Déshumaniser

Déshumaniser

Justification :

“Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent”

La première strophe de la chanson “Nuit et brouillard” de Jean Ferrat est un témoignage marquant d’une déshumanisation qui eut lieu moins d’un siècle auparavant. Le terme “déshumaniser” n’est certes qu’un verbe mais il transmet tant d’atrocités passées qu’il est important de le connaître pour les comprendre et ne pas les reproduire à nouveau. Ce mot est rarement employé à la légère puisqu’il dénonce les aberrations immorales des hommes. A lui seul, ce terme regroupe tous les plus horribles actes commis par l’être humain envers ses semblables. Il permet de mettre ainsi un mot sur ce qui semble pourtant ineffable.

Comment l’homme peut-il être amené à déshumaniser ses semblables ? Dans quelles mesures pouvons-nous parler de déshumanisation ? Est-il possible de faire face à la déshumanisation du monde ?


Étymologie :

Le verbe “déshumaniser” est un dérivé du verbe “humaniser” (avec l’ajout du préfixe -dé) venant du nom “humain” (avec l’ajout du suffixe -iser) formé à partir du radical latin “humanus” lui-même dérivé du latin “homo” (avec l’ajout du suffixe -anus), signifiant “homme”. Le préfixe -dé est privatif et forme une négation, le suffixe -iser permet de former un verbe à partir d’un nom ou d’un adjectif tandis que le suffixe -anus indique la provenance, l’origine, l’appartenance.


Définitions :

Le verbe transitif “déshumaniser” a une signification légèrement différente selon son contexte.

  • D’après le dictionnaire Larousse, le verbe déshumaniser signifie “faire perdre son caractère humain à quelqu’un, à un groupe, lui enlever toute générosité, toute sensibilité” ou bien “donner à quelque chose un caractère, un aspect, une forme qui l’éloignent des besoins affectifs de l’homme, qui le rendent inhumain”. D’une part, ce verbe désigne la perte de sensations, de sentiments comme l’empathie, l’altruisme. D’autre part, cette action a pour objectif d’attribuer une caractéristique qui fait perdre la sensation d’humanité.
  • Le dictionnaire Robert Collège 2015 définit le terme déshumaniser comme l’acte de “faire perdre le caractère humain, la dignité humaine à quelqu’un, à un milieu”. Autrement dit, cela représente la disparition de la sensibilité, de la compassion chez une personne ou bien une perte généralisée de ces sensations  dans un lieu.
  • D’après le CNRTL, c’est également le fait de “faire perdre les caractères spécifiques à la nature de l’homme et à sa condition“. Cette action désigne un déficit de caractéristiques humaines qui éloignent un homme de sa condition initiale.
    De plus, lorsqu’il désigne physiquement une personne ce verbe est défini comme l’action de “faire perdre son caractère humain en dépouillant de toute temporalité et en réduisant à l’état de pur esprit“. Autrement dit, c’est abaisser un homme à son âme en lui faisant perdre la notion du temps.
    Ensuite, lorsqu’il s’applique à une personne ou à son activité uniquement spirituellement, ce verbe signifie “faire perdre son caractère humain en réduisant à l’état d’animal ou d’objet”. Autrement dit, l’homme perd toutes caractéristiques qui le distinguent d’un animal ou d’un objet .
    Enfin, lorsqu’il qualifie une personne, un groupe ou une idée, ce verbe détermine le fait de “faire perdre son caractère humanitaire en dépouillant de tout sentiment” c’est-à-dire qu’il désigne la perte de caractéristiques permettant d’agir dans le bien de l’humanité.

Ces définitions abordent la notion de caractéristiques humaines notamment les sensations, les notions extérieures et les attributs physiques et psychiques. Autrement dit, déshumaniser consiste à réduire l’homme à ce qu’il n’est pas, à lui faire perdre son identité, sa nature.


Citations :

“Le monde sombre dans l’ignorance, dans la déshumanisation, dans le totalitarisme, dans l’obsession de la sécurité, dans le profit (…)”  Un écrivain, un vrai (2013) de Pia Petersen

Cette citation est extraite d’un roman décrivant les conséquences d’une société dépendante de la technologie et des médias. En effet, elles sont mises en évidence par une accumulation de compléments d’objets indirects composés de noms péjoratifs.

“L’ignorance” dénonce une perte d’apprentissage et donc de connaissances. Le “totalitarisme” est la conséquence d’une société instable tant politiquement qu’économiquement dans de plus en plus de pays. “L’obsession de la sécurité” traduit l’angoisse liée à l’insécurité présente partout dans le monde à cause d’évènements plus ou moins dramatiques comme les guerres, les attaques terroristes ou les agressions. Le terme “profit”, bien que souvent employé dans un contexte positif, révèle dans ce cas une société cupide à la recherche d’une productivité toujours plus importante.

