mot “saudade” est important pour moi car il décrit parfaitement ce que je ressens face à certaines expériences de ma vie. J’ai connu des moments de perte profonde où j’ai dû dire au revoir à des personnes, des lieux ou des souvenirs précieux. La saudade” me permet d’exprimer cette nostalgie et ce vide laissé par ces absences d’une manière que d’autres mots ne pourraient pas. Lire la suite...

FLAMBOYANT

Que l’on parle d’une œuvre d’art, d’une idée ou d’une personne quand on l’associe a une chose cela rajoute toujours une touche de dynamisme et de puissance. Il évoque la vivacité, que ce soit d’une émotion ou d’une couleur mais aussi leur force et leur ampleur. Cela nous focalise sur l’intensité et la beauté du sujet.

Ce mot peut faire briller tout ce qu’il touche.

ÉTYMOLOGIE

( XII e siècle) flanboiant ; participe présent de flamboier (« flamboyer »). Lire la suite...

Nuage

Blancs ou gris, discrets ou menaçants, aux formes variées et aux couleurs changeantes, les nuages font souvent rêver, parfois pester. Cirrus, cumulus et autres stratus, nous les voyons tous les jours sans vraiment les regarder. Mais qu’est ce qu’un nuage ?

Pour commencer, j’ai choisi ce mot puisque le mot nuage porte un son doux à mon oreille et est plutôt plaisant. J’aime également pouvoir les observer et imaginer toutes sortes d’histoires avec en faisant faire travailler mon imagination. Lire la suite...

Tremblement

Pourquoi peut-on avoir besoin de connaître ce terme là ?

Comprendre le mot “tremblement” est important dans différents domaines. Ça peut être lié à la santé, comme des problèmes neurologiques, ou à la géologie, comme les tremblements de terre. Ça peut aussi exprimer des émotions comme la peur, ou être associé à des choses comme les vibrations dans la technologie. Même les mouvements des plantes peuvent être décrits avec ce terme. En fonction du contexte, ça peut aider à comprendre des sujets comme la santé, la géologie, les émotions, la technologie et la botanique. Lire la suite...

Extrémisme

On le voit en Allemagne depuis que l’extrême droite est passé au pouvoir des millions de gens ont manifesté contre ça car tout le monde sait que les extrêmes sont dangereux au pouvoir. C’est pour cela que je trouve intéressant à présenter ce mot et mieux comprendre pourquoi cette dangerosité. 

Etymologie

Extrémisme vient du latin extremus, le plus à l’extérieur, qui est au bout, qui est à l’extrémité, extrême, superlatif de exterus, extérieur, du dehors, étranger.  L’extrémisme est la tendance à adopter une attitude, une opinion extrême, radicale, exagérée, poussée jusqu’à ses limites ou à ses conséquences extrêmes. Mot dérivé de extrême, avec le suffixe -isme. Lire la suite...

Radicalisation

Le mot radicalisation peut poser questions… Comment se radicalise t-on? Pourquoi certaines personnes se radicalisent-elles? Est-il bon de se radicaliser?

Il arrive parfois d’entendre parler de radicalisation notamment sur les informations à la télévision, dans les journaux ou sur les réseaux sociaux… Ce mot apparait souvent lorsqu’un attentat a lieu… On en a entendu parler des attentats de Charlie Hebdo…  Il est donc important de le connaître car il est assez présent dans l’actualité…

 

Etymologie

Radicalisation vient du mot latin radix qui signifie racine.

Cela suppose donc un commencement, un encrage, un élan pour aller de l’avant.  Cela suppose donc un appel pour faire une tâche.

