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Le livre de la semaine

Pour cette dernière semaine de juillet, voici un auteur de théâtre et de poésie qui pratique le paradoxe à toutes les lignes, nous incitant à méditer ses textes :

“J’ai toujours pratiqué la littérature non comme un exercice intelligent mais comme une cure d’idiotie. Je m’y livre laborieusement, méthodiquement, quotidiennement, comme à une science d’ignorance : descendre, faire le vide, chercher à en savoir, tous les jours, un peu moins que les machines”.

Valère NOVARINA, Devant la parole. Lire la suite...

Point de vue artistique

“Dérive”, de Gérard Garouste, 2010.

Une piste pour votre dissertation sur “Faut-il toujours respecter les règles ?”

Voici ce que je viens de lire dans l’autobiographie de Gérard GAROUSTE, un peintre dont je vous recommande les œuvres : “Je me décidai enfin à créer dans un cadre qui n’avait rien de nouveau. Il restait tant de choses à faire et à dire. J’étais comme le pianiste, 88 touches sous les doigts et pourtant une musique infinie devant lui ; comme l’écrivain, tenu par la grammaire et les mots, et pourtant une multitude d’histoires à écrire. “C’est parce que le langage est fermé sur lui-même que l’écrivain peut créer“, disait Roland Barthes. Le jour où j’ai croisé cette phrase, elle m’a fait du bien. Et lorsque, des années plus tard, je me suis mis aux échecs, j’ai trouvé sur les 64 cases noires et blanches, une extraordinaire résonance avec mon choix de peintre. Il y a là une trame d’une rigueur absolue, avec des règles très strictes, où pourtant, des parties et des combinaisons s’inventent (…) je n’éprouvais mon plaisir, mon progrès, qu’en faisant miennes les règles du jeu. La peinture, c’est la même chose. Ce n’est pas la technique qui est intéressante, mais la liberté qu’elle offre, ce moment où l’on domine la règle.” L’Intranquille, G. GAROUSTE et J. PERRIGNON, Le Livre de Poche, 2009, p.70-71. Lire la suite...