Enfin, “la déshumanisation” semble être la répercussion de ces conséquences : l’homme n’en est donc plus un à cause des défauts qu’il a accumulés. Par ailleurs, le verbe “sombrer” est également employé péjorativement. D’après le CNRTL, il signifie “rendre sourd, grave ou voilé”. Autrement dit, l’humanité ne voit pas les conséquences du fonctionnement de sa société ; elle est aveuglée par ses préoccupations superficielles.

L’enjeu de cette citation semble être de dénoncer l’aveuglement des hommes face aux conséquences de leur manière de vivre : l’humanité ne semble même pas prendre conscience qu’elle se déshumanise.

 

“(…)Une immense foule d’êtres déshumanisés que l’on a réduits au numéro tatoué sur leur bras.”  Un psychanalyste face à la violence : s’ouvrir à l’altérité (article de la revue Filigrane en 2016) de Daniel Lemler

Cette citation est extraite d’un article qui explique différentes formes de violence dont la déshumanisation. En effet, elle est mise en avant par le tatouage d’un numéro que les déportés du camp d’Auschwitz possédaient comme seule identité.

Par la périphrase “une immense foule d’êtres”, l’auteur désigne l’ensemble des prisonniers du camp d’Auschwitz : des millions de personnes juives et de résistants. Ils ne sont pas désignés comme étant humains mais au contraire comme des “êtres déshumanisés”. Autrement dit, ils n’étaient plus ceux qu’ils étaient auparavant : ils ont perdu leur caractère et leur nature. Le verbe “réduire” est employé pour marquer la violence et la puissance de la déshumanisation du fait de la réalisation d’un acte : la substitution de l’identité par un numéro. De plus, l’auteur n’insiste pas seulement sur la suppression de l’identité mais également sur le tatouage des numéros attribués : un acte effectué habituellement sur les animaux. Par ailleurs, en plus de ce numéro qui était attribué à ces prisonniers, ces derniers avaient perdu leur statut d’humain remplacé par celui de “Stück” désignant une “pièce” : ils étaient réifiés.

L’enjeu de cette citation semble être de dénoncer la violence de la déshumanisation des prisonniers d’Auschwitz mais également d’insister sur la nécessité de posséder une identité spécifique à l’être humain : un nom, une nationalité.


Synonymes :

Le verbe transitif réifier est une spécificité de la déshumanisation relevant de la philosophie. En effet, selon le CNRTL, réifier signifie “transformer en chose, réduire à l’état d’objet (un individu, une chose abstraite)“. La déshumanisation est donc un terme plus vaste qui n’aborde pas la transformation mais plutôt la perte ; elle peut également désigner un homme devenu semblable à un animal alors que la réification ne concerne que les changements vers quelque chose d’inanimé.

Le verbe transitif chosifier est une particularité du verbe réifier, relevant également du domaine philosophique. En effet, selon le CNRTL, chosifier consiste à “réduire à l’état de chose par une démarche de l’esprit une personne ou un concept abstrait“. Autrement dit, la transformation d’un individu en être inanimé s’effectue de manière psychologique. Par ailleurs, ce verbe peut également avoir un autre sens selon son emploi : “transformation de concepts, de théories, d’hypothèses, etc., en objets concrets, en réalités” (Larousse).


Antonymes :

Le terme déshumaniser possède le préfixe privatif -dé. Si on le retire, on peut donc former son contraire : humaniser. Il consiste en effet à “rendre humain” (CNRTL).

Par ailleurs, du fait que déshumaniser quelqu’un lui fait perdre toute dignité, le fait de rendre digne est une action qui contre cette perte.


Interprétation personnelle :

La déshumanisation est un terme poignant présent qu’il est nécessaire de connaître et de comprendre pour prendre conscience de sa gravité. En effet, il est le témoignage d’actes inhumains et de crimes contre l’humanité. On a pu l’observer à travers l’esclavage pendant la colonisation ou la déportation pendant la seconde guerre mondiale mais également aujourd’hui avec la technologie. Comment cette déshumanisation se manifeste-t-elle ? Pourquoi l’Homme a-t-il jugé nécessaire de déshumaniser pour parvenir à ses fins ? Peut-on repousser cette déshumanisation une fois qu’elle s’est installée ?