 

Définitions

nom féminin

1) Faire adhérer (qqn) à une doctrine radicale. Domaine politique (Le Robert)

2) Rendre un groupe, son action, plus intransigeants, plus durs, en particulier en matière politique ou sociale. Domaine politique

(Le Larousse)

3) La radicalisation est le processus par lequel une personne devient plus extrême dans son point de vue ou ses idées. Elle fait aussi référence au retour aux racines d’une question. Domaine politique (Wikipédia)

La première définition fait plutôt référence à quelqu’un qui inciterait une autre personne à croire en sa doctrine. Tandis que la deuxième définition est plutôt d’inciter un groupe à suivre la doctrine d’une personne…

La troisième définition présente les caractéristiques d’une personne qui se radicalise…

 

Citation

“La radicalisation empêche de penser”, Gilles Kepel et Bernard Rougier, 2015, parue dans le Cairn info

Le mot penser signifie réfléchir, avoir sa propre opinion. Il y a donc un paradoxe car le mot radicalisation consiste à une sorte de “lavage de cerveau”. En effet, ceux qui radicalisent une personne font en sorte, par différents procédés, de la conditionner pour qu’elle soit d’accord avec une seule idéologie. Cette idéologie est celle transmise par les manipulateurs.

 

Synonyme

-Raidissement: Ici c’est quelqu’un qui va devenir plus stricte.

-durcissement: La personne va donc s’interdire certaines choses, va être plus rigide dans ces propos.

Ces deux antonymes sont: adoucir et assouplir

 

Interprétation

Le mot radicalisation fait penser à un problème que l’on retrouve actuellement notamment sur les réseaux sociaux. En effet, des personnes mal intentionnées peuvent tenter de radicaliser des jeunes et leur faire adhérer à leur idéologie. Par exemple, certaines personnes peuvent radicaliser les jeunes par le biais des réseaux sociaux car ceux-ci y sont souvent… Un jeune peut donc être amené dans le pire des cas à commettre un attentat pour “venger” sa cause.

Ce mot évoque donc la terreur et peut-être faire penser à la radicalisation de certaines personnes dans une religion.

La radicalisation fait donc penser au mot extrémisme https://ipa-troulet.fr/blogphilo/2024/02/01/extremisme/car la personne en se radicalisant peut avoir des propos violents et souvent inappropriés qui peuvent être qualifiés comme extrême…

Pour aller plus loin dans la réflexion, nous pouvons-nous poser la question suivante: A quoi voit-on que quelqu’un y est sensible et où va mener cette radicalisation de cette personne?

D’après france 24 dessin de presse des attentats de novembre 2015

Cette image est un dessin de presse réalisé par Benoit Peyrucq lors du procès de Salah Abdeslam en 2016.

On peut voir au premier plan, un homme que l’on voit de dos. Il porte une robe. Il semble être un avocat de part la robe qu’il porte. En face de lui, on peut voir un homme barbu, habillé avec une veste. Il se tient debout. Cet homme est le personnage le plus lumineux du dessin. On peut donc en conclure que cet homme est l’élément clé de cette image qui représente le coupable. Derrière lui, se trouve quelques personnes qui assistent au procès.

Cela représente donc très bien la radicalisation car l’homme qui est plutôt lumineux dans ce dessin est en fait un terroriste ayant participer aux attentats de novembre 2015. En effet, ce terroriste a été radicalisé et est devenu un terroriste islamiste.

J’ai donc choisi cette image car elle représente très bien la radicalisation et celle notamment des terroristes qui sont incité à croire en une doctrine qui est très violente.

Antoine

 

Langueur

Langueur

Introduction         

        En plein cœur de cette langueur, l’ombre d’une rupture se dessine, révélant une transition entre le connu et l’inconnu. Ça c’était moi il y a deux ans. J’étais dans un état de faiblesse physique et moral. J’étais incapable de sourire, moi habituellement de nature joyeuse, à rire pour un rien, hélas j’avais perdu cette joie de vivre. Durant 1an et demi je le voyais matin et soir, tous les jours. Ce qu’il me plaisait chez lui c’était qu’il était lénifiant, toujours un mot pour rassuré, un mot pour rire, pour me poser. Lire la suite...

Omniscient

Le mot omniscient m’est venu à l’esprit car c’est le mot qui me représente le mieux mentalement. Depuis enfant je rêve de connaître sur le bout des doigts tout ce qui représente ce vaste monde. Tout simplement, car j’ai toujours été fasciné par cette diversité présente sur la Terre, cela m’a donné envie d’en savoir davantage au fur et à mesure des années qui passaient. Malheureusement l’omniscience dépasse les capacités humaines et peut révéler une certaine frustration chez les personnes qui aimeraient atteindre cet objectif, car le cerveau ne pourrait pas retenir autant d’informations ou parce qu’ils manqueraient de temps pour le faire.  En complément d’une connotation religieuse ou d’un usage littéraire, l’omniscience fait également l’objet de réflexions philosophiques.

