En cet hiver passé de grand froid, ce mot peut concerner beaucoup d’êtres humains qui ont vécu ces températures négatives donc pensons à eux…
En cette année 2012, notre thème culturel de BTSA est « L’argent valeur d’usage, valeur d’échange » : la misère peut-être liée à un sentiment d’exclusion sociale liée au manque d’argent pour vivre et au manque d’argent pour acheter et satisfaire nos besoins primaires. Je tiens à préciser que la pauvreté, c’est quand il y a le minimum pour vivre : c’est donc physique et économique alors que la misère c’est quand il manque le minimum pour subsister c’est physique et psychologique.
Étymologie :
Latin : Miseriam, dérivé de miser « Misérable, malheureux », Miseria, ae, malheur, détresse difficulté, adversité, souci, peine, chagrin, inquiétude et Moestus « triste, affligé, abattu ». Grec : « haine, sort digne de la pitié ».
Définition :
Le petit LAROUSSE compact 2005 (nom féminin) :
Sens éthique : État d’extrême pauvreté, de faiblesse,d’impuissance ; manque grave de qqch
Sens littéraire : Événement douloureux, qui suscite la pitié
Sens éthique : Chose peu d’importance
Sens botanique : Plante verte, Tradescantia
Sens familier : Faire des misère à qn, le taquiner, la tracasser
Le ROBERT benjamin 2000 (nom féminin) :
Le pauvre homme a perdu son travail, ses amis l’ont abandonné, il a fini sa vie dans la misère, il a fini sa vie sans argent, dans une très grande pauvreté.
Le dictionnaire pour enfants, n’indique pas la définition exacte mais passe par un exemple pour la meilleur compréhension du jeune.
Synonymes :
Indigence : (non féminin) Grande pauvreté intellectuelle, morale ou/et de moyen. Qui est privé de ressources nécessiteux.
Détresse : (non féminin) Sentiment d’abandon, de solitude profonde, désarroi, dénuement et infortune.
Pauvreté : (nom féminin) État d’une personne ou d’une chose pauvre : qui a peu de ressources, peu de biens.
Antonymes :
Aisance : (nom féminin) Situation de fortune assurant une vie matérielle confortable.
Opulence : (nom féminin) Grande richesse, extrême abondance de biens matériels.
Histoire :
Karl Marx dénonce la paupérisation comme un processus d’économie politique induit par le capitalisme industriel. Aujourd’hui, ce terme est utilisé pour qualifier un état de pauvreté au sein d’une partie de la société. C’est l’appauvrissement continu d’un individu ou d’un groupe d’individus. Peut-on arrivé jusqu’à la misère : état d’extrême pauvreté, de connotation péjorative, liée à un sentiment d’exclusion sociale ?
Victor Hugo (1802-1885) a partagé ces œuvres a de nombreuses divagations sur la misère matérielle et morale comme dans « Les misérables » qui est un hymne à la misère et aux plus démunis. Ce poète et romancier a pris des positions sociales très tranchées, et très en avance sur son époque.
De plus, le mot misère, nous rappelle la mort de l’Abbé Pierre, le 22 janvier 2007, fondateur d’Emmaüs. Il a consacré sa vie à la déférence des droit de l’homme et à la lutte contre la misère et l’inégalité. Hiver 1954, cri d’alarme contre la misère, hiver rigoureux, l’Abbé Pierre incite tous les Français à recueillir les sans logis chez eux et leur offrir l’hospitalité. Un grand élan de générosité était présent en France qui a abouti à la loi interdisant l’expulsion des locataires l’hiver.
Citation :
[…] Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l’émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n’ayant pour lits, n’ayant pour couvertures, j’ai presque dit pour vêtement, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures s’enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l’hiver.[…] Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu ! […]
Discours de Victor Hugo « Discours sur la misère » à l‘Assemblée nationale législative le 9 juillet 1849
« La misère d’un enfant intéresse une mère, la misère d’un jeune homme intéresse une jeune fille, la misère d’un vieillard n’intéresse personne. » de Victor Hugo Extrait Les Misérables 1862
« Les misères de la vie enseignent l’art du silence. » de Sénèque Source
Interprétation :
Ce mot misère fait référence à un mal être humain, cela entraîne un sentiment de pitié et de désespoir immédiat. La misère me fait penser aux personnes dans le rue, dans les bidonvilles. Généralement ce mot est l’enchaînement de la pauvreté et la privation des choses nécessaires à la vie.
La déclaration universelle des Droits de l’homme, crée en 1948, est violée car elle est contraire à la misère. De plus,en ce temps de crise, beaucoup de personnes ont du mal à faire face à leurs dépenses. Combien de pauvres, combien de chômeurs sont dans la misère ? Comment supprimer cette misère qui augmente ? En effet, celle-ci est partout et apparaît sous toutes ses formes. L’Etat est-il à l’origine de cette indigence ?
Certes, il existe les Restos du cœur, les foyer logement mais cela n’est qu’une aide temporaire. Nous avons tous de la pitié pour ces personnes mais peu de gens les aident. La personne vivant de la misère est-elle esclave de la société ?
Les économistes citent une augmentation de la population dans les prochaines années à venir. Avec la hausse des prix, combien compterons-nous de personnes dans la détresse demain ?
Illustration :
J’ai choisi cette image, car tout de suite j’éprouve un sentiment de pitié pour cet humain écroué physiquement et psychologiquement. L’homme mendiant est à genoux à terre, coudes posés au sol dans une rue de ville. Celui-ci est vêtu d’une veste, les cheveux en bataille. Un genre de chapeau est posé au sol pour pour demander de l’argent. Le chapeau sur la terre est distinction de richesse, or là il est sur le sol. De plus, l’image est en noir et blanc une vision de pauvreté. Nous pouvons penser des passants sur le côté qui l’ignorent. Combien d’êtres Humains lui offrent une petite pièce ? Libre à chaque imagination… Depuis combien de temps est-il là ? Quel temps fait-il ? Comment l’aider à s’en sortir ?
La journée de la misère connue sous le nom de « Journée mondiale du refus de la misère » est le 17 Octobre de chaque année partout dans le monde, à l’initiative de l’Aide à Toute Détresse Quart Monde.
Lien avec les mots : sous-prolétariat, pauvreté, chômage, paupérisation
Pauline BTSA ACSE 2