Considérer un Homme comme un animal en l’exploitant, supprimer l’identité d’un autre et le torturer ou encore faire de l’endoctrinement sont divers actes déshumanisants.
Le premier processus de déshumanisation a eu lieu pendant des siècles sans contestation, comme un fait normal, au travers de l’esclavage. Des milliers d’hommes furent exposés à la vente comme des animaux, furent transportés dans des cales entassés comme des objets, furent exploités et torturés sans aucun scrupule. Ce qu’ils ressentaient n’avait alors plus d’importance témoignant d’une affreuse déshumanisation.
Le second procédé s’est déroulé pendant la seconde guerre mondiale et a été témoigné par Primo Levi dans son autobiographie Si c’est un homme. Des milliers de personnes furent entassées dans des wagons à bestiaux, puis enfermées dans des camps. Là-bas, les déportés se virent attribués un numéro qui devint leur unique identité. De plus, dans le camp d’Auschwitz, ce numéro fut tatoué sur leur bras. Toutes ces actions ne sont-elles pas effectuées de la même manière sur les animaux ? Ces Hommes venaient de perdre toute humanité. Toutefois, ce ne sont pas que les victimes de ces atrocités qui ont été déshumanisées. En effet, les Hommes responsables de ces crimes contre l’humanité ont perdu toute humanité en créant une industrie pour exterminer sans pitié des millions de personnes innocentes.
Le dernier processus de déshumanisation a également eu lieu pendant la guerre avec la propagande ou l’endoctrinement dans les Jeunesses Hitlérienne par exemple, mais aussi aujourd’hui notamment dans les sectes. L’endoctrinement est “l’action de chercher à influencer, gouverner quelqu’un en lui imposant une doctrine, des modèles de pensée, des règles de conduite”(CNRTL). Les capacités à penser, à interpréter et à posséder un libre-arbitre, que possède l’homme sont ce qui le distingue de tout autre être vivant ou non. Lui retirer cela revient donc à le déshumaniser.

Par ailleurs, le développement de la technologie peut également apporter une déshumanisation notamment avec les robots. Toutefois, celle-ci n’est pas forcément néfaste. En effet, la création d’exosquelettes permet à l’homme de développer des capacités comme celle de voler ou bien de marcher pour une personne paralysée.

La déshumanisation n’a cependant pas eu lieu par hasard mais au contraire toujours dans un intérêt. En effet, l’esclavage avait un but économique : la recherche du meilleur profit à moindre coût. C’est d’ailleurs à cause de cette raison qu’il fut difficile de s’opposer à cette déshumanisation. L’endoctrinement avait quant à lui un objectif politique : manipuler pour mieux influencer. Toutefois, la déportation et l’extermination de millions de personnes a-t-elle un réel but ? On pourrait penser qu’il n’y en a pas mais pourtant ces actes furent sûrement motivés par un sentiment de supériorité et un désir de pouvoir, bien que ce motif ne soit pas moralement acceptable.

Cependant, bien qu’il soit possible d’aboutir aux mêmes objectifs en limitant cette déshumanisation, agir d’une telle sorte permet à ces hommes de se sentir moins coupables. En effet, maltraiter un animal n’était auparavant pas considéré comme un acte horrible. Ainsi, en réduisant des hommes à l’état d’animal, la culpabilité était moindre.

Par ailleurs, la perte d’humanité peut être présente en chacun de nous et peut se manifester dans des situations de peur, de survie ou encore de misère. En effet, en ayant peur de voir leur famille déportée, de nombreuses personnes ont commis de la délation pendant la seconde guerre mondiale tandis que d’autres ont oublié la solidarité à cause de la misère : l’égoïsme est une forme de déshumanisation. Dans d’autres cas, l’instinct de survie peut inciter l’homme à se déshumaniser lui-même. Par exemple, le célèbre tableau “Le Radeau de la Méduse” de Géricault évoque le naufrage d’un bateau qui a poussé des hommes à devenir anthropophages pour survivre.

Enfin, n’est-il pas possible de retrouver un peu d’humanité à travers ces cauchemars ? Parfois, c’est durant les pires évènements que l’humanité se fait davantage ressentir. En effet, l’instauration d’une solidarité peut permettre d’y faire face. C’est pourquoi, même en étant responsables des actes les plus monstrueux, les hommes n’ont peut-être pas déshumanisé ceux qui en ont été victime mais se sont au contraire déshumanisés eux-mêmes.