Etymologie 

L’adjectif “omniscient” a été emprunté du latin omnisciens lui-même composé de omnis “tout” et scire “savoir”. Il s’employait surtout en théologie en parlant de Dieu.

Définition

Le mot omniscient est relatif à une personne qui sait tout ou qui paraît tout savoir. Dans l’utilisation du mot dans le langage courant. Dans la littérature il est relatif au narrateur qui connaît toutes les pensées des personnages et tous les évènements qui ont trait à l’histoire.  (L’internaute dictionnaire)

Le mot omniscient se réfère à une entité ou à une perspective ayant une connaissance infinie et complète de toutes choses, passées, présentes et futures. (Wikipédia)

Ce mot n’est pas souvent employé mais il a le même sens pour toutes ses utilisations, seul le contexte change le sens. Que ce mot soit employé dans la religion, dans la vie courante comme humour sarcastique (lorsque quelqu’un pense tout savoir), ou dans les livres. Le mot omniscient veut dire quelqu’un qui sait tout.

Citation 

“L’existence d’un Dieu omniscient, omnipotent et qui ferait de l’amour son principe essentiel est contredite par toute l’histoire de l’humanité.” -Arthur Koestler, l’express -Février 1979

La citation de Arthur Koestler ne présente pas directement de paradoxe, mais elle soulève une tension apparente entre la conception traditionnelle d’un Dieu omniscient, omnipotent et aimant, et la réalité de l’histoire humaine marquée par des évènements souvent tragiques et contraire à l’amour. On pourrait considérer cette citation comme une contradiction apparente ou un dilemme philosophique plutôt qu’un paradoxe. Cette citation soulève des questions sur la cohérence entre la conception divine idéalisée et l’expérience humaine réelle. De son point de vu Arthur Koestler remet en question la validité de la vision traditionnelle de la divinité et suggère que la réalité humaine semble contredire les attributs supposés de Dieu. Elle se dirige vers le défi philosophique de concilier la théorie divine et idéale avec la complexité et les imperfections du monde réel. Cette citation repose sur une observation critique de l’histoire humaine. Il semble s’appuyer sur l’idée que si un Dieu possède ces attributs, on pourrait s’attendre à ce que le monde soit marqué par une plus grande harmonie et un amour omniprésent.

Synonymes 

Erudit : Qui a des connaissances approfondies dans une matière, en particulier des connaissances historiques. (larousse)

Être savant c’est avoir des connaissances étendues dans divers domaines ou dans une discipline particulière. Cela se rapproche de la polymathie mais ce n’est pas uniquement dans le domaine des arts et des sciences mais plutôt dans une grande variété de domaine. Ce qui fait également la nuance avec omniscient.

Le point commun entre ces synonymes sont que ce sont tous les deux des capacités accessibles aux êtres humains à l’inverse du mot omniscient.

Antonymes 

Ignare : qui est scandaleusement ignorant, sans culture ni instruction. (Larousse)

Ignorant : Qui ne sait rien, qui manque d’instruction, de culture générale et des connaissances élémentaires.

Interprétation 

Ce mot nous amène directement à penser à ce qui définit l’ouverture d’esprit. Ce mot a plusieurs sens selon le contexte de la personne qui l’emploie et c’est impossible pour un homme d’être doté d’une telles capacités sans avoir recours à des aides technologiques. Donc ce mot représente une pensée ouverte sur des sujets spirituels. C’est pourquoi il est utilisé dans les religions et dans les fictions principalement. En connaissant le sens de ce mot on relie l’ouverture d’esprit à la connaissance diverse. L’ouverture d’esprit qualifie l’attitude d’une personne faisant preuve d’une grande tolérance, manifestant de l’intérêt, de la curiosité et de la compréhension  pour les idées qui diffèrent en partie ou totalement des siennes. Quelqu’un d’omniscient sait tout donc il s’intéresse à tous les sujets et par conséquent est ouvert d’esprit.  Ce mot suscite l’imagination mais aussi les croyances. C’est pourquoi le terme “omniscient” est souvent employé dans un contexte religieux pour déterminer ou identifier les facultés d’une divinité. Par exemple Dieu aurait le savoir ultime grâce à sa capacité à avoir crée l’univers. Mais dans le domaine de la littérature, il est question d’un narrateur omniscient lorsqu’il a une pleine connaissance des évènements qui se déroulent au sein de l’histoire. Il n’ignore rien des personnages, cela tient à leur caractère, leurs pensées, leurs motivations ou leurs relations. L’omniscience est une capacité de perception infinie et totale. Cette caractéristique ne peut donc définir un être un humain dans un contexte normal.

Illustration 

Neuralink expliqué: comment nos cerveaux seront reliés aux machines

 

J’ai choisi cette image car j’aime la science fiction et je peux relier cela avec le fait que si l’homme voulait un jour atteindre l’omniscience il devrait être aidé par les technologies et que toutes les réponses trouvées au cours des millénaires devraient être stockées dans un système informatique. J’ai pensé à faire ce lien grâce à un cours de bioéthique sur les cyborg qui m’avait déjà fait réfléchir sur cette question de l’omniscience. Cette image montre également l’impuissance des hommes face à cette véritable mine d’or sur tout ce qui constitue cet univers et ses fonctionnalités. Et que sans l’aide des technologies, ces capacités seraient inatteignables d’où le cerveau sous forme d’hologramme.

Loeiza Bouchon

Beauté

Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui faisait la beauté ? Pourquoi je trouve cette personne particulièrement belle ? Pourquoi tout le monde la trouve belle ? Ou au contraire, pourquoi suis-je le ou le seul(e) à la trouver belle ? Puis-je être belle ou beau moi aussi ? La beauté ne dépend-elle que de ma physionomie ?

La beauté questionne et fascine ; c’est une notion complexe que de nombreux savants ont étudiée et essayée de définir au cours des époques. Mais qu’elle est et qu’elle a été sa signification ? Pourquoi est-il si dur de la définir alors que la beauté est une caractéristique ancienne et fréquemment abordée ?

J’ai donc choisi le mot beauté afin de répondre aux nombreuses interrogations que j’avais sur ce concept notamment sur ces fameux critères de beautés qui nous mène parfois la vie dure. En tant que femme, je me sens particulièrement concernée par ce sujet. En effet, nous, femme, nous avons longtemps été définies principalement par ces critères et en avons toutes souffert. C’est donc par curiosité, mais aussi par incompréhension que j’ai voulu me renseigner, définir, mais surtout comprendre et me forger mon propre avis sur la beauté.

Etymologie

De l’ancien Français beltet « caractère de ce qui est beau, spécialement qualité d’une personne belle » du latin bellitās, dérivé de bellus, diminutif de bonus, de là le sens abstrait de « qualité, état de ce qui est bon ».                                                                                          Bonus réfère au bon; convenable; jolie.

Synchroniquement, dérivé de beau, avec le suffixe -té. Du latin “-tatem”, le suffixe -té s’ajoute aux adjectif afin de créer des noms s’en rapprochant mais d’une valeur abstraite. Ici la beauté exprime la caractéristique du beau à travers un nom commun.

Définitions

Beauté, nom féminin

A-Caractère de ce qui est beau, de ce qui plaît universellement. La beauté comme valeur universelle. CNRTL – TLFi

B-Caractère de ce qui provoque l’admiration et l’émotion, par ses formes, ses proportions, ses rythmes, son harmonie.  Domaine esthétique – dictionnaire de l’Académie française édition actuelle

C-La juste proportion des parties du corps avec l’agréable mélange des couleurs. Il se dit proprement des personnes, et particulièrement du visage.  Domaine esthétique – dictionnaire de l’Académie française- édition de 1694

D-Qualité, état de ce qui est beau spirituellement, moralement. Domaine de l’étique – CNRTL DMF (1330-1500)

Dans la définition A, la notion d’universelle est employée ; la beauté serait donc partagée par un ensemble d’individus. Cette définition évoque alors quelque chose de non-personnelle ; contrairement à ce que l’on pourrait penser, la beauté ne serait pas subjective.