Illustration :

http://www.derriere-les-matricules-cnrd2017.fr/partie-2-rene-tardi.html

J’ai choisi cette photographie d’un déporté de la seconde guerre mondiale nommé André Rogerie car je pense qu’elle représente bien le terme déshumaniser. En effet, on y voit un homme portant un vêtement rayé entrainant une perte de singularité puisque chaque prisonnier de ces camps de concentrations portait le même habit. Sur celui-ci sont cousus d’une part un triangle distinctif rouge portant la lettre “F” : c’est donc un prisonnier politique français. D’autre part, un numéro matricule est situé juste en-dessous de ce symbole : c’est désormais la seule identité de cet homme. Un unique numéro lui permet de se distinguer des autres hommes. Par ailleurs, on remarque que ce même numéro est tatoué sur le bras de cet individu ce qui nous indique que cet homme fut déporté dans le camp d’Auschwitz. N’est-ce pas une pratique effectuée habituellement sur les animaux pour les distinguer les uns des autres ? Cet homme a désormais perdu toute humanité à cause de ce tatouage.

En effet, bien que “183070” ne soit qu’un nombre quelconque, c’est toutefois la seule marque d’identité d’André Rogerie pendant les semaines où il fut prisonnier. Cette identité n’en est pas réellement une, c’est seulement une manière de distinguer un individu d’un autre. La perte d’identité ramène l’homme à un état animal : il est déshumanisé. Aucune humanité n’est laissée chez cet homme hormis sa capacité à penser qui ne pourra lui être enlevé, bien qu’il ne puisse l’exprimer dans de telles circonstances.


Œuvre complémentaire :

La chanson “Nuit et Brouillard”, écrite par Jean Ferrat en 1963, dénonce les atrocités des camps de concentration en définissant de manière concrète le terme “déshumaniser”.

 

Nuit et Brouillard

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu’une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs
Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir

Ils s’appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou
D’autres ne priaient pas, mais qu’importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n’ont plus cours
Qu’il vaut mieux ne chanter que des chansons d’amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire
Et qu’il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m’arrêter ?
L’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été
Je twisterais les mots s’il fallait les twister
Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent

Jean Ferrat

 

Emie ROBIN, Term G

3 réflexions sur « Déshumaniser »

  1. Suite des conseils d’améliorations :
    Pour l’étymologie, les définitions et leur analyse, c’est impeccable.

    Analyse très précise et très juste de cette citation – qui en elle-même me laisse un peu sur ma faim… Pourquoi ne pas avoir terminé l’énumération par la “déhumanisation” ? Cette liste est une espèce de fourre-tout facile. Je trouve votre analyse nettement plus mature que la citation en elle-même ! Sur la question de la déshumanisation lors de la Shoah, le spécialiste est Gérard Rabinovitch. Ses livres sont au CDI. J’avoue que j’aurais préféré une citation de lui (le but étant quand même de pouvoir reprendre la citation étudiée ici dans une dissertation, or celle que vous donnez fait trop d’amalgames)… Mais votre analyse est tellement intéressante et approfondie que j’aurais du mal à vous faire tout refaire…

    Analyse très juste et très pertinente des deux synonymes. Mais “personnifier”, c’est exactement l’inverse, non ? On humanise ce qui n’est pas humain (en général, pour dire quelque chose à l’homme, en passant par un détour, voir les fables de La Fontaine).

    Un bon questionnement. Mais essayez d’éviter tout ce qui est imprécis (voir 1re phrase).
    Sur la Shoah, vous pouvez faire référence à Primo Levi : c’est de lui que vient l’idée d’un renversement de la déshumanisation. Ce ne sont pas les Juifs qui ont été déshumanisés (pas seulement traités en animaux, mais en “stuck”, i.e. bouts de bois) mais les SS qui se sont déshumanisés eux-mêmes. Cela procède comme un boomerang. Je pense que vous avez lu “Si c’est un homme”.
    L’ensemble de la réflexion est pertinente, approfondie, même si certains passages pourraient être réorganisés pour gagner en fluidité (vous revenez soudain à l’endoctrinement) : peut-être le plan pourrait-il être plus clair ? Vos questions font penser, réfléchir, et les liens permettent d’aller consulter d’autres fiche : bravo pour la pertinence de l’ensemble !
    Pertinence soulignée par l’illustration.

    Une remarque plutôt d’ordre historique : on distingue en Histoire les camps de déportation (= camps de travail, par exemple) et les camps d’extermination (Auschwitz). Je pense (à vérifier auprès de mes collègues d’histoire ou bien dans le livre de Rabinovitch) que seuls les internés d’Auschwitz avaient un numéro tatoué.

    Bon travail et bonnes vacances 🙂

  2. Quelle belle idée que quelqu’un se soit intéressé à “humanité” et quelqu’un d’autre à “déshumaniser” ! Mettez les deux articles en lien.
    Pour l’amorce, partez directement d’un exemple précis de déshumanisation, ou bien de la chanson de Ferrat (en donner un vers au début et tout le reste en annexe donnerait du poids à cette belle référence.
    Questionnement très pertinent, qui donne envie de lire la suite.

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