Cependant, la définition B détermine la beauté comme un symbole qui va toucher de par son physique. Or, la sensibilité des individus est propre à chacun ; cette définition tendrai donc dans une le domaine de la subjectivité contrairement à la définition A. Néanmoins, nous sommes encore une fois ici sur le domaine de l’esthétique, du visible.

La définition C, moins actuelle parle de proportions et tend vers un idéal ; on retrouve ici la notion de Kalos. La notion de kalos « Ωκαλός» désigne plus une idée qu’un mot. Dans son expression initiale, l’idée de “kalos” signifiait la beauté extérieure, c’est-à-dire le paraître. Néanmoins, il désigne le beau autant que le noble et la valeur éthique. Cette confrontation entre beauté intérieure et beauté extérieure qui apparaît grâce aux corps, a ces œuvres d’art, est le sens du mot “”. Les sources antiques nous enseignent que cette beauté extérieure doit aller de pair avec la beauté intérieure. De cette synergie entre beauté du corps et beauté de l’âme, dehors et dedans, est née le syntagme kalos kagathos [καλὸς κἀγαθός], « bel et bon ».

La définition D diffère de toutes les précédentes. En effet, la beauté y est définie comme une qualification morale et spirituelle. La beauté ne serait donc pas uniquement physique et pourrait traiter d’un caractère, d’une action ou d’une manière d’être.

Citation

“La beauté, c’est l’harmonie du hasard et du bien.” – Simone Weil-  La Pesanteur et la Grâce, Extraits des 11 (1947)

Simone Weil est une philosophe humaniste française, née à Paris le 3 février 1909 et morte à Ashford (Angleterre) le 24 août 1943. https://fr.wikipedia.org/

La pesanteur et la grâce est un recueil tiré de manuscrits écris par Simone Weil de son vivant et mis en forme par Gustave Thibon à sa mort. Ce recueil traite de réflexions sur nombreux et divers thèmes, dont la beauté.

Dans cette citation, Simone Weil définit la nature de la beauté. La beauté serait la juste proportion entre le hasard et le bien. Ici, la beauté résulterait d’un arrangement équilibré entre hasard et bien; ces deux termes en étant donc la composante.

Le hasard pourrait évoquer le hasard de la naissance, de la création ; nous ne savons jamais si ce que nous avons conçu sera considéré comme beau. On retrouve ce hasard surtout dans la reproduction d’êtres vivants. Cela peut également référer à certains aspects de la beauté qui peuvent être accidentels, lié à des circonstances fortuites. Le beau serait donc imprévu, mais l’imprévu ne serait-il pas la caractéristique du vivant ?

Le bien induit une dimension morale, éthique. La beauté est donc associée à quelque chose de bon, positif, vertueux. Elle n’est pas que physique, mais implique une notion morale subjective. En effet, si le hasard est lui inéluctable, universel; le bien est quant à lui très subjectif même si une certaine vision du bien et du mal nous est imposé par la société.

La combinaison de ces éléments suggère que la beauté ne réside pas dans des critères déjà établis, mais se manifeste de manière naturelle, organique à travers plusieurs concepts à proportion égale comme des aspects inattendus (le hasard) et des composants moraux ou éthiques (le bien). Elle propose une conception de la beauté qui embrasse la diversité, l’équilibre et l’harmonie, en intégrant des éléments de contingence et de vertu.

Synonymes et antonymes
Synonymes

Charme : Qualité de grâce, de beauté, de rêve, de noblesse qui a pouvoir de plaire extrêmement. CNRTL

Grâce : Agrément particulier, charme attaché à la personne, à son air, à ses manières. CNRTL

Le charme est une attitude qui amène à plaire, qui vise à attirer : c’est l’envoutement de l’âme. Or, la beauté n’est pas directement définie par cette notion d’attirance des fois même un peu mystérieuse, inexplicable et entièrement subjective concernant le charme. Contrairement à la beauté, il n’existe pas de critère de charme et il n’est pas ramené à une certaine harmonie, symétrie mathématique. La beauté est charmante mais le charme n’est pas toujours beau.

La grâce vient du latin « gratia » qui signifie la bienveillance, la faveur ; c’est donc une qualité avant tout morale. Elle est engendrée par les affections que l’on porte sur le sujet étudié et attaché à ses actes contrairement à la beauté qui n’est pas obligatoirement définie par une attitude.

Antonyme

Laideur : Caractère, état de ce qui est laid. CNRTL

Difformité : Malformation extérieure très apparente qui transforme les proportions naturelles. CNRTL

Interprétation personnelle

La beauté concrétise le beau à travers plusieurs caractéristiques. Le beau est une émotion provoquée par une sensibilité propre à chaque individu. La beauté permet de décrire les éléments qui nous ont fait ressentir le beau.

Elle est de premier abord physique, car c’est la première chose observable. Effectivement, dans la Grèce antique, la beauté est avant tout physique et était liée à une certaine forme d’harmonie, d’équilibre. La beauté était donc une norme définie par certains critères ; les critères étaient différenciés en fonction du sexe. Par exemple, Le Doryphore de Polyclète, créé afin de représenter l’homme dans des proportions parfaites représenterait les standards de beauté masculins et La Vénus de Milo des standards de beautés féminins. Des dieux symbolisaient également cette notion centrale déterminée par éléments précis : Apollon incarnant la beauté masculine et Aphrodite la beauté féminine.

Copie du Doryphore de Polyclète – https://fr.wikipedia.org/
Vénus de Milo - Louvre Collections
Vénus de Milo – https://collections.louvre.fr/

Le beau est un ressenti universel ; tout le monde peut ressentir le beau. Cependant, les éléments provoquant ce ressenti diffèrent en fonction des individus et ce sont précisément ces éléments que nous appelons beauté.
Bien que chacun ai sa propre sensibilité au beau ; la beauté et par extension les critères de beauté se partage au sein d’une même culture, mais diffèrent d’une société à une autre ; d’une époque à une autre. En effet, la beauté n’est pas définie de la même manière en Europe, en Asie, en Afrique ou autres continents. Par exemple, l’art ou une personne considérée comme belle par une certaine société ne peut être apprécie de la même manière universellement ; nos différentes cultures ne nous ont pas sensibilisé aux mêmes valeurs, attaches et concepts. En ce point, je rejoindrai donc la définition que Voltaire a donné de la beauté dans son dictionnaire portatif de 1769: la raison par alphabet, 6e édition Cramer, tome 1 :  « Pour donner à quelque chose le nom de beauté, il faut qu’elle vous cause de l’admiration & du plaisir ». Dans ce dernier, il illustre sa pensée à travers une situation fictive et une se rapprochant du réel.

Néanmoins, la beauté est une notion évolutive ; nous pouvons devenir beaux de par nos actes. La beauté est donc également morale. Mais là encore cela dépend de la vision que l’on a du bon. En effet, un bel acte est un acte bon cependant le bien et le mal est relatif à la société et à l’individu.

La beauté est donc propre à un individu, mais cet individu n’est pas neutre, son expression de la beauté a été influencée par la société qui l’entoure et qui lui a inculqué des critères normatifs de beauté. La beauté pourrait cependant devenir universelle avec la multiplication des échanges internationaux et une vision de l’esthétique qui se généralise de plus en plus.

Illustration
La justice italienne suspend le prêt au Louvre de “L'Homme de Vitruve” de Leonard de Vinci
L’homme de Vitruve – https://www.courrierinternational.com/

Ce dessin représente un homme au milieu d’un cercle et d’un carré qu’il rempli parfaitement. Cette image est entouré d’un texte rédigé par Léonard de Vinci en vieux Toscan. Ce dernier réfèrerai des écrits de Vitruve de son écrit d’architecture. Ces écrits rapportent les proportions humaines que la nature aurait distribué et qui ont permis de réaliser le dessin accompagnant ce texte.

J’ai choisi d’illustrer mon article portant sur la beauté par un dessin de Léonard de Vinci : l’homme de Vitruve. Effectivement ce dessin ; comme le Doryphore de Polyclète représente le corps humain dans des proportions idéales. Il reflète donc bien la recherche des hommes au cours du temps ayant pour objectif de définir une parfaite harmonie physique représentant la beauté et ainsi définir cette notion. Dans l’homme de Vitruve, l’expression de la beauté est encore physique ; ce qui prouve la difficulté à définir des critères de beautés moraux ou autre.

 

Apolline Brousse